Communiste : dogmatique, non démocratique et antiécologiste ?

, par  Jean-Pierre Merlo

Le 26 septembre 2011 à 12:15, par Jean-Pierre Merlo En réponse à : Communiste : dogmatique, non démocratique et antiécologiste ?

J’estime que nous ne gagnerons rien à nous insulter ou à nous faire des procès d’intention, ce n’est pas débattre. Il est indispensable de garder un oeil critique et dialectique sur le passé comme sur le présent du PCF.
Il y a bien sûr à commenter les propos de Pierre Laurent sur « dogmatique, démocratique, écologiste ». Qui peut nier encore que « la dictature du prolétariat » là où elle sévissait était la dictature tout court, que « le centralisme démocratique » était le centralisme surtout. Si le PCF a abandonné ces concepts il n’en a pas complètement oublié les pratiques. Il y a encore des progrès à faire pour que la démocratie dans les partis politiques et dans le PCF ne se confondent pas avec des directives venant d’en haut plus ou moins validées par des votes souvent de pure forme ou faits dans la confusion.
Par exemple pour les prochaines législatives dans certaines Fédérations on nous demande de valider des listes de candidats PCF-PG où la plupart des noms des candidats PG ne figurent pas.
Ne nous cachons pas que l’accord sur le Front de Gauche validé à la dernière Conférence Nationale ressemble plus à un accord de sommet dissimulant mal la faiblesse des effectifs militants autres que communistes. Mais après le choix majoritaire de JL Mélenchon par le PCF et malgré les réserves que l’on pouvait avoir était ce normal qu’ un communiste monte à la tribune à sa place dans un débat à la fête de l’Huma ?
Je dois dire que je suis un incurable rêveur et que je rêve encore d’un grand parti de gauche démocratique et révolutionnaire où la démocratie s’exercerait d’abord de la base vers la direction, où l’avis de chacun serait entendu et où toutes les couches sociales seraient représentées.
Il y a aujourd’hui une grande lacune du rôle culturel politique du PCF envers la « classe ouvrière » tant vantée dans le passé et qui semble délaissée maintenant.
Ce qui a fait un tort considérable au PCF est le suivisme de l’ex-URSS et l’on s’est mal remis du « bilan globalement positif » dit par Georges Marchais malaise encore accentué sur le long terme par les retards mis en France à rejeter des pratiques antidémocratiques.
Mais j’en appelle aussi à regarder dialectiquement ce passé : devrait on tout condamner et oublier le rôle essentiel de l’ex-URSS dans le soutien des peuples colonisés à se libérer, dans la lutte contre les guerres du Vietnam et d’Algérie où le PCF a été au premier rang. Enfin le contrepoids anticapitaliste de l’ex-URSS malgré ses tares internes a été un atout indirect aux conquêtes sociales des peuples occidentaux.
Sur l’écologie ou le féminisme je pense que le PCF a souffert de les considérer trop longtemps comme des contradictions secondaires du système capitaliste mais on ne peut l’accuser d’avoir complètement ignoré ces problèmes.
Sur le productivisme de l’ancien et du nouveau PCF accusation récurrente de nos amis EELV, il serait bon d’en débattre plus à fond. Car là aussi il ne faudrait pas occulter les problèmes liés à la production industrielle et du progrès technologique, du but poursuivi : satisfaction des besoins essentiels ou financiarisation mondialisée
Un mot pour finir si je ne suis pas d’accord avec un certain nombre des idées exprimées dans ce forum j’apprécie de pouvoir l’exprimer.

JP Merlo

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