Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20e anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
L’acier, la guerre et Malthus
Entamant la lecture de la « critique de Malthus » de Marx, je trouve une introduction de Roger Dangeville sur un site quebecois avec notamment une synthèse en quelques chiffres du caractère mortifère du capital... Les communistes savent que « le capital porte en lui la guerre comme la nuée l’orage » et plus précisément que l’incapacité du capital a faire grandir les profits qui assurent son renouvellement aussi vite que sa propre croissance, lui rende nécessaire périodiquement de détruire beaucoup de capital, ce qui est la raison fondamentale des guerres, car bien sûr chaque segment du capital, chaque bourgeoisie nationale, chaque capitaliste... espère bien détruire le capital des autres et se retrouver lui avec un taux de profit plus élevé !
La croissance du capital est donc un indicateur sûr de la croissance de ses crises, et donc de son besoin de guerre... Cela se vérifie dans l’histoire en comparant le volume de production d’acier avec l’ampleur des guerres...
Voici les chiffres... qui montrent une forte corrélation entre production d’acier et violence de la guerre et qui conduisent à se poser la question de la suivante ?
année | production d’acier avant guerre | morts dans la guerre |
1870 | 3,6 millions de tonnes | 300 000 |
1914 | 55,2 millions de tonnes | 5 millions |
1939 | 721 millions de tonnes | 57 millions |
20 ?? | 1600 millions de tonnes (2015) | 500 millions ? |
en reliant la catastrophe au mode de production capitaliste — et la faux de la Mort se trouve détournée vers d’autres pays. Elle prend comme mesure l’acier qui est le baromètre de l’expansion capitaliste : avec une production dans le monde de 3,6 millions de tonnes d’acier environ, la guerre de 1870 a fait dans les 300 000 morts ; avec 55,2 millions de tonnes en 1914-1918, la première des grandes guerres mondiales de l’ère impérialiste, il y eut environ 5 millions de tués ; avec les 119 millions de tonnes en 1939, il y en eut environ 57 millions dans la suivante. Avec l’accélération dans l’efficacité de l’industrie de guerre constatée depuis 1914, on peut arriver à un nouveau décuplement des victimes du prochain conflit impérialiste, soit, avec les 721 millions de tonnes déjà produites en 1974, au chiffre astronomique de 500 millions de morts [27]. Guerre ou paix, le résultat est inéluctablement le même, si on laisse libre cours au déterminisme inhérent au système capitaliste de production, que seule brise la révolution qui ne peut pas non plus être pacifique.
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