De quoi j’ai peur...

, par  Dautrey

Le 15 mai 2011 à 22:06, par Dautrey En réponse à : De quoi j’ai peur...

Oui, je vois depuis des décennies des citoyens tellement inquiets pour le PCF, qu’on sent bien que la disparition du parti mettrait fin, du même coup, à leurs angoisses sur son avenir.
Alors bien sûr, cher partisan de gauche de Villeurbanne, on peut penser comme vous que le vrai problème du PCF est d’être communiste. C’est vrai : c’est bien peu à la mode. Et TF1, Le Figaro et Libération en sont convaincus et voudraient que nous le soyons tous. Reconnaissons qu’ils y sont presque arrivé.
On peut aussi regretter que les communistes continuent à appeler au combat de classe, alors que le combat du moment est pour l’écologie. Foin du socialisme ! Couvrons la planète d’éoliennes et de panneaux solaires et nous serons tous sauvés. Et surtout soyons bien persuadés que notre salut commun passe par des actions individuelles, dans le cadre d’une économie de marché « moralisée »…
On peut enfin trouver que Jean-Luc Mélenchon parle bien à la télé. Mitterrand aussi parlait bien à la télé dans les années soixante-dix. Je suis assez vieux pour m’en souvenir.
Pensant ce que vous pensez, cher partisan de gauche, vous devez en effet être apaisé : être révolutionnaire, je vous le concède, ce n’est pas paisible !
Mais ne croyez pas, cependant, que nous ayons peur : En 1941-42, être communiste, déjà, n’était pas à la mode. Pourtant mon père l’était et il n’avait pas peur. Et quand on lui parlait, plus tard, des beaux discours de Mitterrand à la télé, il nous répondait que le même au pouvoir se retournerait contre les travailleurs.
Que dirait-il aujourd’hui d’un Mélenchon ?
Mon père a mené la lutte des classes jusqu’à sa mort. Mais, je vous l’accorde, il n’avait que peu le soucis de l’écologie. J’ai pourtant du mal à croire que sa vie et ses combats n’ont servi à rien… Et je n’ai pas besoin pour m’en convaincre, de disserter des mérites du socialisme avec d’anciens tontonmaniaques, lors de réunions du Front de gauche…
Je ne vois pas au nom de quoi, un tribun mitterrandien, maastrichtien, ancien ministre de Jospin au temps des privatisations, partisan de l’Europe supranationale et de l’Euro, fossoyeur de l’industrie nucléaire et partisan de l’agression coloniale de la Libye serait le mieux placé pour porter l’idéal rouge vif que m’a transmis mon paternel !!!
Dussais-je, à cause de cet entêtement, « sombrer dans le ridicule ».
Bien à vous
Dautrey

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