1916 : manifeste de Kienthal
Aux peuples qu’on ruine et qu’on tue ! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

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En plein milieu de la première guerre mondiale, des délégués de partis socialistes se retrouvent à la conférence de Kienthal et diffusent un manifeste pour la paix...

Ce texte marque la progression du refus populaire de la guerre, y compris dans les armées. Comment ne pas s’interroger sur son actualité à propos de l’Ukraine ?

JPEGDans de nombreux pays d’Europe, des manifestations rassemblent des milliers de citoyens, en Allemagne des dizaines de milliers, pour réclamer un cessez le feu immédiat et la paix en Ukraine.

En France, le mouvement de la paix a pris des initiatives, dans le silence médiatique.

Mais le déroulement de la guerre, ses horreurs qui se confirment de jour en jour, des deux cotés, la crise politique en Ukraine, en Russie... Il est temps de faire grandir une exigence "arrêtez la guerre, négociez la paix !"

Aux peuples qu’on ruine et qu’on tue !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Deux ans de guerre mondiale ! Deux ans de massacres ! Deux ans de réaction !
Qui donc est responsable ? Où sont donc - derrière ceux qui, au dernier moment ont allumé l’incendie - ceux-là qui l’ont voulu et préparé depuis un quart de siècle ?
Ils sont parmi les privilégiés !... Les institutions du régime capitaliste qui disposent du sort de peuples, les gouvernements (monarchiques ou républicains), la diplomatie secrète, les puissantes organisations patronales, les partis bourgeois, la presse capitaliste, l’Église. Sur elles repose toute la responsabilité de cette guerre, surgie d’un ordre social qui les nourrit....

Après avoir couché dans la tombe des millions d’hommes, désolé des millions de familles, fait des millions de veuves et d’orphelins, après avoir accumulé ruines sur ruines, et détruit irrémédiablement une partie de la civilisation, cette guerre criminelle s’est immobilisée. Malgré les hécatombes sur tous les fronts, pas de résultats décisifs. Pour faire vaciller seulement ces fronts, il faudrait que les gouvernements sacrifient des millions d’hommes.

Ni vainqueurs ni vaincus, ou plutôt tous vaincus, c’est-à-dire tous saignés, tous épuisés : tel sera le bilan de cette folie guerrière. Les classes dirigeantes peuvent ainsi constater la vanité de leurs rêves de domination impérialiste...

Que vos voix nombreuses crient avec les nôtres : A bas la guerre ! Vive la paix !

Travailleurs des villes et des champs !

Le vrai but de cette boucherie mondiale est, pour les uns de s’assurer la possession du butin qu’ils ont rassemblé pendant des siècles et au cours d’autres guerres ; pour les autres d’aboutir à un nouveau partage du monde, afin d’augmenter leur lot en annexant des territoires, en écartelant des peuples, en les rabaissant au niveau des parias.

La guerre n’a jamais tué la guerre. Au contraire, en excitant les sentiments et les intérêts de « revanche », la guerre prépare la guerre, la violence appelle la violence....

Prolétaires !

Regardez autour de vous. Quels sont ceux qui parlent de prolonger la guerre jusqu’au bout, jusqu’à la « victoire » ? Ce sont les auteurs responsables, les journaux alimentés aux fonds secrets, les fournisseurs aux armées et tous les profiteurs de guerre, les social-nationalistes, les perroquets de formules guerrières gouvernementales, les réactionnaires qui se réjouissent en secret de voir tomber sur les champs de bataille ceux qui menaçaient hier leurs privilèges usurpés, c’est-à-dire les socialistes, les ouvriers syndicalistes et ces paysans qui semaient le blé rouge à travers les campagnes...

Assez de ruines aussi ! Car c’est sur vous, peuples travailleurs, que tombent et tomberont ces ruines. Aujourd’hui, des centaines de milliards sont jetés au gouffre de la guerre et perdus ainsi pour le bien-être des peuples, pour les œuvres de civilisation, pour les réformes sociales, qui auraient amélioré votre sort, favorisé l’instruction et atténué la misère....

Peuples qu’on ruine et qu’on tue, debout contre la guerre !
Courage ! N’oubliez pas que, malgré tout, vous êtes encore le nombre et que vous pourriez être la force. Que dans tous les pays, les gouvernements sentent grandir en vous la haine de la guerre et la volonté de revanches sociales, et l’heure de la
paix sera avancée.

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