Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Contribution aux assises
Osons être des communistes..
Retenu pour des raisons professionnelles, je suis intermittent du spectacle et j’ai eu un engagement à ces dates ! J’ai participé l’an dernier. Voici une deuxième contribution s’inspirant de l’évolution politique et de ce qui circule entre nous dans la préparation des assises.
Osons être des communistes
En mars 2011 pour le 2ème tour des élections cantonales sur Clermont L’Hérault, le parti communiste français appelait à voter pour Alain Cazorla, conseiller général sortant (PS).
Comment aurait-il pu en être autrement alors que le FN se trouvait face à lui ?
J’ai été le candidat communiste/FDG à ces élections et dans l’appel public pour voter A Cazorla, que nous avions rédigé avec mes camarades de la cellule du Clermontais, nous mettions en garde sur le fait que le fascisme pouvait sortir des urnes.
Donc, de façon démocratique !
Quelle leçon en avons nous tiré ?
N’avez vous pas l’impression que l’histoire ce répète ? Votre nuque ne se glace-t-elle pas ?
Pensons-nous franchement, sérieusement que le parti communiste français est sur le bon chemin, adopte la bonne stratégie avec le FDG ?
Je voudrais dire oui, mais force est de constater que le vote populaire s’est déplacé vers le FN, piégé par son discours démagogique et notre faiblesse tant en nombre que philosophique et politique (organisations locales près du terrain et des entreprises).
Le FDG n’apporte pas de réponse structurelle face au capitalisme, ne donne pas de solution face au marasme social que nous rencontrons et qui serait une des façons d’endiguer la montée du FN.
Tous les éléments semblaient, aux observateurs superficiels réunis à Villeneuve sur Lot dans le cadre de ces législatives partielles, pour que le FDG fasse une percée significative.
Encore faut-il se battre sur le terrain politique pour aller à la rencontre des aspirations populaires.
Preuve est donnée ici que le populisme avec ses phrases fracassantes "tous pourris" ne peut-être qu’une attitude extrêmement droitière et d’ailleurs, cela profite à la droite et à l’extrême droite, renvoyant le FDG à ses chères études.
Populisme n’est pas populaire, entraîner les salariés, chômeurs, nécessite autre chose que le FDG.
Nous engager sur ce terrain là est la meilleure façon de tourner le dos au socialisme du 21ème siècle auquel nous aspirons.
Des colères épidermiques, nous pouvons tous en avoir, mais n’oublions jamais que nous sommes là avant tout pour proposer une alternative au capitalisme.
Ne faisons pas l’économie de dire à nos partenaires que le capitalisme et sa courroie de transmission l’Europe ne peuvent-être amendables.
Camarades, la stratégie FDG a causé bien plus que des troubles dans nos rangs.
Des communistes aujourd’hui se regardent comme des chiens de faïences, ne se parlent plus, ce qui en devient paradoxal pour nous qui puisons nos forces dans la dialectique.
Je pense que le fait de dire que l’espérance à gauche passe par le renforcement du parti communiste devrait-être un élément fédérateur.
Ce ne sont pas là nos égos qui sont en questions, mais notre responsabilité historique, politique face à la population.
La disparition du parti communiste français serait l’évènement politique majeur de ce 21ème siècle.
Nous n’avons pas le droit !
Michel Capron, militant communiste PCF, cellule de Clermont L’Hérault, section de Lodève