Pour les élections de Brignoles, comme d’ailleurs pour toutes celles qui ont succédé aux présidentielles, l’abstention a été massive. Elle devient même de plus en plus majoritaire. Il est vrai que le danger FN est sensible ,mais en réalité, il ne progresse pas en voix d’une manière significative. Des voix, c’est nous qui en perdons et nous ne devons pas perdre de vue que le danger le plus lourd est celui de la désertification des urnes par les électeurs qui nous faisaient confiance. ... Vous en connaissez les raisons (perte de "visibilité de nos objectifs, flou du projet communiste qui n’ose pas aller jusqu’à affirmer la rupture Socialiste avec ce système entièrement corrompu, hésitations à dénoncer ce que tout le monde attend, c’est à dire la fuite en avant vers plus de précarité, plus de misère et un avenir non pas bouché, mais effrayant...)
Il y a ici un vrai paradoxe. Je me souviens d’avoir déclaré, lors d’une soirée du premier tour des cantonales , à la section de Béziers, que j’en avais plus qu’assez d’appeler à voter pour un candidat(socialiste) , alors que je savais pertinement que celui-ci ne remettrait rien en cause de ce qu’il promettait, qu’il s’agissait d’une tromperie que nous assumions devant ceux qui nous faisaient confiance, et qu’en appelant à voter socialiste, nous entretenions la machine à produire des aigris contre le fait politique, qui gonfleraient le camp des pêcheurs à la ligne ou celui des coléreux qui vont voter Le Pen ,pour leur faire voir, aux autres. le vrai problème c’est notre influence...
Pour les municipales qui s’annoncent, nous avons choisi, à Béziers, de partir sur une liste FdeG largement étendu à tous ceux qui le souhaitent, avec la volonté d’être présents au second tour.Nous portons nos efforts sur les communistes sur les sympathisants et nous veillerons à argumenter contre les déceptions qui entraînent l’abstetion.
Le programme, nous l’élaborons en ouvrant largement nos réunions de préparation, nos "ateliers thématiques"(le premier se tiendra ce soir, sur le thème des services publics à Béziers), mais nous ne ferons aucunement l’impasse sur ce qui sera fondamental dans notre campagne, la dénonciation de ce système K de voyous et d’égoîstes., et bien sûr ,battre la droite sortante.
Au dernier congrès,on a voulu allumer les étoiles ,mais celles-ci sont jaunes, pas rouges...Peut-être ne les secouons pas assez, nos dirigeants, peut-être devons-nous exiger plus fort encore dans le parti l’urgence des nationalisations, de l’impôt Révolutionnaire sur les profits, de l’exigence d’une révolution socialiste, et pas de la république sociale à la Mélanchon qui, à mon avis , n’a pas de sens...Peut-être nous faut-il remettre à l’ordre du jour, EN GRAND, l’activité quotidienne, méticuleuse, patiente, ,mais fraternelle, des cellules de quartier, avec un rapport politique, avec un journal de cellule, avec des porte-à -porte...et une éducation politique.
L’expérience que j’en tire, dans ma cellule , est prometteuse et son activité s’est traduite par 6 adhésions en 10 mois et deux journaux de cellule à 1500 exemplaires... nous verrons lors des municipales si son influence aura été efficace,comme je le souhaite.A Brignoles comme ailleurs, c’est peut-être ce chemin qui a été perdu.
Pour revenir sur Brignoles, Ajoutons aussi le comportement , ambigü pour ceux qui veulent bien encore croire aux vertus de ce parti, mais tout à fait logique pour nous, celui d’un PS qui, nationalement, appelle à voter coco et qui, localement, soutient le candidat des verts !
Armand Lecoq militant coco de la section de Béziers
PS (si j’ose...) Je persiste à penser qu’il est indispensable et urgent, que tous nos camarades dispersés seront beaucoup plus efficaces à militer DANS le PCF.