Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 28 février et 1er mars 2009
Intervention de Jean-Jacques Karman
Fédération de Seine-Saint-Denis, Aubervilliers
A propos des élections européennes
La création de 15 grandes régions, d’un grand Paris, de 11 et plus grandes métropoles, la généralisation de l’intercommunalité forcée par la fin des syndicats territoriaux, des pays et parallèlement la limitation à la portion congrue des compétences des départements, des communes, de leur regroupement forcé, la suppression des cantons et de services de l’état comme l’annonce la commission Balladur/Mauroy n’est pas une lubie sarkozienne, c’est avant tout une exigence de l’Union Européenne.
Les trois échelons démocratiques de la république française, issus de la Révolution française, commune, département et état seront à terme remplacés par les grandes intercommunalités, les grandes régions et l’Union Européenne, si nous y restons. Dès l’origine de l’Union Européenne, de la régionalisation et en 1999 de l’intercommunalité le PCF a été le seul à dire NON, c’était juste et cela reste juste. En 1952 lors de la Communauté européenne de défense, en 1969 lors de la régionalisation et en 2005 lors de la "Constitution" européenne nous avons dit NON et avec le peuple de France nous avons remporté la victoire.
Aujourd’hui la direction du PCF déclare qu’elle n’est pas contre l’Union Européenne et même qu’elle est pour, simplement elle contre ses prises de position et qu’il faut être positif. Une association est refusée dans le « Front de gauche » et interdite de parole dans les meetings, parce qu’elle est contre l’Union Européenne, pour une autre Europe, une Europe démocratique.
Etre positif, cela me rappelle « Bouge l’Europe » et son résultat. Avant de proposer une nouvelle Europe il faut avoir le courage de dire NON à l’Union Européenne, rassembler sur la base d’un NON comme à chaque fois que nous avons gagné contre l’organisme capitaliste qu’est l’Union Européenne.
Avec mes camarades, je suis pour la sortie de l’organisme capitaliste qu’est l’Union Européenne, comme je suis pour la sortie de l’OTAN. Pas pour un repliement sur les frontières nationales, mais pour créer une rupture qui seule, avec d’autres peuples, permettra de construire une autre Europe, car comme Marx nous l’enseigne, un organisme créé par les capitalistes pour les capitalistes ne peut pas servir le peuple. Nous sommes, encore, minoritaires sur cette question de la sortie, mais pour le refus de l’union Européenne je ne le crois pas. Alors il n’est pas trop tard pour rectifier. Surtout que dans le texte du congrès l’idée que le PCF est pour l’Union Européenne n’existe pas. Au contraire, il est dit pour les élections européenne, je cite : « Nous voulons faire en sorte qu’une part significative de la vague de contestation, qui ne cesse de monter à l’encontre d’un modèle de société qui a failli, s’exprime à cette occasion ». Ne divisons pas, rassemblons en premier lieu la classe ouvrière qui a dit NON à 80 % à cette Union Européenne lors du référendum, sur la base de son vécu. Alors :
NON au capitalisme et sa crise
NON aux licenciements
NON au démantèlement de la République
NON à l’Union Européenne.
Appelons à voter pour un Front de Gauche anticapitaliste.
POUR l’augmentation des salaires, retraites et pensions
POUR la République, la Liberté, l’Egalité et la Fraternité
POUR la construction de l’Europe anticapitaliste des peuples
Jean-Jacques Karman