L’enjeu d’un vrai bilan critique : réformisme ou communisme ?

, par  CN46400

Le 25 octobre 2018 à 09:00, par CN46400 En réponse à : L’enjeu d’un vrai bilan critique : réformisme ou communisme ?

Le Bilan

Des camarades pensent, et écrivent que la solution à nos problèmes se trouve dans le « bilan ». Pourquoi pas, mais avant définissons le cadre, où doit commencer ce bilan et où doit-il finir ? Certain le feront commencer avec Pierre Laurent, d’autres avec R Hue, avec Marchais, avec Thorez et moi avec Staline qui a substitué à la NEP de Lénine, son « socialisme dans un seul pays » qui, à mon sens constitue la déviance fondamentale de l’URSS qui a rejailli sur tous les parti communistes, français en particulier.
Les « bilans » peuvent alimenter une critique objective. Mais l’expérience montre (Kroutchev, Gorbatchev) que dans un congrès, ils sont toujours partiels et partiaux. Ils servent surtout à faire tomber les « têtes qui dépassent ».
En 1995, quand Hue ramenait, quatre ans après la chute de l’URSS, 9% à la maison, nous étions tous, sauf quelques « staliniens endurcis », des « huistes », et moi le premier. A quoi cela pourrait-il servir de me « couper la tête », plus celle des responsables alors en fonction ? Quelqu’un a dit que le parti se renforçait en s’épurant, où est le renfort quand la politique qui suit est la même, en pire parfois, que celle qui précédait ?
Enfin il faut, dans un bilan, choisir le bon angle d’attaque. En 56, négligeant l’économie, Kroutchev a choisi la critique du « culte de la personnalité » de Staline, avait-il raison, résultat en 1991 ?
Quand au PCF, beaucoup de camarades, trop à mon goût, sont encore, les responsables, dans la ligne de Kroutchev, (le déficit démocratique) ; pendant que d’autres, obnubilés par la victoire de 45, refusent la critique du « socialisme dans un seul pays » par rapport à la NEP de Lénine.
Voilà pourquoi je pensent que les « bilans » sont surtout bons pour les historiens et les chercheurs, par rapport aux militants d’un congrès qui doivent plutôt gérer le proche immédiat, tout en, bien sûr, observant ce qui se dit et s’écrit.
A la dernière fête de l’Huma, j’ai « dégoté » dans un stand bouquiniste, « La Chine et le Monde » publié en 2013, financé partiellement par la fondation Péri, donc par le PCF, 22 articles dont 6 français (Bari, Andréani, Delaunay...) plus Samir Amin, D Losurdo etc, et qui, pourtant n’a jamais, à ma connaissance, été promotionné par l’Huma....
Les bilans peuvent donc aussi être des censures...

Brèves Toutes les brèves

Annonces