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L’alternative à l’austérité, c’est possible - Expression directe (PCF - février 2013)
Luttes, militants et utilisation des médias...
Pierre Laurent dans cette vidéo montée pour lancer la campagne du Front de Gauche contre l’austérité développe un argumentaire contre la désindustrialisation qui reprend sans complexe les thèses d’André Gerin en faveur de la défense de l’industrie française.
L’alternative à l’austérité, c’est possible... par CN-PCF
Mais la perspective qu’il propose reste une perspective de gauche qui ne remet en rien en cause la domination du capitalisme. Par définition, la gauche reste dans le système, celui de l’hémicycle et de la constitution bourgeoise.
Il n’esquisse d’ailleurs même pas l’idée d’en sortir, maintenant les problématiques a l’intérieur du cercle vicieux des rapports de productions capitalistes.
En effet, ce n’est pas en diminuant le pouvoir des actionnaires si tant est que cela veuille dire quelque chose, que l’on changera quoi que ce soit à la logique du capital qui est et demeure celle de l’exploitation de la force de travail pour l’extraction d’une plus-value la plus forte possible.
Ce n’est pas une affaire de droits nouveaux dans l’entreprise capitaliste, mais de lutte des classes jusqu’à mettre en cause la propriété du capital. C’est encore moins l’affaire d’une bonne gauche contre une gauche honteuse, car il y a toujours un moment dans ce cercle où le vent fait tourner les girouettes.
D’ailleurs le montage du film montre parfaitement la potentialité de ce manège et la double figure des Janus parlementaires, quand il nous met en scène un Pierre Laurent dans son habit de sénateur, costume cravate hyper classe et un Pierre Laurent ami des prolos, blouson de cuir et cheveux au vent.
Le discours politique est a sa place dans hémicycle, bien cadré, les yeux dans les yeux, pour bien indiquer les limites de son expression, le rapport au peuple se montre dans sa forme politicienne classique, celui de la foire et du folklore des défilés avec petits drapeaux agités.
Comme à l’occasion d’ une convention électorale, la masse est utilisée en tant que caisse de résonance aux propos du chef. Ainsi la ligne est donnée, la lutte des classes se déroule entre les clameurs de la foule qui s’ébat et le débat codé dans la chambre veloutée des hériarques.
Entre les deux un échantillon soigneusement sélectionné prépare le terrain par des témoignages comme dans un film publicitaire dédié a la promotion d’un produit indispensable aux propriétés exceptionnelles. Vous savez le truc qui résout tout dans le genre tornade blanche ou bonnes claques aux mauvaises petites odeurs.
La lutte contre l’austérité n’est pas l’affaire de rassemblements orchestrés comme des spectacles ou comme une rencontre sportive avec animateur et caméra, pas plus qu’elle ne peut être celle d’une poignée d’élus noyés dans des majorités réactionnaires mais de luttes concrètes au quotidien dans les boites et les quartiers sur les questions qui fâchent, celles des salaires et des moyens pour vivre dignement.