A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Unitaire pour deux, ça suffit !
Un article polémique, mais tellement vrai de José Fort, cet ancien journaliste de l’Humanité...
Avant l’adoption en 1972 du programme commun de gouvernement PCF/PS/Radicaux de gauche et face aux interrogations de militants communistes, Étienne Fajon déclarait : « l’Union est un combat, il faut être unitaire pour deux ». Première conséquence : lors de la campagne législative de 1978, le PS s’attaquait aux députés communistes sortants.
En 1981, il fallait être aussi "unitaire pour deux" en appelant à voter Mitterrand avec pour conséquence la lente chute du PCF et le départ vers les cieux roses d’un ministre d’État communiste (Charles Fiterman).
En 1998, il fallait être aussi unitaire pour deux en ralliant l’équipe Jospin avec comme résultat, grâce à l’aide de Robert Hue et d’autres dirigeants communistes, la chute cette fois accélérée du PCF.
En 2012, il fallait se débarrasser de Sarkozy. Nous avons joué le jeu avec dans le même temps un accord PS/Verts et la perte de nombreux députés communistes.
Aujourd’hui, l’alliance au sein du Front de gauche est une belle chose sur le papier. Sauf que l’une des composantes, le PG, nous fait avaler encore et encore des couleuvres. Ce que Mitterrand souhaitait réaliser, JL Mélenchon va le conclure, comme le démontre l’accord sur les européennes. Il nous aura tout fait : l’insulte (les pleutres), les sale coups aux municipales (à Grenoble et ailleurs), les alliances en sous-mains avec les Verts. Cet homme a une revanche à prendre avec ses anciens amis du PS, avec les communistes car ancien trotskyste, et affiche une ambition débordante. Mais, me dira-t-on, il faut bien passer des accords, construire l’unité, éviter la marginalisation. L’unité ne se construit pas à n’importe quel prix, encore moins avec des gens qui ont pour objectif final votre mort.
José Fort
Tiré de son blog