MANAGEMENT et VIOLENCE au TRAVAIL au SERVICE du CAPITAL dans l’ENSEIGNEMENT
Synthèse de l’intervention d’Angélina Abella pour l’association ACHM34 le vendredi 4 novembre lors du débat 2 Rue Voltaire à Béziers.
Angélina Abella, pour l’association ACHM a témoigné du nombre croissant d’enseignants qui saisissent l’association. La campagne de dénigrement orchestré contre l’Éducation Nationale, la stigmatisation de leur syndicat, la dégradation des conditions de travail, la violence sociétale, la mal-traitance institutionnelle, et les méthodes managériales sont les ingrédients du véritable plan social que vit cette profession. Le manque de soutien social voir la stigmatisation ne fait qu’ajouter à leur désespérance. Les enseignants craquent, victimes de l’épuisement professionnel ou « burn out » qui guette les travailleurs sociaux et les hospitaliers. Les conséquences sur la santé tant psychologique que physique sont maintenant reconnues.
Il est urgent de lever la chape de plomb face au silence assourdissant qui entoure les drames dans cette profession. Il faut tordre le coup à l’idée que les personnes qui passent à l’acte seraient déséquilibrées, et que la sphère privée est seule responsable du geste.
Une analyse politique et syndicale de la place de l’école et de ses acteurs dans notre société est la condition majeure pour construire des actions collectives offensives, mais aussi exiger une médecine du travail préventive, adaptée et indépendante, des CHSCT avec des pouvoirs élargis, la mise à disposition pour les salariés d’outils en interne pour alerter, rompre le silence et l’isolement dans la difficulté. Offrir à celles et ceux qui sont dans la tourmente une écoute et un accompagnement individuel extérieur complémentaire, car chaque situation de souffrance est vécue différemment. Créer des passerelles entre les différents intervenants est indispensable.
Le bureau de l’association ACHM