Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 15 janvier 2010
Intervention d’Alain De Poilly
Fédération du Val-de-Marne, Fontenay-sous-Bois
Au dernier CN, j’ai voté pour la poursuite du Front de gauche parce que la direction de notre parti affirmait que ce front élargi ne conduirait pas à l’effacement du parti communiste, bien au contraire, en clair, le parti communiste ne passerait pas sous le table.
Or, force est de constater aujourd’hui, que le parti communiste est en train de passer sous la table.
Sur ce thème, le collectif électoral ainsi que l’exécutif départemental du Val-de-Marne a écrit à Pierre Laurent et à Marie-Georges Buffet pour leur faire part de leur sentiment sur la conduite des négociations en ces termes, je cite : « la direction nationale semble subir les négociations plutôt que d’anticiper les différentes problématiques rencontrées. Les concessions faites par notre parti sont trop importantes notamment en Ile-de-France ». « Quant aux propositions d’éligibles, elles ne sont pas conformes aux réalités des rapports de force dans une région comme la nôtre ».
Malheureusement, les concessions importantes ne se limitent pas à l’Ile-de-France.
Nous arrivons à un constat : plus le Front de gauche s’élargit à de petites associations et plus la place du parti communiste dans ce front rétrécit. Encore un élargissement de ce type et notre parti sera complètement noyé dans une force aux contours mal définis.
Or, il est évident que les élections régionales ne se gagneront pas sur le nombre de micro-associations composant le Front de gauche, dont les adhérents d’ailleurs pratiquent la double appartenance. Mais ces élections se gagneront sur la qualité du projet dont il sera porteur.
C’est pourquoi il est regrettable qu’une fois de plus, la direction du parti ait privilégié les accords d’états-majors, en s’enfermant dans des tractations sur la répartition des places avec de micro-associations dont les électeurs ignorent même l’existence et cela au détriment du projet politique et idéologique, qui seul peut mobiliser les victimes du système capitaliste et ainsi les faire sortir de l’abstentionniste dans lequel ils se sont repliés dans l’attente d’un projet crédible à gauche.
Ceci dit, aujourd’hui, l’heure n’est pas au bilan, mais à la mobilisation pour que les listes « Front de Gauche » fassent le meilleur score possible, sans que pour autant, dans cette campagne, notre parti renonce à son identité. Cela est important pour l’avenir.
Alain de Poilly