Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil National des 13 et 14 octobre : Interventions de Marie-Christine Burricand
Le Conseil National s’est réuni pour valider les textes qu’il soumet aux communistes. Marie-Christine Burricand est intervenue de manière critique à deux reprises, base commune et statut, sur les textes proposés par la direction.
"Sur la base commune"
"Il y a beaucoup d’étoiles dans ce texte et peu de Marx !
Le développement humain durable se substitue au socialisme, les mots combats, exploitation, coût du travail, propriété, processus de production, appropriation collective et nationalisation sont quasiment absents.
Le verbe, aussi séduisant soit-il, ne peut se substituer à l’analyse.
Je crains que l’idéalisme de ce texte, au sens marxiste du terme, ne contribue à désarmer les communistes dans les combats durs qui nous attendent.
Ce texte, malgré quelques aménagements, se situe dans la poursuite de Martigues alors qu’il y aurait besoin d’une rupture avec ce congrès.
Je note que l’analyse de la stratégie confrontée à la réalité depuis 2008 est esquivée.
Nous avons quand même perdu un député sur 2, notre représentation nationale en est très affaiblie.
La rupture avec l’histoire communiste est consommée avec 1917 et 1920 réduits à une parenthèse et le socialisme existant à un mauvais souvenir.
Les termes Union européenne et Europe sont fréquemment confondus alors que l’une renvoie à une construction politique et économique et l’autre à une réalité historique, géographique et culturelle.
Sur la nation, la construction européenne et le Front de gauche, le texte cultive l’ambiguïté parce qu’il se dérobe aux questions essentielles.
Enfin, ce texte est complétement silencieux sur nos propositions et nos actes réels pour sortir le pays de la crise, comme s’il cherchait à échapper à la réalité.
En le lisant, je me suis interrogée : Croyons nous vraiment que le PCF peut jouer un rôle de premier plan dans la transformation de la société ?"
Sur les statuts
"En entendant certaines interventions, j’ai le sentiment que des camarades veulent régler des questions politiques essentielles par des mesures administratives.
C’est toujours un signe de faiblesse.
Je rappelle qu’au dernier congrès, c’est le revirement sectaire d’une partie de la direction à la dernière commission des candidatures qui a contraint les signataires de "Faire vivre et renforcer le PCF" à faire une liste alternative.
Sans quoi, un texte qui a recueilli 25% des votes des communistes, n’aurait pas été représenté au Conseil National.
Multiplier les obstacles pour contraindre les listes alternatives à se regrouper, c’est faire le choix d’un affrontement de sommet alors que la question posée est celle de la diversité."