Leçons de luttes de classes dans la grève de masse.
L’organisation de la lutte par le PAME a contré la provocation planifiée par le pouvoir

, par  communistes , popularité : 2%

Le KKE a ouvertement dénoncé aux grecs le plan de provocation visant à saper la lutte du peuple.

la vidéo des manifestations du PAME et le discours au parlement de Alega Papariga.

le message du KKE

« Le capitalisme n’est pas effrayé par les réactions spontanées de masses désarmées. Il est effrayé par l’action organisée de la classe ouvrière, de l’action politique organisée. Les travailleurs ont besoin d’une lutte organisée, sécurisée, politique, un mouvement droit dans les yeux de la ploutocratie, déterminée, massif, durable. C’est leur crainte, ce qui les terrifie, ce qui les préoccupe. Chaque lieu de travail devrait devenir un point de résistance. Nos droits seront jugés dans les rues. »

JPEGComme cela a été écrit à la une de "Rizospastis", l’organe du CC du KKE : « Le gouvernement a utilisé le mouvement des “citoyens indignés” sur la place Syntagma, dans laquelle les gens ordinaires ont participé, en opposition à la grève caractérisée comme violente et "les citoyens indignés" comme une forme de lutte pacifique. Le plan était de générer un scénario, nous avions reçu cette information avant la grève de 48 heures, dans lequel des individus cagoulés, des groupes de supporters de football organisés, des voyous engagés à partir des boîtes de nuit, et d’autres mécanismes entraient en conflit avec le PAME, prétendument pour des raisons idéologiques. De cette façon, la police aurait eu l’occasion à cause de ce conflit, avec la répression comme un choix qui leur aurait été imposé, de massacrer le peuple en lutte. Ils voulaient identifier le PAME à cette violence, pour montrer que les indignés ordinaires ne veulent pas d’un mouvement de classe, des partis et surtout du KKE. Le 09/08/2002 nous avons publié dans l’édition dominicale du "Rizospastis" un article intitulé « meilleures pratiques européennes pour le traitement des informateurs », qui a exposé les plans d’Europol pour leur création et l’infiltration de manifestations sous ordres. Cela est vrai aussi pour la police grecque ».

Des révélations en vidéos

Il convient de noter que le groupe parlementaire du KKE a déposé une question au gouvernement qui déclare : « Une vidéo a été montrée par la plupart des médias, montrant des individus armés de barres de fer en discussion avec la police anti-émeute et plus tard encore, armés de barres de fer, entrant dans la cour du Parlement accompagnés par la police anti-émeute. Cet événement est révélateur des relations entre le système des services de sécurité et des éléments qui participent à des épisodes bien connus ». Sur cette base, les députés du KKE ont demandé au ministre compétent, si le gouvernement savait quelque chose au sujet de cet incident précis et s’il allait informer le Parlement et en conséquence le peuple, au sujet des événements mentionnés ci-dessus et quelles mesures il prendrait pour mettre fin aux activités du système de répression contre le mouvement populaire organisé.

Conférence de presse du SG du CC du KKE

Le 30 Juin, Aleka Papariga, secrétaire général du CC du KKE a tenu une conférence de presse où elle a noté les points suivants, entre autres :

"Nous dénonçons le plan organisé, pensé, à la fois politiquement et opérationnellement, du gouvernement pour ces deux journées en particulier. La répétition générale a eu lieu dans la période du protocole, spécifiquement pour les deux jours de cette grève générale de 48 heures.

Quel était l’objectif de ce plan ? D’une part, l’objectif politique est d’effrayer les gens dans le contexte de l’imminence ou non de la 5ème échéance de paiement, et de cette façon d’inculquer la peur afin que les gens cèdent sur ​​chaque demande sans résister, sinon la Grèce serait perdu. D’autre part, la partie opérationnelle de ce plan politique a été de créer les conditions pour écraser la classe ouvrière et le mouvement populaire, en particulier d’attaquer la grève comme une forme de lutte.

Nous avons à dire qu’il existe des preuves et vidéo, avec des individus cagoulés notoires et d’autres systèmes, des voyous, des syndicalistes de l’extrême-droite, qui semblent être organisés par et sont même à l’intérieur du système de la police. Bien sûr, l’Etat bourgeois maîtrise ces choses et est bien conscient de l’existence d’autres systèmes et services privés. Il n’y a pas seulement un système étatique et para-étatique. Et il ne veut pas révéler ces autres systèmes ; si vous voulez, ces systèmes sont commodes pour lui.

Le gouvernement a fait ce qui suit : il a utilisé le mouvement pluriel et vague en même temps, des citoyens indignés de la place Syntagma, bien sûr, une activité qui a attiré des gens ordinaires, des gens qui sont vraiment indignés, qui ne peuvent supporter plus - et ils les ont utilisé en opposition aux mobilisations dans la grève. Nous avons entendu jusqu’à la nausée pendant cette période que « Syntagma » représentait une forme pacifique de la lutte, tandis que toutes les autres formes de lutte sont considérés comme violentes.

Ce plan spécifique, sur lequel nous avons eu des informations avant les deux jours de grève, reposait sur le fait que le jour d’une grève générale les manifestations se terminent sur la place Syntagma. L’objectif était de créer un scénario où les "citoyens indignés" -entre guillemets- entreraient en conflit avec le PAME. Des individus cagoulés et d’autres groupes, des groupes de supporters de football qu’ils manipulent, des voyous de boîtes de nuit recrutés et divers autres, entreraient en conflit avec le PAME, prétendument pour des raisons idéologiques, mais offrant l’opportunité pour la police d’entrer dans la place Syntagma, afin de massacrer les gens, au nom de la prévention de la lutte entre les différentes sections rivales, et ainsi que la répression pourrait être présenté comme quelque chose qui n’était pas dans les intentions de la police, mais qui lui a été imposé.

Ils voulaient de cette manière identifier le PAME à la violence et montrer, en outre, que les citoyens indignés ordinaires ne voulaient pas de mouvement de classe, ni des partis et surtout pas du KKE. Afin de présenter, en d’autres termes, une confrontation entre le citoyen indigné ordinaire et le PAME, ou de donner la possibilité même à certains intellectuels de gauche et "philosophes de salon", d’écrire que si le PAME évite l’effusion de sang, alors il appartiendrait au système. Nous connaissions ce plan et nous avons informé nos forces à l’intérieur du PAME. Et nous avons eu à en tenir compte. Fondamentalement, nous avons eu à choisir entre revendiquer le droit pour nous tous d’être sur la place Syntagma ou choisir le plan du gouvernement.

Le succès de la grève ne commence pas au moment de la manifestation de la grève, mais elle commence à minuit avec des piquets en dehors des lieux de travail et des ports. La participation de masse et de grande taille à la manifestation du PAME est la meilleure façon pour la classe ouvrière, je parle en général, pour démontrer qu’elle a sa force et ses armes et qu’elle doit combattre le système avec la grève, l’organisation, la politisation, et ne pas tomber dans le piège de l’utilisation des armes qui sont utilisables par l’adversaire.

Nous l’avons dit hier au Parlement, et nous le réitérons aujourd’hui. Nous savons très bien comment faire face à des provocateurs et au système de la police. Nous ne sommes pas du tout effrayés. Mais ce qui nous intéresse, c’est de ne pas nourrir ces plans. Et naturellement, nous allons continuer à traiter cette question. Surtout la provocation doit être révélée au grand jour. A partir de là, les gens eux-mêmes doivent décider avec qui et où ils vont manifester, et il ne peut pas y avoir n’importe quel "régisseur de scène".

Nous vous fournissons un document écrit comme preuve d’une provocation organisée, planifiée et étudiée. Nous tenons à répondre avec ce document, aux partis qui, au Parlement, lorsque nous avons exposé les provocations en 2008, ont déclaré que nous étions malade et que nous voyions des complots partout et ne reconnaissions pas l’initiative populaire, et même le rôle révolutionnaire des "cagoulés".

Le 8/9/2002 l’édition dominicale du Rizospastis révélait un document classifié d’Europol intitulé « meilleures pratiques européennes et la manipulation des informateurs », qui comme l’a bien décrit "Rizospastis", est un manuel pour les provocateurs. Dans ce document, il est évident que la création d’informateurs et d’agents provocateurs est « légitimé ». En Grèce, délateurs et provocateurs sont des canaux de communication avec le crime organisé. Et en effet, le document indique de manière caractéristique : "un informateur est une personne qui constitue un objet à traiter de façon confidentielle et qui fournit des informations et/ou fournit une assistance aux autorités compétentes".

Je suppose que, si ce n’était que cela, ils pourraient se défendre que cela ne concerne que le crime organisé. Cependant, ils disent qu’un informateur est autorisé à participer à un crime, que d’autres ont déjà l’intention de commettre. De participer ! L’information n’est pas utilisé pour prévenir le crime, parce que, si vous voulez, l’informateur pourrait aider à prévenir la criminalité. Et alors, il devrait être traité en conséquence s’il est arrêté. Et il y a des policiers avec des cagoules et des ordres pour infiltrer. Maintenant, quel est le rapport du crime organisé avec les manifestations ? Il semble aussi important que l’implication du gouvernement.

Alors, quand ils ont voté ces lois et directives, lorsqu’il existe des preuves solides et que nous avons l’expérience, n’avons-nous pas le droit de dénoncer le gouvernement d’être responsable de ce plan organisé ? Maintenant, si certains jeunes innocents et inexpérimentés se laissent emporter, c’est le rôle du provocateur : pour embrouiller les gens innocents par la provocation, surtout des jeunes.

Le peuple ne doit pas se soumettre à ce terrorisme.

Et de ce point de vue, nous appelons les travailleurs à poursuivre toutes les formes de lutte, comme ils les décident eux-mêmes, et surtout de ne pas se laisser soumettre au terrorisme concernant la faillite, qui de toute façon, s’est déjà produite. Ils ne doivent pas accepter les calomnies contre le mouvement syndical de classe.

En tout cas, nous avons déjà dénoncé ces mécanismes très précisément en 2008 et en ​​ce jour de mai 2010, lorsque trois employés innocents de MARFIN ont été assassinés. Nous avions dénoncé le recours à des groupes de supporters de football, l’utilisation des éléments d’extrême-droite qui avait pour but d’empêcher le développement du mouvement. Le KKE, les forces syndicales et les syndicats ont exposé d’une manière extrêmement précise toutes ces années ce que l’UE, Maastricht, la crise signifie, etc...

Il est évident qu’il y aura de nouvelles lois et de nouvelles mesures. La crise va s’approfondir et ce que nous appelons la faillite sera payée à 100% par le peuple, qui n’en a bien sûr aucune responsabilité. Nous considérons que le peuple doit au plus vite chercher un changement radical, l’abolition de la puissance des monopoles. En faire un objectif aussi rapidement que possible, cette proposition que le KKE met en avant a une importance générale, et ne concerne pas seulement les communistes, la lutte pour la classe ouvrière et le pouvoir du peuple. Par la lutte quotidienne, l’effort pour obtenir des victoires et arrêter ces reculs peuvent être atteints par le mouvement. En dehors de cette stratégie, il subira une défaite majeure et battra en retraite sérieuse pour de nombreuses années [1].

En dénonçant le gouvernement, je dois dire que nous n’avons aucun espoir du tout que la vérité sortira des commissions de discipline. Parce qu’alors, la seule chose que le gouvernement pourrait faire est de démissionner. Et ce qu’il ne fera pas. Au contraire, au lieu de parler des ordures qui sont à l’intérieur de l’Etat bourgeois, le gouvernement a l’intention de réaliser des référendums pourris concernant la loi sur la responsabilité des ministres et la réduction du Parlement : c’est se moquer de la population. De telles choses, même si elles étaient réalisées dans leur intégralité, ne seraient rien de plus qu’un écran de fumée pour masquer la puanteur qui s’accroîtra encore davantage dans les années à venir ».

Voir en ligne : Traduction de pam

[1ce paragraphe en anglais est difficilement compréhensible, il serait utile de retrouver une version grecque pour confirmer le sens, merci de toute aide... To have it as a goal, not as the “second coming”, as quickly as possible the proposal which the KKE puts forward and which has general importance, and does not only concern the communists, for the struggle for working class and people’s power.

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