Les propositions des signataires du texte "Unir les communistes" dans la conférence départementale du 67

, par  communistes PCF , popularité : 2%

Amendements
I – Projet du PCF

I- 1 - Le temps du commun : un texte sans consistance (analyse)

Au cœur de cette partie, la notion de "commun" est tantôt employé comme nom (le temps du commun, monde du commun), tantôt comme adjectif (intérêt commun, besoins communs, le monde, L’Europe et la France en commun). La société y est définie sur une base sociologique et non celle de classe.

Le Parti doit :
- permettre une prise de conscience commune de tous ceux qui ont les mêmes intérêts, ceux des 99% (expression jugée plus « moderne et rassembleuse » -p.38- que celle de prolétaires ou de classe – mot qui était pourtant central dans le texte du précédent congrès) et de nous opposer à la division des citoyens en catégories comme le font la droite et l’extrême-droite. Ces divisions dénoncées sont néanmoins reprises dans l’énumération des différentes formes de discriminations (p.28 « sociales, sexistes, racistes, homophobes, lesbophobes, territoriales et spatiales » et p.29 « discriminations liées à la couleur de peau, au patronyme, à l’origine ou à la religion » auxquelles répond notre projet qui s’adresse aux « femmes et hommes de toute peau et de toute foi, de toutes opinions, de tous cœurs et de tous territoires, de tous âges et de toutes nationalités » p.21)

- promouvoir une culture du partage dans laquelle la Révolution numérique aurait un rôle essentiel à jouer : partage des richesses (pour lutter contre les inégalités croissantes), partage du temps de travail (pour atteindre l’objectif "Zéro-chômage"), partage du pouvoir (dans l’entreprise avec les nouveaux droits pour les salariés et dans la sphère politique avec la promotion d’une horizontalité et de la société civile comme point d’appui du mouvement émancipateur)…

- défendre l’égalité, notamment dans l’accès la culture et la formation, tout en précisant (p.28) que cette « égalité en droits ne doit pas être l’égalitarisme (?) ni l’égalité des chances ».

Des concepts sont convoqués dans ce texte sans analyse et rigueur scientifiques, alors que la bataille idéologique doit être menée face un capitalisme triomphant. Les termes :
. néolibéralisme /capitalisme
. socialisation / nationalisation et même « maîtrise populaire » (p.25, à propos du crédit bancaire)
. emploi / travail
. refondation / réorientation / transformation, à propos de la mondialisation ou de l’UE
sont utilisés.

Les actionnaires qui ne sont que des rouages du capitalisme sont pointés du doigt alors que la question fondamentale de la propriété des moyens de production n’est pas posée. La réponse à la toute puissance des capitalistes est limitée à la seule bataille pour de « nouveaux droits d’intervention des travailleuses et travailleurs » (p.23), la défense du service public ou de la Sécurité Sociale. Page 6 Contribution de la section

I- 2 - A ce temps du commun, nous opposons le projet communiste (proposition) :

L’objectif d’un Congrès est l’élaboration d’un Projet Communiste.
Un projet Communiste est un projet de rupture à visée émancipatrice, c’est donc plus qu’un changement. Il doit faire entrevoir un nouveau monde. Un projet communiste n’est pas un programme en soi mais est essentiel pour inspirer un programme électoral qui puisse prétendre à être plus qu’une proposition anti austéritaire.

Nous avons au fil du temps perdu en visibilité et crédibilité et par voie de conséquence en élus. Nous ne sommes plus une alternative pour la population. L’heure est venue d’en tirer les conséquences et le congrès doit en être l’occasion.

2) -1 - page 24 Union Européenne et solidarité internationale (analyse)

Sur l’UE et le monde, le texte reflète les contradictions de la position actuelle du parti entre :

. un constat très négatif selon lequel l’UE aggrave la crise en raison de ce qu’elle est, à savoir une construction pour des intérêts capitalistes, qu’elle est un verrou au développement humain, mais qui suit la formule plus modérée selon laquelle « l’UE néolibérale est inopérante face aux défis communs » (p.30)
. des propositions de mesures immédiates (refonte de la directive des travailleurs détachés, désengagement des négociations pour le TAFTA, redéfinition du rôle de la BCE…), de rassemblement des forces progressistes et de réouverture du débat sur les « enjeux sociaux, démocratiques, environnementaux … à mettre en œuvre pour faire entrer l’Europe dans l’ère des biens communs », mais pas de stratégie pour pouvoir peser réellement, tandis qu’est pointé le risque d’un retour des nationalismes… Il n’est même plus question du projet d’une « union de nations et de peuples souverains, libres et associés » défini lors de la Convention sur l’Europe…

En bref, la position défendue par ce texte peut se résumer par cette formule : « Ni recherche désespérée du "grand soir", ni gestion sociale-libérale au jour le jour du capitalisme en crise » (p.22)
Les références historiques convoquées pour redonner le goût de l’engagement peuvent aussi nous laisser sceptiques : elles sont toutes françaises, comme si nous ne pouvions pas apprendre des autres peuples, et laissent de côté la Commune et le Front Populaire…

2) - 2 - Le projet communiste et internationalisme (proposition)

Dès la naissance de la construction européenne, après la 2de Guerre Mondiale, le PCF s’y est opposé. Cette opposition était fondée sur l’argument suivant : dans la mesure où la construction européenne se fait par et pour la classe capitaliste, un projet communiste ne peut s’y inscrire. Pour mener une politique d’émancipation, le PCF plaidait alors pour une sortie de l’ordre capitaliste européen.

Cette ligne a été conservée jusqu’à la fin des années 1990 : en 1992, le PCF prend position contre la monnaie unique, qu’il voit comme un moyen d’imposer le libéralisme sur tout le continent. En 1997, il est même à l’initiative et lance une pétition contre le passage à l’Euro.

Néanmoins, cette orientation va être remise en cause après des négociations avec le PS pour entrer au gouvernement en 1997/1998. Pour y participer, le PCF accepte de ne plus remettre en cause l’Union Européenne. Depuis, la position du Parti est plus que floue : on parle de réorientation, de "refondation" de l’UE...

Notre section n’a, quant à elle, pas changé de position à propos de la question européenne. Comme le montre l’A.G. du 15 Mars 2014, l’écrasante majorité des militants se prononce pour une sortie de l’UE ou, au moins, pour un sérieux débat sur la question. Car c’est bien de débat dont il est question, dans la mesure où celui-ci est absolument inexistant au sein des instances nationales du Parti : Pierre Laurent, ses prédécesseurs et le CEN ne semblent pas ressentir le besoin de s’exprimer clairement sur le sujet. La Section Wodli déplore ce manque de clarté, qui est pourtant la base de tout projet politique sérieux. Si le débat est inexistant, c’est surtout parce que les tenants, au sein du Parti, de cette ligne de « refondation de l’UE » ont adopté les arguments des libéraux et des capitalistes : si l’on remet l’UE en cause, c’est que l’on est favorable à un repli national, voire nationaliste.

Le texte "La France en Commun" est, à ce propos, édifiant. S’il dénonce le « déni démocratique » de l’UE, il propose dans le même temps « une union de nations et de peuples souverains, libres et associés », ce que les traités, qui sont l’ADN de cette construction européenne, ne peuvent autoriser. C’est pourquoi nous considérons qu’aucune politique progressiste et de rupture ne peut être menée au sein du carcan européen.

La position que nous adoptons est un point de vue marxiste, et se fonde donc sur une observation de la réalité européenne actuelle, notamment à travers le cas grec que nous avons longuement discuté. Si Tsipras a pu, au début de son mandat, sembler être un responsable politique suffisamment sérieux pour combattre l’austérité, il a fini par céder aux chantages et aux pressions exercés par l’Union Européenne. Après avoir écrit que « la politique menée par Tsipras DOIT réussir dans l’intérêt de tous les peuples européens » ("La France en Commun", pp.30-31), certains camarades, diront que c’est parce que le rapport de forces ne lui était pas favorable, que si nous arrivions au pouvoir, la France serait dans une position qui lui permettrait d’imposer ses conditions. On peut en douter : ce n’est pas une question de rapport de force, c’est la nature même de l’Union Européenne qui ne peut tolérer l’existence d’une politique socialiste ambitieuse en son sein. Et si le Royaume-Uni arrive à imposer ses conditions, ce n’est pas seulement parce qu’il est le Royaume-Uni, mais parce que son gouvernement défend les intérêts de la City et du patronat, ce que Bruxelles a parfaitement admis.

Construite sur des bases libérales, l’UE n’en déviera pas.
Le débat sur la question européenne est d’autant plus nécessaire que les classes populaires ne s’y trompent pas. C’est d’ailleurs en partie à cause de notre manque de clarté sur le sujet qu’elles ne nous identifient plus et ne votent plus pour nous. Nous nous sommes laissés déposséder de cette question par l’extrême-droite qui l’exploite, l’englobant dans un discours xénophobe et réduisant la volonté de sortir de l’UE à un repli nationaliste. Il faut avoir le courage de nous réapproprier cette question, et nous ne devons pas avoir peur d’affirmer que la souveraineté nationale et populaire, c’est notre essence même.

Car qui dit souveraineté nationale ne dit pas chauvinisme et nationalisme, loin de là. Dans les années 1930, les communistes français ont-ils eu besoin d’un cadre supranational pour aller aider leurs camarades espagnols qui luttaient contre le fascisme ? Avons-nous oublié l’engagement et les luttes du PCF et de ses militants dans les guerres de libération au Vietnam, en Algérie, en Afrique du Sud, en Amérique Latine... ? Pour notre section, l’internationalisme communiste et l’anti-impérialisme ne pourront réellement s’épanouir qu’en dehors de l’UE. En effet, notre Parti a toujours été du côté des peuples opprimés et continue à l’être : soutien à la Palestine, aux luttes du peuple cubain pour son émancipation, au peuple kurde... Mais pensons encore une fois, puisque c’est notre objectif, à une éventuelle arrivée au pouvoir : l’UE laisserait-elle une France gouvernée par les communistes soutenir le PKK, qu’elle considère comme terroriste ? Comment peut-on envisager de mener une politique réellement internationaliste au sein d’une UE qui soutient le régime fasciste ukrainien, qui pourchasse nos camarades jusqu’à la mort ?

Le cas Ukrainien est en outre édifiant, car il révèle les reculs de notre Parti sur la solidarité internationale avec les autres partis communistes.
Ainsi, tant sur le plan économique que politique, mais aussi pour une politique internationaliste audacieuse, la question de l’Union Européenne mérite d’être franchement posée au sein du Parti. Notre section affirme qu’un débat contradictoire doit être mené, les communistes doivent pouvoir s’exprimer sur la question, quitte à avoir un avis divergent de la ligne nationale, sans crainte d’être marginalisés politiquement. Il en va de la crédibilité des communistes.

II - Stratégie pour 2017

II- 1 - 2017, une autre voie pour l’avenir de la France (analyse)

- Les échéances de 2017 sont décrites comme un moment décisif (p.35) tandis qu’il semble ne pas y avoir d’autre perspective que la victoire aux élections pour défendre l’intérêt des travailleurs (p.32 « Si le scénario d’un match à trois […] se confirme, les Français n’auront aucun espoir de voir leurs intérêts défendus et des solutions efficaces apportées à ces crises. »)

- Cette partie est construite autour de l’idée que la gauche n’est pas morte et la volonté de construire une gauche combative (p.33). Mais à aucun moment le concept de gauche n’est défini, ni ses limites précisées, quelle visée la République Démocratique ? et après ?

- L’avenir de la gauche passe par le rassemblement populaire et citoyen, la construction d’un nouveau Front Populaire (p.33), expressions qui remplacent celle de « Front de Gauche », peu présente.

- Ce rassemblement qui poursuit les logiques d’appareil trouve sa traduction dans des démarches telle que l’organisation des lundis de gauche, appel des cents etc.

Concernant les primaires le texte pose également la question des primaires mais feint de ne pas montrer une franche adhésion (« nous n’avons pas fermé la porte au processus de primaire de gauche ») néanmoins il consacre un assez long développement à ce processus, dont l’objectif serait de rendre incontournable « l’émergence d’une autre voie à gauche » (p.35) à partir de « l’élaboration citoyenne d’une plateforme commune qui soit le socle d’entrée de la primaire » (p.35) autour de 4 axes :

. UE : quelles propositions pour l’engager sur la voie du progrès social (mais pas de dénonciation des traités) ?
. Le pouvoir sur l’argent (mais pas sur les moyens de production…)
. La démocratie politique et sociale (sans que le mot de Constituante ne soit prononcé)
. Changer la vie (une reprise de l’hymne du PS en 1977 !)

- Le texte conclut cependant en disant que le Congrès aura à se prononcer sur les objectifs et les choix stratégiques pour 2017 et qu’il « adoptera un calendrier de consultation pour la ratification (et non le choix…) à l’automne par tous les adhérents de notre décision (prise par qui ?) pour l’élection présidentielle et les élections législatives ». (p.36)

II- 2 - 2017, une autre voie pour l’avenir de la France (proposition)

Un projet propre aux communistes n’écarte nullement la construction d’alliances à la base et dans les luttes sans reniement.
Nous ne pouvons que constater qu’en l’absence d’un projet clair propre au parti, les alliances échouent, le parti perd de sa crédibilité et de sa visibilité. Les années d’expérience dans le cadre du FDG en sont la démonstration. L’élan populaire indiscutable de la campagne des présidentielles de 2012, n’a pu accoucher d’un projet car objectivement un mouvement ne peut devenir projet par lui-même. La question centrale du congrès reste simple mais essentielle : quel projet communiste pour ce XXIème siècle ? Or les déclarations des dirigeants, du CEN, qui à propos du congrès n’évoquent que l’horizon 2017 et donc des alliances, des primaires à gauche et mettent en avant dans cette logique électoraliste la métamorphose de notre parti en parti communiste de notre temps, propos dialectiquement absurde, nous font craindre la poursuite de la même stratégie mortifère.

Page 9 : Que demande le peuple ? Une autre société !

Le mouvement social est face au mur d’un pouvoir au service du capitalisme mondialisé. Le rapport des forces est largement en faveur du capital. Les oligarchies capitalistes ne représentent que quelques centaines de grandes familles, mais agrègent autour d’elles de larges couches sociales, petite bourgeoisie, petit patronat, cadres, intellectuels, propriétaires et même une part des couches moyennes qui pensent bénéficier du système. En face, la classe ouvrière émiettée ne se sent pas représentée politiquement est fragilisée par la pression de l’extrême-droite et éloignée de la gauche sociétale urbaine et médiatique. L’affaiblissement du PCF, la rupture avec son identité historique de parti du monde du travail se paie cher dans la difficulté à élargir le mouvement social.

Or la base commune s’inscrit encore dans la rupture théorique et idéologique avec ce dont le parti a été porteur de 1920 aux années 1990. Cela se traduit par un vocabulaire nouveau significatif de cette rupture, par des abandons stratégiques. Libéralisme s’est substitué à capitalisme, citoyens à peuple… A adopter des formules telles que « coût du capital », à parler de « l’humain durable ou du temps commun » pour ne pas parler de société socialiste, est significatif du recul idéologique, de l’abandon de repères et références marxistes.
Réaffirmons que le PCF a un projet de société mais d’une société socialiste libérée de la domination des règles des marchés capitaliste pour aller vers une société communiste. La visée communiste doit être mentionnée à nouveau.

C’est dans le monde du travail et les quartiers que se joue l’avenir du PCF- Rassemblement à la base

Le discours des 99% du Secrétaire du Parti est déconnecté des réalités vécues par le peuple. Le fait est que la grande bourgeoisie construit en permanence ses alliances et se préoccupe de ne pas se limiter aux 1% des plus riche.
La droite populiste marque des points contre les communistes, auprès des précaires et des chômeurs et ce par défaut d’un discours communiste identifié. Nous ne ferons pas reculer le FN si le PCF ne renoue pas avec sa spécificité, s’il ne redevient pas, car identifié comme tel, le parti des travailleurs, des exploités, du peuple. Nous devons redevenir le parti de ceux qui sont potentiellement majoritaires. Cela passe par le rassemblement de tout ceux qui aspirent à un vrai changement ; cela passe par un parti communiste ancré dans le monde des salariés, des moins favorisés, des exclus, des banlieues, des jeunes, ceux qui s’abstiennent de plus en plus au fil des consultations électorales. C’est avec eux qu’il faut partager et construire.
Le PCF doit permettre au peuple travailleur, exploité d’être la force sociale dirigeante.

Un grand parti communiste pour permettre un grand rassemblement majoritaire (p .31 l.36)

Pour cela :
- il faut travailler à ce qui fait grandir le rassemblement populaire en nombre, en conscience, en efficacité
- on ne le fait pas par des assemblages de forces organisées, de personnalités mais en lui permettant de grandir dans les quartiers, les lieux de vie et de travail et les entreprises
- il faut un parti communiste portant une orientation nationale cohérente et lisible, moteur de mobilisations s’inscrivant dans une perspective de changement et non d’aménagement

Et il faut aussi entendre les communistes (cf le fort taux d’abstention aux votes internes), et que s’élabore la stratégie du parti de la base au sommet.
Un débat s’impose autour de trois questions qui ont porté le refus des communistes de légitimer le texte de l’exécutif : refus des primaires, nécessité d’un débat ouvert sur les conditions du refus du diktat européen (Grèce) et lisibilité de notre projet de rupture avec le capitalisme.

III- Transformations du parti : propositions de décisions pour commencer à construire un relevé

III- 1 -Des transformations utiles et concrètes pour un Parti Communiste de nouvelle génération (analyse)

- Le texte ne résout pas la contradiction entre défense des organisations et promotion de l’horizontalité…

Le texte défend un processus de co-élaboration avec la population (p.37) sans faire l’articulation entre parti et États généraux, préalablement assemblées citoyennes sans préciser qui in fine va décider des projets et des candidatures lors des élections dont il est rappelé que nous avons vocation à nous « organiser pour les gagner et à construire des majorités pour des transformations durables » (p.37).

- Dans ce cadre, le PCF n’est qu’un outil pour « rendre le monde intelligible » et montrer que « l’action collective peut changer la société ». Si l’importance de la formation des militants est rappelée (p.38), le volet propagande disparaît et est remplacé par une « stratégie de communication » (p.40) pour mener la bataille des idées et promouvoir l’activité du Parti.

- Des clarifications sur trois points s’imposent :

1. la question du lien avec les « forces politiques communistes et progressistes du monde entier » (p.38) notamment, en Europe, à travers le PGE auquel n’adhèrent pas certains PC européens ;
2. la question de la cotisation puisqu’il est écrit « Notre objectif est de proposer à chaque communiste de cotiser » (p.38), ce qui sous-entend qu’on peut être adhérent sans cotiser ;
3. l’implantation dans les quartiers populaires, les zones rurales et les entreprises sans que ne soit évoquée la forme d’organisation qu’elle doit prendre puisqu’il n’est rien dit sur les cellules. Au mieux, il est question de nous « interroger sur les modes d’organisations les plus adaptés à ces lieux (il s’agit ici de l’entreprise) pour y porter efficacement nos idées et y organiser l’action » (p.39).

III- 2 - Des transformations utiles et concrètes pour un Parti Communiste de nouvelle génération (propositions)

Contre la métamorphose du PCF, pour relever le défi d’un grand parti communiste.
Le Parti a de plus en plus privilégié les batailles électorales, la recherche du compromis voire de la compromission (Cf ministres communistes et ce qu’ils ont cautionné). Il l’a fait au détriment de l’organisation du Parti, de la formation des militants (appelés cotisants ou/et adhérents), du militantisme lui-même et de l’affirmation du projet révolutionnaire. Certains camarades, et non des moindres, voudraient « aller plus loin » dans cette voie de la perte de l’identité communiste. Plus que jamais, c’est d’un parti communiste dont notre pays a besoin mais d’un parti communiste fort et exigeant.

Nos propositions et nos activités s’inscrivent principalement dans des perspectives électoralistes sans réflexion, en amont, sur le fond et la forme et sans examen des causes du recul du parti.
Par ailleurs, le fonctionnement actuel du Parti, tant à l’échelle nationale qu’au niveau local est un fonctionnement de plus en plus bureaucratique où les communistes sont devenus de simples exécutants d’un groupe de dirigeants.

Au niveau national, les exemples les plus récents sont les positions d’Olivier Dartigolles et de Pierre Laurent sur l’appel d’un Collectif, publié dans Libération, relatif à des primaires à gauche et cela avant que le CN ne se réunisse. Tout autant que l’organisation des « Lundis de gauche » qui, bien loin des militants, définit des options pour l’organisation des primaires pour un candidat à gauche aux présidentielles, alors que les communistes sont en pleine préparation d’un congrès dont le deuxième objectif n’est autre que la définition et l’adoption d’une résolution politique qui dira ce que nous voulons et proposons pour les élections de 2017.
Localement et plus précisément dans le cadre des élections, la section Georges Wodli a interpellé le comité exécutif fédéral à maintes reprises pour faire entendre nos droits, en tant que militants du parti communiste, à disposer des mêmes informations que l’exécutif, à être pleinement associés aux prises de décisions quelles qu’elles soient. Dans le Bas-Rhin, nous déplorons que le CD ne joue pas son rôle d’instance dirigeante et que l’ensemble des décisions relèvent uniquement du CED dont la composition demeure vague.

Cette question essentielle du fonctionnement démocratique du parti à travers laquelle la question de la souveraineté des communistes se pose est indissociable d’un projet communiste et doit figurer à l’ordre du jour du prochain Congrès.

En effet, la difficulté d’échanger sur la ligne du parti, sur sa stratégie dans le cadre des instances définies par les statuts du parti a deux conséquences :
1) Le débat se déplace sur les réseaux sociaux, auxquels n’ont pas accès tous les camarades ;
2) Les camarades, empêchés de participer réellement aux discussions, se découragent, s’investissent moins dans l’action politique, prennent leur distance voire pire, quittent le parti.

Dans le Bas-Rhin, nous n’avons aucun élu.
Militant sur un territoire d’une droite dure, nous sommes conscients qu’avoir des élus est "utile" et nécessaire parce qu’ils peuvent agir à la marge et dans l’urgence mais ça ne peut tout justifier et en tout cas ne peut constituer une fin en soi. Les échéances électorales ne peuvent être la seule activité et l’objectif central du Parti. Notre objectif demeure le changement de la société et non l’amortissement des chocs du capitalisme.
Cessons donc de servir d’écurie aux candidats autoproclamés. Un rassemblement ne peut être crédible qu’avec l’apport original et identifié d’un PCF fort de ses propositions de transformation car répondre aux urgences ne suffit pas.

Sortir de l’impasse de l’union de la gauche.

Depuis des années, nous payons le prix de nos participations aux gouvernements de gauche non communistes, gouvernements qui ont mené des politiques de plus en plus droitières (privatisations, austérité, emplois précaires, désindustrialisation, guerres post et néo coloniales…), et qui ont osé ce que la droite n’a pas osé. L’exécutif ne dévie pas de cette voie, elle continue à chercher de nouvelles formes d’union électorale, à former des alliances (front, mouvement, collectif…) ne fait que renvoyer l’action nécessaire à la prochaine échéance. Cessons de cacher le PCF derrière des alliances où il se fond et devient invisible et inaudible. Assumons notre rôle de Parti communiste, construisons des rassemblements autour de nos candidats sur un programme de clair de rupture avec la loi du capital.

C’est dans le monde du travail et les quartiers que se joue l’avenir du PCF

Le discours des 99% du Secrétaire du Parti est déconnecté des réalités vécues par le peuple. « Le fait est que la grande bourgeoisie construit en permanence ses alliances et se préoccupe de ne pas se limiter aux 1% des plus riche ».

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
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    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).