Dette, marchés financiers, euro, Europe…

, par  Jacques Cros , popularité : 3%

Tels étaient les sujets du repas à thème de ce vendredi 6 janvier. Une forte affluence au cercle populaire Joseph Lazare ce soir là : plus de quatre-vingts personnes sans doute, venus de divers points du département et même de l’extérieur de celui-ci. Oui, l’activité de la section de Béziers est attractive !
A la tribune avaient pris place Paul Barbazange, candidat aux législatives, et sa suppléante Françoise Péralta, Alain Morin et Marie-Christine Burricand, les deux intervenants.

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Le premier a démonté les rouages de la dette, consécutive à l’appétit des marchés financiers. Ce n’est plus la BCE qui prête aux états mais les banques qui au passage empochent la plus grosse partie des intérêts versés.
Comme la langue d’Esope un emprunt peut être la pire ou la meilleure des choses selon l’objectif qu’on lui assigne. S’il s’agit d’obtenir le développement de la croissance, en favorisant notamment l’investissement humain, au niveau de la formation en particulier, on ne peut qu’être pour.

Hélas le but de l’opération n’est pas toujours celui-là mais plutôt l’encaissement de prêts sans garantie quant à leur usage. On vient de le voir avec une somme fabuleuse de près de 500 milliards d’euros, gelée alors qu’elle trouverait sans avoir à chercher beaucoup une utilisation profitable.

Sur la réalité de l’Europe et l’euro Alain Morin va développer une analyse quine remettant pas en cause, l’existence de la communauté européenne ne faisait visiblement pas l’unanimité dans la salle. Il estime qu’il est nécessaire de réorienter la construction de l’Union européenne qui pourrait, en alliance avec les pays émergents (Brésil, Chine, Inde,...) viser la mise en place d’une monnaie commune mondiale pour faire reculer la domination du dollar et des USA sur le monde entier.

Marie-Christine Burricand fera l’historique de la construction européenne portée par les Américains sur les fonts baptismaux. Elle juge que l’euro est un élément du dispositif capitaliste qui s’est mis en place pour accroître toujours plus les profits des marchés financiers. De fait elle appelle à un retour à une monnaie nationale.

Au passage elle souligne que le fonctionnement de la structure européenne se poursuit aujourd’hui avec le tandem Sarkozy / Merkel mais elle précise que « c’est Merkel qui porte la culotte ! »

Elle souscrit au slogan de la section de Béziers « Il faut faire péter l’Europe capitaliste ! » et si elle souhaite la coopération économique, technologique, culturelle… entre les peuples, par seulement d’ailleurs ceux de l’Europe mais aussi ceux qui sont de l’autre côté de la Méditerranée, elle considère l’indépendance des nations comme une nécessité pour la liberté de chacun.
Au cours du débat qui suivra ces deux interventions l’idée sera reprise du refus d’une uniformisation mondialisée qui gommerait la diversité et la richesse des identités nationales et régionales.

Ce qui a dominé les échanges c’est que le capitalisme est en fin de course et qu’il faut bien se débarrasser des obstacles qui s’opposent à sa sortie, l’Europe étant un de ceux là.

Bien sûr la logique du fonctionnement des banques qui est la recherche du profit le plus grand dans le temps le plus bref participe de la crise qui sévit. Pour autant leur nationalisation ne suffit pas si on ne les contrôle pas pour changer cette logique.

Il sera signalé qu’en Allemagne la situation est caractérisée par une dégradation de la situation sociale qui rappelle tous les dangers de fascisation auxquels nous sommes exposés.

Avec deux analyses sensiblement différentes, cette soirée aura permis à chacun d’avoir une meilleure approche de ce qui est en cause. La confrontation des points de vue permettra d’avancer, nous en sommes convaincus, dans la définition d’une réponse définitive aux questions qui se posent au mouvement communiste.

Le repas proprement dit ? Eh bien c’est à guichets fermés qu’on a mangé le potage concocté par Christiane ! Oui, elle avait prévu pour 45 convives, nous étions 57 ! Nous nous sommes accommodés de cette donnée et avons partagé les rations ! Personne n’est mort de faim et le pot au feu était excellent !
Ah, Jean-Claude a agrémenté la soirée de quelques chansons, entre autres occitanes, qu’il a dédiées précisément à un occitaniste. Finalement c’était une soirée très conviviale !


Complément à la discussion de Aimé Couquet

Dette publique !!!

Après le succès de la réunion publique organisée par la section de Béziers du PCF avec les intervenants, Marie-christine Burricand, Alain Morin et le débat qui a suivi leurs introductions, je me permets d’écrire quelques mots sur la dette publique.

La dette publique est devenue l’outil qui sert à l’asservissement du peuple. Qui en sont les responsables ? Qui tire un gros avantage des opérations financières opaques, liées à la Banque Centrale Européenne (BCE) ou à la FED (USA) ? En fait, seulement 737 firmes (sur 37 millions d’entreprises) contrôlent 80 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. Un noyau dur de 147 firmes, généralement anglo-saxonnes, contrôlent 40 % du PIB mondial. Il en résulte que trois quart de ces plus grosses multinationales appartiennent au secteur financier (Barclays, JP Morgan Chase & Co, Goldman Sachs, etc...). Ce sont elles qui dirigent la grande manoeuvre !

Déjà, Karl Marx, en 1850 dans son livre « La lutte des classes en France » consacré à la révolution de 1848 faisait une description de la France sous Louis-Philippe en 1847 qui a conduit à la révolution. Il écrivait :

« Chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat ».

« L’endettement de l’Etat était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des chambres. C’était précisément le déficit de l’Etat qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement ».

Je conclue par une citation d’Henri Ford qui prend maintenant tout son sens : « L’unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. »

Cela suffit à exiger d’inclure dans le programme communiste, l’effacement de la dette publique.

Aimé COUQUET.

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