Tous les nouveaux éléments dont nous prenons connaissance sur la stratégie de Pierre Laurent et de Marie-Pierre Vieu pour les régionales, en particulier dans notre grande région, confirment les camarades de notre section dans leurs craintes, leur analyse et leur décision.
Nous ne ferons pas campagne pour la liste conduite par Gérard Onesta en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon même si elle comprendra quelques militants du PCF. Nous n’avons pas encore tranché pour savoir si nous allons faire connaître publiquement cette position.
En tout état de cause, nous allons continuer à militer dans la période sur les sujets de fond , pour contrer la réforme territoriale, les menaces régionales sur les services publics qui pèsent notamment sur les transports après la réforme ferroviaire et les directives européennes, sur l’enseignement professionnel etc…
La lutte, c’est aussi le seul moyen de repousser l’extrême-droite dont se sert dangereusement le système d’ici 2017.
Sur la forme : Nous n’acceptons pas les conditions dans lesquelles la liste et ses composantes départementales ont été constituées. Les directions du Parti ont imposé, « d’en haut » une recomposition politicienne, puis l’ont fait valider dans des consultations tronquées. A 98% dans certaines fédérations !! La circulaire de Pierre Laurent ordonnant aux secrétaires départementaux en juillet d’assurer, sans explications politiques, la validation de Marie-Pierre Vieu comme chef de file est inacceptable. En réalité, elle préparait l’alignement forcé sur Onesta mais sans le soumettre au débat.
Qu’en Haute-Garonne, Dominique Satgé notamment soit quasiment éliminée n’est pas acceptable. Ce coup de force politicien va à l’encontre de toutes les règles de notre parti.
Sur le fond, nous refusons d’entériner la nouvelle dilution du Parti dans un ensemble socio-démocrate quelle que soit la couleur arborée, rose ou verte. C’est tromper les communistes que de le leur faire croire. La liste Onesta ne représente en rien une émancipation de la social-démocratie, au contraire. On ne peut pas parler de rassemblement non plus avec des personnalités et des groupes qui ne représentent quasiment rien et qui posent comme préalable l’effacement du PCF.
Onesta ne cache pas ses orientations. EELV a voté pour la dissolution de la SNCF et la « réforme ferroviaire » : c’est une divergence fondamentale pour les régionales. EELV soutient la réforme territoriale en réclamant plus de pouvoirs aux féodalités régionales et à l’UE et moins de pouvoirs à la démocratie nationale.
Personne ne peut se dire surpris, surtout pas Pierre Laurent et VIEU, qui ne peuvent ignorer qu’Onesta, ancien vice-président du Parlement européen a collaboré avec Giscard à la rédaction du projet de constitution européenne.
C’est rédhibitoire.
Il est hors de question pour nous, communistes, de laisser le Parti s’associer à de telles positions. Parler « d’alternative anti-austérité » avec ceux qui collaborent aux fondements de la politique dirigée contre les travailleurs est impensable.
Nous sommes inquiets. D’étape en étape, d’échec en échec, la direction précipite le Parti dans le reniement de ses positions fondamentales. Un ministre socialiste, parmi d’autres, s’amuse à prédire que nous ne fêterons pas le 100e anniversaire du PCF.
J’ai confiance que, NOUS communistes, avec ceux qui animent la lutte des classes dans notre pays, nous le contredirons.
C’est pourquoi, à cette étape, nous refusons de cautionner la liste Onesta-Vieu.