Organisation, Classes, Nations : pour reconstruire une subjectivité communiste !

, par  Xuan

Le 22 décembre 2015 à 00:12, par Xuan En réponse à : Organisation, Classes, Nations : pour reconstruire une subjectivité communiste !

On parle d’actes terroristes de type fasciste, d’un parti fasciste, de discours fascistes ou racistes, soit.
J’entends bien que Badiou parle ici des comportements ou de la subjectivité et non des intérêts de classe.
Mais il y a quelque chose d’indécent chez un philosophe « marxiste » à définir le fascisme comme une subjectivité populaire, fut-elle générée et suscitée par le capitalisme

Le fascisme vécu par les communistes, et défini avec la plus grande clarté par Dimitrov est la « dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier » . Et c’est cette définition qui devrait guider notre jugement.
Sans laisser le moindre doute sur les objectifs du FN, nous n’avons aucune illusion sur la volonté "démocratique" du PS et de fait c’est lui qui établit l’état d’exception.

Si nous devons tenir compte des sentiments populaires, notre boussole ce sont les intérêts matériels des plus larges masses, y compris la petite bourgeoisie et d’autres catégories intermédiaires, mais avant tout ceux de la classe ouvrière et des plus exploités quelle que soit leur nationalité d’origine.
PAM a entièrement raison d’objecter au discours de Badiou « cela laisse peu de places à une analyse précise des formations de classe réelles. » et de souligner « l’urgence absolue de refonder un discours pour l’unité du peuple, en tant que rassemblement de classes sociales, définies par leur position dans le rapport social et l’extraction de la plus-value »

Notre but final n’est pas de réclamer à la classe dominante plus ou moins d’état, plus ou moins de police, ou plus ou moins de délabrement des services publics, mais de briser cet état pour le remplacer par l’état socialiste de dictature du prolétariat puis par le communisme, la société sans classe. C’est vers cet objectif que doivent tendre nos revendications immédiates, aussi modestes et terre-à-terre soient-elles.

Badiou nous dit que l’idée du communisme est malade. Rappelons quand même que l’idée de la république bourgeoise a été deux fois malade dans notre pays avant de s’imposer définitivement après la Commune de Paris.
Souvenons-nous que la chute de l’URSS n’est pas la chute de Lénine ou de Staline, mais de ceux qui ont restauré le capitalisme. En quelque sorte la bourgeoisie a criminalisé le socialisme victorieux au nom de l’échec du révisionnisme.
Si des leçons doivent être tirées de la défaite temporaire de la première expérience du socialisme, ce n’est pas qu’il faut renoncer à la dictature du prolétariat mais qu’au contraire elle ne doit pas se relâcher, tant que l’impérialisme et la réaction intérieure peuvent restaurer la dictature capitaliste.

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