Charles Hoareau l’avait annoncé à la dernière réunion de coordination des assises, une nouvelle « association nationale des communistes » a été créé pour, selon ses statuts, rassembler les communistes dans leur diversité, sans se situer en concurrence avec les organisations existantes et donc ne pouvant présenter de candidats à des élections...
Si cette nouvelle structure permet à des militants de mieux s’organiser, tant mieux. Mais on peut s’interroger sur ce qu’elle pourra faire que ne faisait pas les nombreuses structures existantes, dont celles ayant déjà cette forme d’association ouverte, comme Rouge Vif. Qu’est ce que l’ANC fera de mieux que Rouge Vif ? Nous verrons à l’usage.
L’objectif de « rassembler les communistes » est partagé par la plupart des militants.La démarche des assises cherchaient à en créer pas à pas les conditions. On peut comprendre que certains cherchent à tout prix un raccourci. Mais il n’y a aucun « truc », ni bien sûr de « sigle » pour résoudre des difficultés qui demandent des liens personnels et politiques et non de simples déclarations d’intention. Et si certains se cherchent en fait un leader, ils devraient tenir compte des échecs répétés des tentatives successives de « coordination » ou « convergence » conduite par des dirigeants historiques dont aucun n’a su résister à l’émiettement...
La seule vérité est celle de l’organisation réelle, celle qui se construit dans un quartier ou une entreprise, celle qui consacre ses efforts à ancrer des liens politiques avec les masses dans l’action, la formation, la propagande... Et de ce point de vue, internet est un terrible piège quand il conduit à croire qu’en consacrant son temps à donner son avis sur un site ou un réseau social, on a contribué à la reconstruction politique d’un point de vue communiste.
Pour notre part, nous continuerons à porter nos efforts à faire vivre et renforcer des structures militantes de bases dans le parti communiste, malgré sa direction, malgré les contradictions, parce que nous pensons que ne pas dire aux travailleurs que la question du parti communiste est essentielle est leur mentir, même par omission. Ils ont un besoin urgent de (re)prendre conscience de la nécessité de leur propre organisation politique, donc d’un parti communiste. Aucune association, collectif ni syndicat ne remplacera cette exigence.