Droite, Gauche… et le prolétariat dans tout cela ?

, par  Xuan

Le 29 septembre 2023 à 19:04, par Xuan En réponse à : Droite, Gauche… et le prolétariat dans tout cela ?

Michel a raison d’insister sur cette notion de citoyen. A première vue elle rappelle la révolution française, la lutte du Tiers Etat (bourgeoisie comprise) contre la féodalité.
Les communistes n’ont-ils pas eux-mêmes abusé de cette référence historique hors d’âge, pour opposer démocratie et fascisme par exemple, en rappelant que la révolution bourgeoise était démocratique.
Mais ceci confond deux ères fondamentalement différentes : celle de la révolution démocratique bourgeoise et celle de la révolution prolétarienne. Car c’est une nouvelle forme de démocratie que nous voulons établir.

La première perdure dans une certaine mesure dans les pays émergents, où l’impérialisme a brisé l’essor révolutionnaire des décennies durant. Mais dans un pays industrialisé depuis longtemps comme le notre, où le capitalisme familial a laissé la place au capitalisme monopoliste d’Etat, c’est la seconde qui est d’actualité. Parler de féodalités à propos des monopoles capitalistes est un contresens historique, qui nous fait reculer de plus de deux cents ans en arrière. Et la comparaison est d’autant plus trompeuse qu’elle est facile. Le fascisme n’est pas du féodalisme, c’est la dictature terroriste ouverte de la fraction la plus réactionnaire du capital financier.

Les gilets jaunes avaient eux aussi largement utilisée la notion de citoyen opposée aux élites, suivant certains "théoriciens" comme Etienne Chouard.
C’est dire que cette notion n’est pas anodine. Un référendum citoyen donne la parole à chaque citoyen, du CAC 40 à chaque ouvrier. Il n’y a pas d’ennemi dans les citoyens. Ainsi la division en classes est escamotée, et cette notion de citoyen dissimule la domination de la bourgeoisie, l’Etat de la bourgeoisie, la dictature de classe de la bourgeoisie.
Derrière l’apparente naïveté de Chouard c’est l’Union Sacrée de toutes les classes, qui n’est rien d’autre qu’un projet fasciste.

On voit ici que les expressions emportent dans leur valise un environnement idéologique nullement anodin.
Revenir au marxisme-léninisme, c’est reconnaître la réalité des classes et se placer du point de vue du prolétariat.

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