André Chassaigne, le candidat PC qui fait peur à Mélenchon
Mercredi 15 septembre 2010
Candidat PC à la présidentielle de 2012, le député d’Ambert (Puy-de-Dôme) joue à la capitale l’humble finaud du terroir. Et ça plaît… Entretien.
À sa façon… sans façon, André Chassaigne est content de lui : « Déjà, les réactions à la Fête de l’Huma ont été inattendues. Ensuite, j’ai eu trois pages dans l’Humanité, une page dans Libé, des articles dans le Nouvel Obs… Et même Le Figaro ! Ça a pris médiatiquement ».
Par « ça », le député du Puy-de-Dôme et conseiller régional se désigne : il vient d’être fait premier choix du Parti communiste à la candidature du Front de Gauche à l’élection présidentielle de 2012. Du charivari médiatique que « ça » a déclenché, il s’en amuse encore.
Votre candidature a semblé surgir de nulle part, et pourtant, elle a fait son chemin…
Au congrès du parti, en juin dernier, j’ai rencontré deux catégories d’adhérents : ceux qui manifestaient un intérêt pour la candidature de Mélenchon, dont la notoriété est très forte, et ceux qui, comme moi, ressentaient de la frustration à l’idée que le Parti communiste ne soit pas capable de proposer des noms pour porter la candidature du Front de Gauche.
Alors, je me suis décidé, et je l’ai fait en pleine transparence après avoir consulté la fédération départementale du Puy-de-Dôme et les autres députés communistes…
Il n’y a pas eu d’autres personnalités communistes intéressées ?
Pour le moment, personne d’autre ne s’est déclaré, même si Alain Bocquet (député du Nord, NDLR), et Patrick Le Hyaric, le directeur de l’Humanité, ont eu des velléités.
Quand et comment interviendra la désignation suprême ?
Nous, communistes, ne sommes pas favorables aux votes des adhérents, parce que je serais évidemment choisi.
En êtes-vous si sûr ?
C’est de la mécanique arithmétique. Il y a environ 7 à 8.000 adhérents au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, 1.800 à la gauche Unitaire et 100.000 au PC. Ce serait donc un vote à dimension identitaire favorable à mon parti.
Que faire face à Mélenchon, le tribun au verbe haut, omniprésent dans les médias ?
Ce n’est pas gagné d’être à la hauteur médiatique par rapport à lui qui ne fait que ça. Moi, je suis dans le Puy-de-Dôme trois à quatre jours par semaine, j’ai à faire un travail politique de terrain et un travail national de parlementaire. C’est plus simple pour un gars comme Mélenchon. Le matin, il étudie les fiches que lui prépare le Parti de Gauche, uniquement dévoué à sa cause et le soir, il est sur les plateaux télé. C’est un super-professionnel. Nous autres, on tente le coup…
(...)
L’intégralité de l’entretien à lire dans La Montagne aujourd’hui
Jean-Paul GONDEAU