Des communistes en préparation de leur congrès
Une réunion préparatoire au 38e congrès du PCF s’est tenue à Montagnac ce samedi 17 février. Elle a vu la participation de 23 camarades venus d’une dizaine de sections. Un rapport a été présenté par Paul Barbazange membre du conseil national de l’organisation. La séance de travail était présidée par Michel Capron, candidat du parti communiste dans la 5e circonscription aux dernières élections législatives.
L’état du parti interpelle les militants. Il a subi un nouvel échec lors de ces échéances électorales qui confirme et amplifie la dégradation enregistrée au cours des années précédentes. On ne peut pas ignorer le lien entre ce fait et la stratégie mise en œuvre et appliquée. Une stratégie d’alliance avec un partenaire qui a pratiquement disparu de la scène.
Le 38e congrès devrait permettre de faire le point sur l’orientation qui a prévalu et les conséquences qui en ont découlé. On ne peut pas ruser avec la nécessité d’un bilan sans concession sur ce que nous vivons. Le 38e congrès qui a été avancée par rapport à la date normale de sa convocation, doit être extraordinaire compte tenu des exigences qui frappent à la porte de l’histoire.
Le débat qui s’est engagé à la suite de ce rapport a étayé l’appréciation que la dégradation économique et sociale à laquelle nous sommes confrontés est devenue invivable. Il ne s’agit plus de lutter pied à pied contre les effets négatifs d’un système en fin de course mais d’offrir une perspective pour une rupture franche et décisive avec lui.
Cela renvoie à l’impasse où nous a conduit l’abandon de cette nécessité, une voie de désaveu de ce que nous sommes, dans laquelle les dirigeants voudraient nous maintenir sous prétexte de variante avec des partenaires qui ne sont pas sur le fond différents de ceux qui ont fait la preuve de leur impuissance.
Au cours des échanges il a été fait état de la position de la jeunesse qui serait à coup sûr intéressée par la perspective de changement pourvu qu’elle soit formulée de manière claire et crédible.
Il a été rappelé les circonstances de la naissance en France du parti communiste qui a eu lieu en 1920 sur le refus des horreurs et de l’absurdité d’une guerre qui venait de s’achever et qui s’était inscrite dans la logique du capitalisme. En 2018 les menaces de guerre que nous vivons sont dans ce même registre.
D’autres éléments ont été donnés au cours de la discussion. L’impact qu’a un élu local dans le contexte général dans lequel il est amené à intervenir, le rassemblement qui doit se faire sur la base des intérêts des salariés qui ne se réduisent pas à des alliances électorales de partis politiques, ont été abordés. L’efficacité d’un élu rejoint celle du sentiment d’impuissance qui gagne les militants qui sont à la base.
Il a été également évoqué les problèmes du racisme et de la xénophobie en liaison avec la situation sociale dégradée. De même a pu être cité celui de l’apport de nouvelles technologies qui ne sont pas au service du mieux-être de l’humanité mais sont utilisées par le système pour l’exploitation capitaliste.
La garantie de ce que peut apporter aux travailleurs leur statut d’employés du service public a été soulignée et ce alors même que cette avancée est remise en cause après la Poste et EDF à la SNCF.
Il a été également signalé l’intérêt que présentent les possibilités qu’offre l’utilisation des technologies nouvelles comme l’informatique et internet.
Paul Barbazange a tiré les enseignements de cette séance de travail qui lui a paru particulièrement positive. Il a invité les participants à s’exprimer sur le site dédié à la préparation du 38e congrès.
Nos camarades de Montagnac avaient eu le souci de la qualité de l’accueil qui nous était réservé et nous eûmes droit au verre de l’amitié et à des gâteaux pour l’accompagner. Merci à eux et à tous pour cette initiative !
Jacques Cros