Unir les communistes, c’est maintenant !

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 1%

A 15 jours du vote sur la base commune, multiplions les occasions de débat et d’action avec les communistes ! Faisons largement connaître notre texte pour que les communistes s’en emparent !

Un envoi de textes bien tardif !

Les communistes auront à leur disposition dans les jours qui viennent les textes soumis à leur vote pour le choix de la base commune.

Ces textes arrivent bien tard et plusieurs camarades soulignent que ce congrès ne passionne pas.

Rien n’est joué et le débat va sans aucun doute s’accélérer.

Pourquoi une autre base commune

Certains nous interrogent : Pourquoi proposer un texte alternatif ? Nos raisons sont simples.

Nous l’avons dit dans notre préambule : Le texte "rallumer les étoiles", idéaliste et en rupture avec le marxisme, ne permet pas à notre avis d’affronter la situation présente.

J’ajouterai que ce texte est très en deçà du point d’unité des communistes aujourd’hui et en ce sens, contrairement à ce qui est écrit dans les statuts, tous les efforts n’ont pas été faits pour aboutir à un texte permettant de rassembler la grande majorité des adhérent-e-s sur des choix élaborés en commun.

Enfin, tous ceux qui ont déjà participé à un congrès savent comment le filtre s’opère sur les délégations depuis les conférences de section jusqu’au congrès national, transformant 40% de votes sur des textes en 5% de délégués comme au 34éme. Ce n’est pas un hasard si ce sont les conférences nationales, où les délégués viennent directement des sections, qui ont permis que soient parfois bouleversés les lignes.

C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes lancés dans cet exercice collectif qu’est l’écriture d’un texte, nous fixant l’objectif de ramener au centre du débat les questions qui préoccupent les communistes et que le "texte officiel" laisse de côté, d’être utiles tout de suite à l’action et la réflexion communiste et de contribuer ainsi au rassemblement des communistes.

Au coeur de la situation sociale et politique !

Il est certain que la situation économique et sociale est destructrice et que les peuples paient le prix fort, la France franchissant d’ailleurs ces dernières semaines un pallier dans ce que j’appellerai pour faire vite l’austérité. Nous avions raison il y a quelques mois de dire "nous sommes tous des grecs".

Mais dans cette période d’affrontement capital/travail violente les questions de la transformation de la société reviennent au galop et justement dans les termes où nous les posons dans notre texte.Ce n’est pas "le rallumage" des étoiles qui est à l’ordre du jour mais plutôt celui des hauts fourneaux.

A partir du devenir du site sidérurgique de Florange, la question des nationalisations est redevenue centrale.

Ce sont d’abord les salariés qui l’ont posée, rejoints par les élus locaux. Puis Montebourg s’est lancé dans la "nationalisation temporaire" et c’est maintenant André Chassaigne qui réclame à l’Assemblé Nationale la nationalisation pérenne du site d’ArcelorMittal de Florange, non pour socialiser les pertes et dynamiser les profits, mais pour redynamiser des secteurs clefs de l’économie dans l’intérêt général.

Nous n’avons pas d’illusion sur les intentions du gouvernement et l’accord d’Ayrault avec Mittal sacrifie la sidérurgie française. Mais, si Montebourg a parlé de nationalisations, c’est qu’il sait que cette question est dans les têtes de ceux qui se battent pour défendre leur emploi et leur usine. Et nous n’avons aucune raison de bouder André Chassaigne quand il prend en quelque sorte le contre-pied de la période 1997 à 2002 où la gauche plurielle -communistes compris- a beaucoup privatisé au prétexte que la propriété privée des moyens de production n’était pas une question essentielle. Même si nous pensons que le PCF et ses élus auraient du lancer ce mot d’ordre pour Florange beaucoup plus tôt.

Ces prises de position témoignent de ce qui bouge, non dans le texte "rallumer les étoiles" qui se révèle de plus en plus à des années lumières de la réalité, mais dans la réalité justement avec ses conséquences sur la réflexion et l’action des communistes.

Avec notre texte, mettre le pied dans la porte

Et tout cela est bien sur un terrain favorable pour faire vivre et débattre le contenu de notre texte "Unir les communistes". Car affirmer la nécessité des nationalisations, c’est aussi dire qu’il n’y a pas d’issue possible sans souveraineté nationale, rompre avec le discours habituel sur la réorientation de la BCE et les discussions avec nos partenaires européens, Angela Merkel par exemple.

Et peut on aujourd’hui nationaliser sans désobéir aux différents traités européens et la concurrence libre et non faussée ?

Et puisqu’on discute de nationaliser Arcelor Mittal et exproprier Unilever pour que le salariés de Fralib puissent récupérer la marque et faire vivre leur usine, peut-être pourrait-on pousser du côté du socialisme, ce n’est pas si loin...

Mesurons que ce qui bouge dans la réalité rencontre les questions abordées dans notre texte. Mesurons que chaque pas franchi, même petit et insuffisant, contribue à ouvrir le débat sur des sujets tabous depuis Martigues dans le PCF. Et puisque cela bouge, poussons le débat avec notre texte sans complexe.

Décidément, "Allumer les étoiles" n’est pas le bon texte pour ce congrès.
Nous vivons une situation assez paradoxale ;Pierre Laurent prend deux initiatives en soi positives, la lettre au Président de la République et la rencontre sur l’industrie à Lille. Ni dans l’une ni dans l’autre, il ne fait référence aux nationalisations et à force de chercher un vocabulaire, des formules éloignées de notre histoire, il passe à côté de la réalité de l’affrontement et de ce qui se discute vraiment dans le pays et de manière de plus en plus large.

Oserions nous proposer au secrétaire national de changer de lecture et de jeter un coup d’oeil à "Unir les communistes" ?

Nous faisons le pari que la réalité sociale et politique des mois qui viennent mettra sur le devant de la scène toutes les questions posées par notre texte depuis la nécessité de s’affranchir de l’Union européenne et de faire éclater cette dictature du capital jusqu’au projet du socialisme, en passant par la reconstruction d’un grand parti communiste combatif et populaire, organisé au plus près des salariés et des habitants.

Nous avons une certitude et nous allons le faire savoir : notre texte est en phase avec les enjeux du moment et un bon résultat "’d’Unir les communistes" fera du bien au PCF.

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  • (2009) Déclaration de Malakoff

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    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).