Il manque quelques données concernant Lyon. La section du PCF est héritière de la période huiste et avait été caractérisée comme le laboratoire de la mutation, c’est-à-dire de la décomposition du PCF dans la social-démocratie. Depuis cette époque, les huistes ont fait leur temps et ont été virés en apparence. Car au 98ème congrès, la section de Lyon a majoritairement voté pour le texte de Pierre Laurent qui préconisait de créer un nouveau parti de gauche en fusionnant avec les résidus du PS, ce qui revient à peu près au même. Après les élections européennes, la section a tout de suite lancé un appel à faire une liste d’union de la gauche, car "l’objectif" est bien entendu de reconstruire la gauche (et non le PCF...). Résultat, alors que l’on a vécu plusieurs années de formidables combats (Code du Travail, SNCF, retraites...), le PCF à Lyon s’est retrouvé dans une liste en tête-à-tête avec le PS, qui plus est en position soumise, nous coupant (définitivement ?) des militants les plus conscients et déterminés qui savent très bien ce qu’est le PS. Tout cela s’est passé en catimini, au nom de l’électoralisme qui mène la section par le bout du nez ; par exemple, dans mon arrondissement, il n’y a eu aucune réunion de cellule (ou alors je n’ai pas été invité ?) et lorsqu’on a reçu les bulletins, il y avait quand même des candidats PCF tous droits sortis du chapeau de la magouille ! Attention, je ne dis pas qu’il fallait bannir toute alliance, mais ce solo avec le PS est absolument mortifère et met en évidence ce que les forces qui jouent en coulisse pour P.Laurent sont capables. Cette tambouille peu ragoutante illustre dans quel chemin le PCF à Lyon est dans l’ornière, ce qui ne ressort pas vraiment du texte de PAM.