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Conférence Nationale du PCF. Montreuil les 3 4 5 Juin 2011
Le rapport des forces idéologique, social et politique entre le peuple et les capitalistes
Intervention non prononcée : Robert Brun Romans
Le paradoxe de l’élection présidentielle, c’est qu’elle est à la fois l’élection la
plus antidémocratique puisque livrant à un homme ou une femme l’essentiel des
pouvoirs politiques, mais c’est aussi celle pour laquelle le plus d’électeurs se
mobilisent. C’est également l’élection qui permet le mieux les débats sur les
enjeux de sociétés.
La réforme Jospin à rangé les élections législatives au rang d’accessoires de la
présidentielle, ne parlons nous pas de majorité présidentielle ? et c’est justifié,
l’élection des députés dépend en grande partie partie du résultat de l’élection
présidentielle. Entre les deux le débat se réduit à : Conforter le président ou
équilibrer les pouvoirs.
Dans ces conditions la proposition d’accord aboutissant à la candidature de
Mélenchon n’est elle pas un marché de dupe ? L’apport du parti communiste
sur les enjeux qui seront débattus durant la campagne des présidentielles n’est il
pas utile et même nécessaire.
Des camarades considèrent passéiste le souhait d’avoir un candidat communiste
à l’élection présidentielle ; et si une vision passéiste c’était de poursuivre une
démarche essentiellement électoraliste ? Que le gouvernement soit de droite ou
de gauche,ce sont les capitalistes qui restent au pouvoir et imposent leur loi.
Plus le processus électoral avance et plus il apparaît clairement qu’il a été
piloté depuis le début pour aboutir à la candidature de Mélenchon et plus d’un
argument expliquant le front de gauche, l’oriente clairement comme devenant un
parti politique intégrant ses composantes. Nous sommes loin d’un front ou de
fronts de luttes.
Depuis que nous pratiquons les alliances électorales de premier tour dans le cadre du front de gauche, les communistes sont consultés une fois les accords conclus ou en passe de l’être, réduisant leur consultation à des plébiscites. Cette pratique est incompatible avec la démocratie, cela ne peut pas continuer ainsi.
Les adhérents de la section de Romans dans la Drôme, dans leur grande majorité
sont très mécontents de cette façon de procéder. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé un vote à bulletin secret sur l’ensemble des candidats et c’est aussi la raison pour laquelle nous demandons instamment que les quatre candidats soient soumis au vote des communistes à égalité.
Louis Aragon parlait du pessimisme de la raison et de l’optimisme de l’action.
En effet il ne suffit pas de gagner les élections pour ouvrir une perspective de transformation de la société. La gauche plurielle de 1997 à 2002 en est une illustration probante.
A l’inverse l’action des peuples du Maghreb et du Moyen Orient ainsi que celle
des jeunes Espagnoles peut inciter à l’optimisme. Certes il y a loin de la coupe
au lèvres,rien n’est jamais gagné d’avance, mais là il y a une voie.
Dans un Pays comme le notre qui nage en plein libéralisme, qui est soumis aux
dictats économiques et financiers de l’union Européenne,aux dictats des agences de
notation et des marchés financiers, pour ouvrir une perspective ne faut il pas
articuler, un haut niveau de mobilisation populaire se traduisant ensuite dans le
vote pour espérer avoir le rapport des force qui permet de changer vraiment ?
L’union est indispensable, personne ne pense que l’on peut gagné dans la division,
mais l’union électorale a souvent été sanctionnée par le peuple déçu. L’union qui est nécessaire, celle qui redonne confiance, c’est celle qui commence à rassembler dans l’action pour faire reculer le capital au plan idéologique comme au plan social et de la démocratie. IL n’ y a pas d’un coté le social et les luttes et de l’autre les élections et le politique. C’est d’abord le rapport des forces idéologique, social, et politique entre le peuple et les capitalistes qui détermine ce qu’un gouvernement peut faire, de tout temps et de partout.