Les dirigeants de Die Linke défendent l’Euro... contre Oskar Lafontaine !

, par  Sigrid Krings-Holbach

Le 22 mai 2013 à 22:19, par Sigrid En réponse à : Les dirigeants de Die Linke défendent l’Euro... contre Oskar Lafontaine !

Excusez-moi, mais dans cet article il y a certains détails qui ne sont tout simplement pas corrects.
D’abord - Oskar Lafontaine n’est pas économiste, il est physicien. Il a claqué la porte à cause du tournant néolibéral de Schroeder et de la guerre contre la Yougoslavie qui commencait juste
après. Déjà 20 ans auparavant il militait contre le stationnement des Pershing II en Allemagne, et il était contre l’abandon de la RDA - il voulait deux états allemands, juste pour protéger le
peuple de la RDA du chomage et de la faillite totale de ses entreprises. Pas mal pour un social-démocrate !
Ensuite - en 1998, tous les députés du PDS (Die Linke) au Bundestag ont voté c o n t r e l’introduction de l’euro - en tenant des pancartes « l’euro - pas comme ca ».
Ni Die Linke, ni Oskar Lafontaine empêcheraient un pays ou plusieurs de devenir socialiste, ou même toute l’Europe - le Manifeste du parti communiste ne s’arrête d’ailleurs pas à l’état
national. Seulement - l’heure n’est pas au communisme, ni au socialisme, dans aucun pays de l’Europe. Et en attendant on ne peut quand-même pas laisser la Droite internationale faire
ce qu’elle veut.
Ensuite - ce n’est pas Oskar Lafontaine à l’origine de la publication sur « la sortie de l’euro ». L’étude a été faite par Heiner Flassbeck, chef-economiste de l’UNCTAD à Genève, et par l’économiste
grec Costas Lapavitsas, à la demande de la Fondation Rosa Luxembourg de Die Linke (On ne se déchire pas !) - le titre : « The systemic crisis of the euro - true causes and effective thérapies »,
à trouver en anglais sur le site www.rosalux.de - et absolument à lire par tous qui proposent la sortie de l’euro - y compris par un système socialiste.
Le débat dans Die Linke sur tous ces questions est ouvert et il va se transmettre au PGE. Il y aura une première conférence à Berlin le 30 mai, avec Heiner Flassbeck, Costas Lapavitsas et
Steffen Lehndorff, y sont invités J. L. Mélenchon, Pierre Laurent, Andros Kyprianou (Akel, Chypre), Mehrdad Payandeh (chef-économiste du DGB, le syndicat unifié allemand) et - Oskar Lafontaine.

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