Contre le populisme de droite, pour un programme populaire communiste

, par  Gilles Questiaux

Le 16 juillet 2013 à 19:50, par Gilles Questiaux En réponse à : Contre le populisme de droite, pour un programme populaire communiste

Il est certain que les communistes se donnent pour objectif d’unir la classe ouvrière, quelque soit la nationalité ou l’origine de ses éléments, il n’y a aucune ambiguïté sur ce point.

Mais peut-on sérieusement nier que l’organisation de l’immigration sert à faire pression sur les salaires ? En période de croissance, on peut ignorer la contradiction, mais pas en période de crise chronique.

Quant à la question de l’intégration des travailleurs immigrés dans la classe ouvrière : la situation concrète est que les immigrants cherchent dans les pays développés un travail mieux payé, et l’ascension sociale, et non l’intégration la classe ouvrière, où ils se retrouvent relégués sans l’avoir voulu. Cette assimilation à la classe ouvrière nationale nécessité une prise de conscience complexe, et se fait donc lentement, par les luttes et les organisations ouvrières, et implique le deuil d’un part au moins de ces aspirations au succès et à la richesse.

Il faut aussi savoir que les immigrés en général ne proviennent pas des classes les plus pauvres des pays de départ (sauf exception, quand l’importation de main d’œuvre était directement organisée par Renault ou Peugeot), qu’ils sont souvent diplômés (en particuliers ceux qui viennent de l’Est, mais pas que), et que le mode de vie de l’immigration est souvent clivé entre un quotidien dur avec le vécu d’une brutale exploitation ici, et une existence de notable un mois par ans redistribuant son salaire multiplié par le pouvoir d’achat local, dans le pays d’origine.

Tout le monde a ses contradictions.

Quant à Doriot, je ne vois vraiment pas ce qu’il vient faire là.

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