CN du 12-06-20 : Question à Fabien Roussel sur L’Union européenne

, par  Danielle Trannoy , popularité : 7%

Quand va-t-on ouvrir le débat nécessaire aux communistes sur toutes les questions de l’Union Européenne ?

Exemple à partir des fonds européens et de la BCE.
Le programme « Construisons la France en commun » a été reçu favorablement par les camarades qui ont pu le connaître avant le CN. Mais, à notre avis, trop peu pour un vrai travail collectif d’échanges et de propositions, car les sections n’ont pas repris toutes leurs activités.
Donc nous considérons que le fait de préparer en amont les réunions du CN est un progrès qu’il nous faut travailler.

Avoir un texte avant le CN, c’est mieux ! Nous avons trop longtemps travaillé sans suivi national, sans jamais de retour et de bilan, sans mutualisation militante. Notre retard stratégique est à combler et les questions soulevées par le 38e congrès n’ont pas été suffisamment travaillées, à mon avis. Cependant, je constate que le travail des communistes dans les commissions nourrissent les communistes, ce que nous constatons dans le projet de texte : « Un programme pour la France ».

L’offensive du capitalisme s’accélère. Les communistes ont besoin de débattre de la mise en œuvre de leur ligne politique pour s’inscrire dans un projet de société dont les caractéristiques ne peuvent être que le socialisme ou comme le rappelait Fabien Roussel dans son introduction que « Le communisme est une idée neuve ».
Ce texte est une base pour répondre aux questions urgentes pour rassembler dans les luttes ; il comporte des avancées sur les nationalisations, la maîtrise des filières de productions, sur les services publics, sur la souveraineté économique…

Néanmoins, le texte comporte des contradictions qui pourraient nous amener à des accords de sommet si nous ne sommes pas vigilants (les autres forces politiques sont toutes pro-européennes) et annuler notre démarche. En effet, les mesures proposées dans le programme pour la France en commun, font apparaître… plus d’UE, plus d’interventions de fonds européens et de la BCE, de Pôles publics (donc pôles privés…). Donc toujours plus de soumission aux critères imposés par les diktats européens, par la monnaie unique… donc nous resterons dans le capitalisme.

L’UE, pour le maintien des équilibres allemands, est prête à dépecer les États à l’exemple de la Grèce. Tout est contenu dans le plan de relance (plus de création de monnaie virtuelle, plus de fédéralisme, plus de dominations sur les Etats…).
Le PCF s’engage à travailler à une rupture politique à partir des luttes d’aujourd’hui et d’hier pour que ceux qui produisent les richesses par leur travail puissent vivre, travailler dignement. Pour qu’ils prennent en main leur émancipation.

C’est positif pour tous les communistes.

Mais pour avancer, il nous faut lever les tabous idéologiques et abandonner les illusions relatives à l’UE. Ces illusions, ces entraves imposées dans notre propre camp, nous condamnent à ne pas parler de révolution, de socialisme et de rupture nécessaire avec le capitalisme, et donc, de la construction d’une autre société.
Pour avoir un débat collectif sur le poids de l’UE et comment s’en affranchir, c’est la question que je pose, au CN du 12 juin 2020.

Les communistes ont besoin de ce travail collectif.

Danielle Trannoy
Section PCF Bassin Arcachon Val de l’Eyre
Fédération de la Gironde.

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