Face aux guerres, le parlementarisme est une impasse.... Le PCF ne peut regagner de forces qu’en dehors de la vie parlementaire...

, par  pam , popularité : 7%

Le désordre politique continu et la médiatisation du processus budgétaire au parlement amplifie la crise profonde de la gauche, son incapacité à sortir du piège entre gauchisme et réformisme. Engels avait montré l’impasse que constitue cette vie parlementaire qui croit être le lieu des rapports de forces, ce qu’il appelait le « crétinisme parlementaire » qui faisait croire à des députés du peuple qu’ils allaient changer la société en négociant des accords pour des votes majoritaires à l’assemblée... Les socialistes disent pouvoir obtenir de la macronie quelques mesures positives, les insoumis disent pouvoir obtenir la chute du gouvernement et donc une nouvelle dissolution, ce qu’espère aussi le RN et une partie de LR, les écologistes hésitent, et les communistes sont entendus à la hauteur de leur force à l’assemblée... plus que faible !

La guerre : premier sujet budgétaire, absente des débats

Les plus offensifs à gauche centrent leur bataille sur les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises et la nécessité de la « taxe Zuchman ». C’est la bataille principale des communistes. Certains croient qu’on pourrait obtenir quelques contrôles des aides publiques et une taxe Zuchman « ligth » et que ce ne serait pas si mal.

C’est un peu comme la suspension de la réforme des retraites. Bien sûr que pour les milliers de presque retraités qui pourraient gagner quelques mois en cas de suspension, ce ne serait pas si mal, mais à vrai dire, l’ensemble des retraités risquent de le payer et un an plus tard, la suspension prendra fin... Alors, pas si mal ?

C’est pareil pour le budget, parce-que personne à gauche, et bien sûr personne à droite ou à l’extrême-droite ne remarque que la plus forte progression des dépenses budgétaires.. ce sont les dépenses militaires. Rappelons que l’assemblée a voté un plan massif d’augmentation du budget militaire de 431 milliards, deux fois plus que les aides publiques aux entreprises, que le budget 2026 ajoute plus de 6 milliards à un budget record qui dépassait déjà 50 milliards en 2025 pour 36 milliards en 2019 ! Et ce n’est pas fini, l’objectif affiché de 5% du PIB demandé par l’OTAN conduirait à dépasser 100 milliards rapidement !

Et vous croyez vraiment qu’on peut discuter de ceci ou de cela de ce budget pour dire si on peut ou non le voter alors que les deux premiers postes de dépenses seront de toute façon la guerre et la dette ? Les rentiers et les actionnaires de l’industrie militaire seront les seuls gagnants de tout budget voté dans ce contexte !

Pour les milieux populaires, tout budget qui finance la guerre est une impasse !

Pendant que les parlementaires discutent, polémiquent, médiatisent, et font des calculs électoraux sur des sondages, la crise frappe dur ; fermetures d’entreprises partout, violence du mal logement et de records de personnes à la rue, indignité de migrations organisées par notre propre néocolonialisme en Afrique, et la barbarie du colonialisme israélien à Gaza comme en Cisjordanie... sans oublier la guerre au Soudan, au Congo, en Ukraine...

Il y a urgence que le parti communiste laisse de coté ce microcosme parlementaire indécent dans la crise et s’engage malgré ses difficultés dans une bataille populaire contre la guerre, en faisant du refus du budget militaire le cœur de cette bataille, faisant le lien entre les urgences sociales et la paix !

Non au budget de guerre !
l’argent pour les salaires
et les services publics !

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