Laurent Brun explique son choix pour le congrès

, par  DARTIGUES Jean

Le 18 septembre 2018 à 16:57, par DARTIGUES Jean En réponse à : Laurent Brun explique son choix pour le congrès

Ce n’est qu’un début, continuons le débat...
Il vaut mieux être clairs, entre nous, pour éviter les déceptions cruelles, après...
 I) Des textes alternatifs à celui de la Direction sortante, n’est pas dans la culture communiste, historiquement ; on initie, de nos jours cette pratique « d’opposition », que nous appelions de « tendances », jadis, dans le P.S, où s’affrontent, certes, des majorités d’idées, mais surtout de personnes et d’égos. Un texte alternatif vainqueur doit être porté, dans ce mode opératoire, par une direction postulante, pour le mettre en œuvre. Qui est cette direction postulante ? Moi, je demande à voir, pour savoir et choisir, aussi les hommes et femmes, car les deux vont de pair : orientation et Direction.
 II) Aucun texte proposé n’aura une majorité significative. Alors ? Qui aura raison ? Car aucun des textes n’est parfait et acceptable, en bloc, à prendre ou à laisser. Seule la méthode des Amendements sur le fond, en remplacement de paragraphes d’un texte par d’autre, débattus, avant le Congrès et proposés au débat, puis aux votes, permet de rassembler et d’accepter nos propres désaccords, validés par une majorité. On peut toujours tenter de réinventer la démocratie, mais la vie a déjà tranché ce type de formule. On n’est pas obligés d’accepter tout ce qui ne plait pas dans un texte, ou l’autre, il faut les mixer...pour rassembler.
 III) J’entends les critiques de stratégies. Mais les choix faits furent collectifs et la responsabilité aussi...Et avec des débats saignants, dans le Parti, qui ont provoqué des départs d’adhérents et d’électeurs.
Il est un peu facile, a postériori, de critiquer, par exemple, puisque Laurent prend celui-là, l’élargissement du Capital d’Air France, alors que nous étions « pris » dans un Gouvernement d’Union, en étant très minoritaires ; fallait-il y aller, ou pas, ce débat aussi fut, à tord ou à raison, tranché en son temps. Question, quand même, au passage, faut-il attendre d’être majoritaire, pour s’unir avec d’autres que nous ? Réponse ? Si Lénine avait répondu non, il n’y aurait jamais eu de Révolution en Russie.
 IV) Qu’Est-ce qu’être révolutionnaire aujourd’hui ? Quelqu’un attend-t-il un « Grand soir » révolutionnaire ? Une prise du pouvoir politique « brutale » ou subite ? Il faut alors très vite casser ses rêves : il n’y aura jamais de paradis social ou politique, ni d’ailleurs de Paradis, tout court. C’est un Mythe...mortel aussi. Trotski, citant Lénine, parlait de « Révolution permanente ». Alors, faut-il Nationaliser toutes les Entreprises, ou presque avec l’argent des contribuables, de l’impôt, en laissant dormir les sommes fabuleuses de la Finance et de l’épargne qui enrichissent quelques-uns au détriment de l’économie réelle ? Questions fondamentales, qui nous seraient posées, si nous gouvernions.
Enfin, pour conclure en m’excusant d’être long, si le P.C.F est affaibli, ce n’est pas, je pense, parce qu’il aurait baissé les bras, mais par manque de bras, justement. Et les stratégies de Mitterrand et Mélenchon, pour l’affaiblir y sont pour quelque chose. Car il est plus « facile » d’être « Insoumis » que coco...
Ne nous gorgeons pas de mot, la Lutte des classes est bien vivante et n’est pas prête d’être enterrée, sinon jamais, disaient-ils nos révolutionnaires fondateurs. Mais gare au « Solo funèbre », dont ils parlaient aussi.
Tout faire pour rassembler, en interne, comme en externe, devrait être notre seul mot d’ordre, aussi bien dans le Parti, que dans la C.G.T, dont les salariés ont tant besoin, avec des Dirigeants unitaires et rassembleurs de la trempe de G. Séguy, qui reste à cet égard, un exemple, sinon un modèle.

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