Il y a urgence ! Que chacun assume maintenant ses responsabilités !

, par  PRCF , popularité : 2%

Nous partageons la préoccupation exprimée par cet appel du PRCF.

Les milliards de dettes qui étouffent l’économie des grandes puissances exigent pour maintenir le pouvoir et le mode de vie de ceux qui les détiennent une véritable guerre contre les salaires dans tous les pays. Cette guerre a de telles conséquences sociales que la guerre tout court devient une possibilité historique qui a besoin du fascisme pour se justifier.

Dans une situation mondiale marquée par l’émergence des pays du Sud, la reconstruction d’un socialisme du XXIième siècle dans plusieurs pays d’Amérique Latine et les révoltes/révolutions arabes, l’affaiblissement des partis communistes laisse un espace ouvert aux forces d’extrême droite notamment en Europe.

Les communistes doivent se parler en toute franchise, pour aider le peuple, et notamment la classe ouvrière à résister à cette vague brune.

Sans partager le style, ni préjuger de la position de chacun sur cette position du PRCF, nous la considérons comme une contribution au débat.


Il y a urgence ! Que chacun assume maintenant ses responsabilités !

Adresse du PRCF aux communistes, aux militants ouvriers et aux patriotes progressistes, antifascistes et républicains.

Le PRCF s’adresse à l’ensemble des forces franchement communistes et franchement républicaines. Il demande à chaque organisation du PRCF, à chaque lecteur d’I.C., de prendre des initiatives pour faire connaître et diffuser cet appel. L’heure de compter les points et de se renvoyer la balle est passée ; il y a le feu à la maison France et demain il deviendra impossible à éteindre. Retroussons-tous nos manches AUJOURD’HUI et montons ENSEMBLE à l’assaut des incendiaires !

Mettant à profit le cadre pré-formaté des élections présidentielles, les forces du capital mettent activement en place une tenaille politique dont le but est de paralyser le peuple français. Désespérant de venir à bout des résistances que notre peuple oppose à la mondialisation euro-libérale, sachant pertinemment que la crise structurelle du capitalisme et de l’Europe supranationale vont broyer jusqu’à l’os notre protection sociale et notre héritage républicain, les maîtres du CAC 40 et les médias à leur solde veulent placer les Français face à une alternative suicidaire : ou bien élire un commis patenté de l’euro-désintégration de la nation (qu’il s’agisse du fascisant candidat sortant ou du milliardaire qui « manage » actuellement le FMI…), ou bien s’en remettre à la présidente du FN, qui ne brandit le drapeau tricolore et à l’indécence de se réclamer du Programme du Conseil National de la Résistance que pour mieux écraser le mouvement ouvrier et démocratique. Dans les deux cas, sous des formes plus ou moins brutales et rapides, l’oligarchie capitaliste veut transformer en cauchemar le rêve et les aspirations séculaires du peuple français à une République démocratique, sociale, souveraine et fraternelle : dans ces conditions, lequel de ces blocs rivaux et complices, celui du néo-fascisme pseudo- national de Marine Le Pen ou celui de l’euro-dictature chère à l’UMPS, aura-t-il « l’honneur » de mettre un point final déshonorant à la riche histoire de notre pays ? La victoire ira-t-elle au Parti Maastrichien Unique qui, cramponné au Traité de Lisbonne, affiche sa volonté d’ériger l’« Empire européen » (dixit DSK !) sur les ruines de la République française en exigeant de celle-ci les « abandons de souveraineté » que le suffrage universel avaient refusé de consentir le 29 mai 2005 pour mieux imposer les contre-réformes au service du grand capital ? Ou bien le succès couronnera-t-il l’héritière d’un richissime tortionnaire, qui compte bien dévoyer la légitime colère du peuple pour liquider la République française -, quitte à faire peu à peu sa jonction avec une UMP en pleine fuite en avant fascisante et islamophobe, toujours au profit du grand patronat qui n’exploite pas moins férocement les travailleurs immigrés que les travailleurs français, que le FN oppose au lieu de les unir contre leur adversaire commun.

Face à cette machinerie politique, la fausse gauche est hors d’état de constituer une alternative stratégique décente : le récent « programme » publié par le PS n’offre pour toute perspective que la substitution à la devise révolutionnaire, liberté-égalité-fraternité ou la mort, de la notion compassionnelle de « care » chère à Lady Aubry, la dame patronnesse qui vient d’obtenir le Prix de la Carpette anglaise pour son acharnement à promouvoir l’anglo-américain au détriment du français. Comment en outre nourrir la moindre illusion sur l’éventuel redressement interne du "PCF" quand son nouveau secrétaire national Pierre Laurent, -récemment promu président du Parti de la Gauche Européenne-, en vient à défendre l’euro, cette arme de destruction massive contre les salaires, les retraites, la Sécu, les services publics et le produire en France ? Qu’importe au "PCF" devenu socialo-dépendant si le sauvetage de l’euro se traduit par le chômage et la misère, le déclassement de millions d’ouvriers, de paysans, d’artisans et de fonctionnaires, harcelés sans relâche par l’Etat qu’ils sont censés servir ! Quant à Mélenchon, il a beau rouler les mécaniques, il explosera en plein vol s’il s’obstine à défendre le mensonge éculé de l’Europe sociale face à une candidate d’extrême droite toute ravie de récupérer en apparence le juste combat de Georges Marchais et d’Henri Krazucki contre le Traité de Maastricht…

De quels atouts notre peuple dispose-t-il alors pour forcer le blocus politique et reprendre l’offensive sur le terrain socio-politique ? Sans doute convient-il d’abord que les vrais communistes réapprennent d’urgence à s’adresser ensemble à la classe ouvrière, qui fut la force motrice des blocages de masse durant les grèves de l’automne, mais aussi à la jeunesse frondeuse de notre pays, -qui n’est pas près d’oublier sa victoire sur le CPE- ; les vrais communistes doivent aussi tabler sur les sentiments républicains de notre peuple qui n’acceptera pas éternellement de se laisser stranguler sans se soulever massivement. Comme on le voit au Sud de la Méditerranée, aucune tyrannie ne tient éternellement face à un peuple déterminé et fier de son histoire ; c’est pourquoi, le PRCF appelle depuis mai 2007 les républicains à s’unir sur les axes toujours actuels du programme du CNR (souveraineté nationale et populaire, progrès social, nationalisations, antiracisme, anti-impérialisme et coopération internationale), à « dégager » le détestable régime UMP et à sortir la France de l’UE, en rappelant cette phrase de Robespierre, inscrite dans la Constitution de 1793 : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensables des devoirs ». Les ouvriers des raffineries qui ont fait face aux CRS en chantant la Marseillaise, montrent le vrai chemin d’un combat fédérant tout le peuple contre le capital au nom de l’intérêt national !

Encore faut-il pour cela que le peuple dispose d’outils politiques, idéologiques et syndicaux sans lesquels le patriotisme le plus légitime peut dégénérer en xénophobie d’Etat et préparer la balkanisation sanglante du pays. C’est pourquoi, refusant l’anti-patriotisme primaire des euro-gauchistes, les communistes doivent surmonter toute frilosité dans leur défense de la nation souveraine et de la république sociale en se souvenant du mot de G. Politzer, le philosophe communiste français, d’origine hongroise qui fut fusillé en 1941 : « l’internationalisme de la classe ouvrière, c’est la fraternité des peuples face à leurs ennemis. Il inclut la défense de la nation parce que la liberté réelle de l’humanité est solidaire de la liberté de chaque peuple ». Les pudeurs de vierge sur la question nationale aboutissent désormais, non seulement à ouvrir un boulevard aux euro-désintégrateurs de la France, mais à abandonner le drapeau tricolore de 1789 à Le Pen en lui offrant sur un plateau les couches moyennes et même une part des ouvriers industriels victimes du libre-échange cher à DSK. À l’inverse, les patriotes non communistes qui veulent sauver la nation républicaine, mais qui rechignent à s’allier au mouvement ouvrier et à son drapeau rouge, doivent méditer eux aussi ces propos prophétiques du même Politzer : « le racisme fasciste, qui veut écraser le peuple, est violemment antinational parce qu’il est violemment antisocial. Il ne peut y avoir d’affirmation de la nation qui ne puisse être en même temps celle du peuple, de la classe ouvrière ». Tout tentative d’opposer le combat patriotique au combat anticapitaliste peut conduire notre peuple à la pire défaite de son histoire, alors que l’alliance gagnante du drapeau rouge et du drapeau tricolore, qui fit la force du Front populaire et du Parti des Fusillés, permettrait à notre pays de s’associer au vaste printemps mondial des peuples qui s’opposent à l’impérialisme, du monde arabe à l’Amérique latine, sans oublier les luttes revendicatives prometteuses de la nouvelle Asie ouvrière.

C’est pourquoi le PRCF appelle les organisations vraiment communistes, qu’elles soient ou pas adhérentes au PCF, à se rencontrer au plus tôt pour défendre ensemble à la porte des entreprises un programme unitaire de rupture avec la domination du grand capital, d’inversion des processus de fascisation et de démontage social, de rupture totale avec l’UE supranationale. Sans qu’ils aient nullement besoin pour ce faire de rompre avec leur syndicat d’origine, le PRCF invite les syndicalistes de lutte à s’organiser à l’échelle nationale pour que la prochaine grande lutte aboutisse enfin au blocage national de l’exploitation capitaliste. Le PRCF tend aussi la main à tous les républicains : retrouvons-nous largement sur les exigences simples portées par l’Arc républicain de progrès et formons ensemble, au-delà des pièges politiciens et des querelles d’ego indécentes de la présidentielle, un Front de Résistance Antifasciste, Populaire, Patriotique et Progressiste, capable de balayer les ennemis de la France et du monde du travail. C’est pour œuvrer passionnément à l’union et à la résistance du peuple de France que le PRCF prépare sa conférence nationale de l’automne 2011 afin de mettre ses propres recherches programmatiques, avec une organisation politique renforcée, à la disposition de tous ceux qui gardent au cœur l’appel du Parti Communiste signé par Duclos et Thorez du 10 juillet 1940 : « jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ».

Pour le PRCF, le secrétariat politique, Léon Landini, Jean-Pierre Hemmen, Georges Gastaud, Daniel Antonini, Aurélien Djament, Jacques Coignard, Bernard Guillaumin, Bernard Parquet, Vincent Flament, Antoine Manessis, Jean-François Maison, Pierre Pranchère, Jany Sanfelieu.

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).