Europe sociale ou rupture progressiste : ouvrir vraiment le débat après l’expérience grecque.
Le mémorandum imposé à la Grèce est un séisme politique dans toute l’Europe, bousculant les propositions alternatives à l’austérité. Oui ou Non, une autre politique est-elle possible dans le cadre de l’Union européenne ?
Le débat européen traverse les courants politiques, à droite comme à gauche. Depuis Maastricht puis le NON français de 2005, on sait qu’il est socialement marqué, opposant ouvriers, employés, jeunes, quartiers populaires, refusant très majoritairement les politiques européennes, aux professions libérales, cadres et centres-villes urbains, plus favorables à l’intégration européenne.
Le dernier congrès du PCF "rallumez les étoiles" a confirmé l’orientation pour une "Europe sociale" avec l’adhésion au PGE. La faucille et le marteau ont été remplacés par les étoiles européennes sur les cartes du parti. Les textes alternatifs, considérant l’UE comme une construction de la mondialisation capitaliste, sont restés minoritaires.
La force acquise par les mouvements de gauche radicale en Grèce et en Espagne semblait confirmer cette voie pour une autre Europe, avec la victoire de Syriza puis la force des 61% du NON grec.
Mais le choc d’une nouvelle vague d’austérité imposée à la Grèce et acceptée par Alexis Tsipras est une douche froide pour tous les militants, toutes les luttes sociales, pour la souveraineté des Etats. Ce choc a conduit à de nombreuses hésitations et discussions des communistes, à l’image des parlementaires communistes hésitant entre les votes Oui et Non.
La direction du PCF a proposé une analyse de cette situation à partir de trois scénarios. L’Europe de la finance et de l’austérité de la droite et des partis socialistes gouvernementaux, l’Europe de la concurrence nationaliste des extrêmes droites, et l’Europe sociale de la gauche radicale.
Nous considérons qu’un débat large et ouvert conduirait à envisager un quatrième scénario.
– Que faut il de plus que 61% du peuple pour imposer une autre politique ? Faut-il une majorité à l’échelle de toute l’Europe pour mener une autre politique dans un pays ?
– Un dirigeant du PCF devrait-il accepter de mettre en œuvre une politique d’austérité plus dure que celle de Hollande pour éviter une « catastrophe financière » ?
– Quelle différence entre Hollande élu ennemi de la Finance pour la servir quelques mois plus tard, et Alexis Tsipras élu contre les mémorandums d’austérité, pour en appliquer un 6 mois plus tard ?
– Quels points communs entre les mémorandums grecs et la situation française (MES, TSCG, ANI, code du travail, retraites, privatisations, démantèlement des services publics…..) ?
– Les pertes de souveraineté poussées ne mettent-elles pas la Grèce dans une situation néo-coloniale ?
Ces questions conduisent à envisager un quatrième scénario, celui d’une révolution de nature anticapitaliste dans un pays, conduisant à la rupture avec les traités européens existants. Une telle rupture permettrait de ré-ouvrir l’histoire européenne sur la base de l’intérêt des peuples, dans une approche internationaliste, avec les forces diverses qui veulent construire un monde multipolaire s’imposant à l’impérialisme militariste US.
Le plan B proposé par Yanis Varroufakis, les propositions de Éric Toussaint issues de l’audit de la dette grecque, les analyses de nombreux économistes progressistes, les positions des communistes grecs ou portugais, montrent que de plus en plus de progressistes refusent de s’enfermer dans l’Europe sociale et réfléchissent hors du cadre porté par les partis du PGE.
Nous demandons l’ouverture d’un débat pluraliste avec tous les communistes, les syndicalistes, les progressistes, pour donner des arguments solides et partagés aux militants sur les alternatives possibles à l’austérité, à la domination des institutions non démocratiques de l’UE, à la toute puissance du système banquier et financier. Ce débat doit poser en toute clarté les éléments de crédibilité comparée du scénario de l’Europe sociale, et de celui d’une rupture progressiste avec l’UE.
Henry AHIER, Mèze (34), secrétaire de section, Jean-Yves ALLEGRE, Istres (13), Jean-Pierre ALLIE, Montélimar (26), psychanalyste, Caroline ANDREANI, Pantin (93), membre du CN du PCF, Claude ANDREANI, Pantin (93), Marie-Catherine ANDREANI, Pantin (93), Francis ARZALIER, Taverny (95), historien, secrétaire du collectif Polex, René AZOU, Ouest Biterrois (34), Jasmin BALLESTE, Sud-Est Biterrois (34), Philippe BAOT, Mèze (34), syndicaliste chômeur, Pierre BARBAGELATA, Carqueiranne (83), Paul BARBAZANGE, Béziers (34), membre du CN du PCF, Michelle BARDOT, Strasbourg (67), secrétariat de section, CD du Bas-Rhin, Francis BARRERA, Limoux (11), retraité SNCF, Luc BASIN, Romans (26), comité de section, Jérémie BEAU, Lyon (69), Floriane BENOIT, Fontaine (38), ancienne journaliste L’Humanité, Marie BIEGEL, Pignan (34), Danièle BLEITRACH, Marseille (13), sociologue, Pierre BOUIS, Béziers (34), Pascal BRULA, Lyon (69), Laurent BRUN, Vénissieux (69), syndicaliste cheminot, Robert BRUN, Romans (26), comité de section, Andres BRYANT, Abbeville (80), comité de section, Marie-Christine BURRICAND, Vénissieux (69), membre du CN du PCF, Gilles CALAMAND, Haute-Loire (43), membre du CD 43, Gérard CALVINHAC, Bordeaux (33), Robert CANONGE, Cavaillon (84), retraité SNCF, Michel CAPRON, Clermont-l’Hérault (34), Jacques CHARRAZAC, Biganos (33), Jean Pierre CITKIC, Strasbourg (67), chercheur, Jean-Pierre COGNARD, Saint-Uze (26), Marie-Paule COLBACK LEIATO, Chaux-du-Dombief (39), Nicolas COSSANGE, Hérault (34), secrétaire départemental MJCF 34, Aimé COUQUET, Béziers (34), conseiller municipal, CD 34, Jacques CROS, Béziers (34), Florian D’ASPRES, Boulogne (62), Alain DE POILLY, Fontenay-sous-Bois (94), Maurice DÉCAILLOT, Contigné (49), économiste, ex-membre de la section économique du PCF, retraité, Jean-Claude DELAUNAY, Villejuif (94), professeur honoraire d’économie, ex-membre de la section économique du PCF, membre des comités de rédaction de La Pensée et d’Actuel Marx, Michel DESCHAMP, Grigny (91), Marianne DUNLOP, Arras (62), Carole DUPERRAY, Lyon (69), François EYCHART, Paris (75), enseignant, Marie-Christine EIGELDINGER, Saint-Fons (69), syndicaliste, Emilien ESTUR, Besançon (25), archéologue, trésorier de la JC 25, Jacqueline FAKIRI, Vaulx-en-Velin (69), militante au chômage, Cyrill FERRO STEYAERT, Nord (59), David FRIGGE, Saint-Denis (93), Hervé FUYET, Malakoff (92), Gérard GARCIA, Cazouls-lès-Béziers (34), Clara GIMENEZ, Pignan (34), conseillère municipale, Françoise GOUX, Ris-Orangis (91), trésorière de section, Eric HALGAND, Pessac (33), Rémy HERRERA, Paris (75), chercheur au CNRS, Hubert HERVE, Paris (75), Guy JACQUIN, Vénissieux (69), Edmond JANSSEN, Paris (75), Brenda JORIOZ-HADJ, Herblay (95), Gérard JOUSSERAND, Saint-André-de-Corcy (01), Jean JULLIEN, Drôme (26), Jean Jacques KARMAN, Aubervilliers (93), maire-adjoint, membre du CN du PCF, Christiane LACAZE, Parentis-en-Born (40), Emmanuel LACAZE, Landes (40), Georges LAMAZOU, Baudreix (64), maire-adjoint, Fernand LAPARRA, Blayais (33), technicien, secrétaire de section, Maryse LAURENT, Sète (34), Armand LECOQ, Béziers (34), comité de section de Béziers, CD 34, Jean-Claude LLINARES, Sud Biterrois (34), secrétaire de section sud Biterrois, Christophe MAILLOT, Saint-Denis (93), Clara MALHUE, Béziers (34), Europalestine, Jean-Pierre MEYER, Sanary (83), membre du CN du PCF, Pierre-Alain MILLET, Vénissieux (69), adjoint au maire de Vénissieux, Sandrine MINERVA, Lodève (34), Aymeric MONVILLE, Courbevoie (92), David NOËL, Hénin-Beaumont (62), secrétaire de section, Jérémie OZOG, Grasse (06), Eleni PATAKOU, Grigny (69), Marius PELLET, Villefontaine (38), Willy PEPELNJAK, Fontaine (38), secrétaire de section, membre du CD, Nicolas PEYRAUD, Marseille (13), secrétariat de section Marseille 13, Alain PICARD, Feyzin (69), Michèle PICARD, Vénissieux (69), maire de Vénissieux, Françoise PICO, Fontaine (38), ancienne adjointe au maire, membre du bureau de section, Francis PLANTIER, Saint-Thierry (34), syndicaliste, cheminot retraité, Sylviane PLAT, Vienne (38), Eric PLEE, Aubervilliers (93), conseiller municipal, Hervé POLY, Pas-de-Calais (62), secrétaire fédéral, membre du CN du PCF, Mireille POPELIN, Villeurbanne (69), enseignante retraitée, Jean-Pierre QUIRIN, Raon sur Plaine (88), Gérard REQUIGNY, Saint-Denis (93), Rosa REQUIGNY, Saint-Denis (93), Gilbert REMOND, Vaulx-en-Velin (69), Marie-Jeanne RIVERA, Limoux (11), militante syndicale, lutte dans les usines de chaussure Myris, Nicole RIVIERE, Le Tourne (33), Joël RIVRON, Saint-Nazaire (44), comité de section, Jean-Louis ROLLAND, La Rochelle (17), Roger ROMERO, Gujan-Mestras (33), Claude ROUSSIE, Monein (64), Marc RUER, Aubervilliers (93), maire-adjoint, Eric RUIZ, Aubevoye (27), membre du CD 27, Laurent SANTOIRE, La Courneuve (93), Bruno SAPIN, Rhône (69), Aurélien SCANDOLARA , Vénissieux (69), syndicaliste fonction publique, conseiller municipal, Fabrice SELINGANT, Loiret (45), Nicole SEMERIA, Angrie (49), Christine SEMPERE, La Ciotat (13), ancienne conseillère municipale, Richard SEMPERE, La Ciotat (13), Michel SENEGAS, Béziers (34), Pierre-Jean SERRIERES, Annonay (07), comité de section, Deo TANDA, Vénissieux (69), internationaliste, Béatrice THIVOLLE, Bernard TRANNOY, Bassin d’Arcachon (33), Danielle TRANNOY, Bassin d’Arcachon (33), membre du CN du PCF, Jean-Pierre TRICAUD, Bergerac (24), Serge TRUSCELLO, Vénissieux (69), secrétaire de section, Yves VARGAS, Seine-Saint-Denis (93), Frédéric VERRET, Hurepoix (91), ancien secrétaire de section du Hurepoix, Danièle VIALLET, Pignan (34), Pierre VIALLET, Pignan (34), Jean-Claude VILLAME, Crozon (29), physicien, Gautier WEINMANN, Leforest (62), secrétaire de cellule, Antoine WOHLGROTH, Aubervilliers (93), conseiller municipal, conseiller communautaire délégué, Joël YAN, Section de Nay Est (64).