Pour faire tomber la bastille qui nous enferme, la page doit se tourner

, par  Xuan

Le 16 décembre 2015 à 18:42, par Xuan En réponse à : Pour faire tomber la bastille qui nous enferme, la page doit se tourner

Excellent article Gilbert.
Le Front Républicain fait la Une de tous les médias.

Une réserve sur le PS redevenu le parti de droite, qu’il avait été avant la signature du programme commun.
Pour moi le PS est un parti réactionnaire depuis 1914 et n’a jamais changé sous ses différentes étiquettes. La création du PCF à Tours s’est fondée sur cette trahison irréversible : le vote des crédits de la boucherie de 14 par les socialos le jour-même où Jaurès était enterré.

Mais entendons-nous bien : il s’agit de la ligne politique du PS et des dirigeants socialos et non des militants issus du peuple, y compris de nombreux communistes, abusés par le langage « révolutionnaire » du PS après 68.
L’Humanité avait justement dénoncé en son temps le passé cagoulard de Mitterrand et ses crimes coloniaux, mais certains dirigeants du PCF, parfaitement informés de ces faits se sont tus ou l’ont nié afin de promouvoir le Programme Commun. Et l’espoir de l’Union de la Gauche a entretenu cette illusion.

En 1971 lors du congrès d’Epinay Mitterrand déclarait « Celui qui n’accepte pas la rupture, celui qui ne consent pas à la rupture avec l’ordre établi, politique, cela va de soi, avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti socialiste ».
Le 27 juin 1972, quelques heures après avoir signé le programme commun. Il se rend à une réunion de l’Internationale socialiste à Vienne où il est interpellé par des représentants d’autres partis socialistes, qui sont surpris de la stratégie de Mitterrand. Lors d’une séance à huis clos, Mitterrand rassure ses amis et explique sa stratégie :
« Notre objectif fondamental, c’est de refaire un grand Parti socialiste sur le terrain occupé par le PC, afin de faire la démonstration que, sur les cinq millions d’électeurs communistes, trois millions peuvent voter socialiste. »
Et le 25 juin 1973 : « la démarche du parti socialiste doit être comprise comme révolutionnaire dans la mesure où en effet le parti socialiste entend casser les structures du grand capitalisme. C’est vrai. Il nous semble qu’il arrive un moment où les grandes sociétés multinationales et monopoles nationaux capitalistes la puissance de l’argent apparaîtront aussi désuets, aussi enfermés dans le passé de l’histoire que la féodalité au temps du moyen âge. Nous c’est notre conviction ».
Son successeur Hollande : « Les stock-options seront supprimés et les bonus encadrés » … "Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance", [meeting du Bourget le 2 janvier 2012].

Le PS prétendu « anticapitaliste », « autogestionnaire », a lancé une campagne de dénigrement inégalée contre le communisme, puis imposé l’austérité. Maintenant il instaure l’Union Sacrée avec les autres partis de droite, tout en faisant d’indécents appels du pied aux associations et syndicats qui s’opposent au capitalisme.
Appels reçus 5/5 par Dartigolles :
"suite aux propos de Jean-Christophe Cambadélis, on va enfin pouvoir avoir un débat de fond sur la nature de la politique qu’il faudrait mener"

Face à l’argument massue de la concurrence mondiale des salaires, n’oublions pas que la concurrence vaut pour les capitalistes aussi.
La France est menacée ? Non c’est eux qui le sont. Le peuple lui produit les richesses.
La devise « prolétaires de tous les pays unissez-vous » est toujours d’actualité, sans doute plus que jamais. Et y compris dans notre propre pays.

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