Quelques réflexions après lecture des documents préparatoires au congrès.
On a coutume de dire depuis que Nicolas Boileau (fin du XVII ème siècle) a mêlé son grain de sel au bon usage des mots : « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. » Ou encore
« Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile
Et ne vous chargez point d’un détail inutile
Tout ce que l’on dit de trop est fade et rebutant
L’esprit rassasié le rejette à l’instant… »
Alors que nous vivons une crise à la fois écologique et anthropomorphique (quel communiste jetterait cette constatation morbide aux orties ?) qui pourrait envoyer ad patres l’Humanité pas plus tard qu’un jour prochain, que le capitalisme (sus au libéralisme réducteur !) financiarisé en est la cause et qu’il faut donc si on veut s’en sortir le dépasser par la mise en commun des biens nécessaires pour que la vie demeure et se développe. Des biens communs ? Le Communisme camarades, il n’est pas d’autre chemin. Le mot sans doute prendra une autre appellation ailleurs que chez nous mais gardera le même sens.
Est-il bien nécessaire pour annoncer la nouvelle d’en écrire des pages et des pages ?
Toutes celles et ceux, individus ou organisations, qui pensent biens communs doivent apporter leur pierre à la réflexion de façon a ce que collectivement une nouvelle Prise de la Bastille voie le jour ou qu’une nouvelle vraie marée humaine (condition sine qua non) s’en vienne nettoyer les salissures accumulées.
Et c’est là où le PCF doit se manifester pour être entendu.
Or, nous avons des militants sans doute plus que n’importe quel parti (même dans les Vosges) mais à force d’entendre que « le PCF est mort », à force de ne plus l’entendre dans les médias même quand il agit, nous ne percevons plus nos forces, nos élus, nos militants syndicaux, nos responsables associatifs. Nous sommes psychologiquement en léthargie sauf là où nous avons des forces encore suffisantes mais en bisbille – et quelquefois violemment - quant à la solution pour que le PCF ait à nouveau pignon sur vie.
C’est dire que le prochain congrès doit se préparer dans l’action (les Hauts de France en exemple) au grand jour, en prenant dans chaque coin du pays ses problèmes et les propositions qui nous en ferons découler.
Y a-t-il un autre moyen pour montrer notre utilité, pour dépasser les faux clivages, pour assurer qu’on a raison, que les autres ont tort (et réciproquement) ou encore que Mélenchon n’est pas ce qu’il prétend être (l’élection présidentielle est tellement piégeuse !) et qu’on n’aurait pas dû… Mais on a dû et même voté pour ! Et cela nous donne, il me semble, plus qu’à d’autres un sérieux droit de visite. A exprimer à haute, forte et intelligente voix ! Est-il besoin d’écrire des pages et des pages pour dire cela ?
Christian Staphe, un vieux militant vosgien qui essaie (depuis chez lui) d’apporter sa vision (oh ! le vilain mot !) des choses.