En date du 19 décembre 2023, l’hebdomadaire ultra-réactionnaire "Le Point" fait état d’un sondage auprès des français (...)
Et si on créait, nous aussi un plan B ?
"Les élections grecques ont accordé une courte victoire au parti" Nouvelle démocratie". Une coalition, avec le PASOK (Parti socialiste), la gauche démocratique et Syriza (le Front de gauche à la grecque) gouvernent ce bateau à la dérive. Mais voilà, Syriza a volé en éclats : Alekos Alavanos (un dirigeant de Syriza) a rompu avec Alexis Tsipras (dirigeant de Syriza) et fondé un nouveau parti baptisé ?
Le Plan B
En quoi consiste ce plan B, et pourquoi cette rupture ?
Alekos Alavanos s’explique :
Après les évènements de Chypre, les Chypriotes étaient apparemment en position de force. Mais le 19 Mars, leur parlement rejetait la position prise par les ministres des finances que l’eurogroupe avait prise trois jours plus tôt. La deuxième décision prise par l’eurogroupe fut encore pire que la première. La banque centrale a exercé un chantage pour que Nicosie accepte les conditions dictées en menaçant de bloquer les liquidités vers les banques de l’île !
Syriza ?
Syriza prétend refuser les mémorandums (l’austérité) tout en restant dans la zone euro. En fait, Syrisa n’est qu’une option du plan A que met en place le gouvernement actuel. Il faut sortir de la zone euro. Ce n’est pas le premier ministre grec qui dirige, mais la sainte alliance de la zone euro (l’UE), la BCE et le FMI. Du coup après la Grèce, il y a l’Irlande, le Portugal, l’Italie... (et j’ajoute la France).
Les gouvernements sont sous tutelle non comme des pays souverains. Les perspectives sont dangereuses. Le 3ème parti représenté au parlement est un parti ouvertement nazi (et ce danger de l’extrême droite existe dans tous les pays de la zone euro).
Sortir la Grèce de la monnaie unique mais pas de l’UE. Il y a des priorités immédiates :
réintroduire la monnaie nationale,
arrêter le remboursement de la dette publique,
nationalisation des banques grecques,
restructuration et planification économique, lancer de grands investissements publics.
Voilà un bon programme pour un début. Alekos Alavenos (le plan B) dit que le KKE (parti communiste grec) a des analyses et prévisions justes (ça nous le savons) mais qu’il a refusé une alliance.
Mais nous, nous pouvons réfléchir sur cette scission de Syriza, nous pourrions avancer dans cette voie pour "reprendre notre souveraineté nationale et populaire" (comme le dit Marie Christine Burricand) ?
Mireille Popelin
Article rédigé grâce à l’entretien réalisé par BRN (Bastille République et Nations du 30 mai 2013) de Pierre Lévy.
Voir en ligne : L’entretien complet dans le journal BRN