Le moindre mal, depuis vingt ans, on en voit le résultat...

, par  pam

Le 3 mai 2021 à 21:27, par Stéphane Bailanger En réponse à : Le moindre mal, depuis vingt ans, on en voit le résultat...

Cher Gilbert,

Je suis mon camarade parfaitement d’accord avec toi dans ta réponse à Bernard Friot ! Parfois je me demande si les Printaniers, les Laurentistes et les copains de Friot appartiennent au même parti que moi, ont vécu la même chose que moi et observe le même monde que moi !

Ce qu’ils veulent et ce que dit ici Friot, c’est poursuivre la non-stratégie de l’effacement, pour Mélenchon (Buffet est devenue la caricature de cette tendance) ou sans Mélenchon. Pour eux, l’ennemi n’est plus le capitalisme, seulement « l’ultra-libéralisme » sur lequel repose la rupture prônée par les partisans de l’option 2. Comme si l’ultra-libéralisme était en lui même le système alors qu’il n’en est que la justification idéologique, le keynesianisme des réformistes leur apparaît donc meilleur. Alors que c’est le capitalisme comme système qu’il faut continuer d’attaquer pour le réduire et le détruire.

Comme toujours Friot nous sert les fadaises du « dépassement » et du « communisme déjà-là » qu’il suffirait de ramasser par terre ou de commander par Deliveroo. Evidement dans ce cas plus besoin de lutte des classes, suffit de le trouver sous nos yeux comme les bons champignons. On comprend mieux pourquoi il est urgent de ne rien faire et d’appeler avec moultes incantations à l’union de la gauche. Autant aller à Lourdes et prier Saint-Jean-Luc.

Je passe sur les attaques contre Fabien Roussel, cela relève de la plaisanterie de la part de personnages qui ont défendu Hue, Buffet ou Laurent. Ou du moins qui ne les ont pas aussi sévèrement critiqué. On pourra toujours critiquer les dérapages de Fabien Roussel, ses raccourcis (imposés souvent par la logique journalistique), ils ne sont rien en rapport de ce à quoi nous ont habitué les sus-cités depuis Martigues.

Pour finir, l’aveu de Friot est en lui même révélateur : il votera pour l’option 2 comme un moindre mal ! Bref, voilà à quoi il résume l’utilité d’un PCF :
 faire barrage (c’est la stratégie du « castor »)
 le moindre mal (c’est la stratégie de « l’autruche », la stratégie de l’auto-phobie : mettons la tête dans le sable puisque nous avons peur de nous même...).

Le moindre mal dans un vote interne au PCF, le moindre mal au 1er tour, le moindre mal au 2d tour…. Le moindre mal toujours ! Allez rebaptisons le PCF pour devenir le PMM : le « parti du moindre mal » !
Finalement, les « communistes » italiens du congrès de Bologne en 1991 avait été au bout de leur logique. Pourquoi nos « amis » ont-ils attendu 30 ans pour en arriver à prôner au nom du « moindre mal » un effacement définitif ?

On a dit des socialistes qu’ils avaient fait leur « Bad Godesberg pratique" à partir de 1981. On pourra dire de nos « effacistes » qu’ils ont fait un « Bologne tardif » !

C’est sûr que le moindre mal ça donne envie de se battre, d’aller coller des affiches, de tracter, de souscrire etc. A mon fils qui me demande souvent pourquoi je fais tout ça, je répondrai donc non plus : « pour changer la société » mais « pour le moindre mal » !

Et bien moi je voterai pour l’option 1 et pour la candidature de Fabien Roussel et ce ne sera pas pour un « moindre mal » mais pour le « plus grand bien »

Fraternellement,

Stéphane Bailanger
PCF33

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