S’il y a quelque chose de profondément réactionnaire ici, ce sont les banques et les monopoles français, qui exploitent et oppriment l’immense majorité du peuple, à commencer par la classe ouvrière des usines, des champs, de la mer et des chantiers, les employés, les « catégories intermédiaires », petits commerçants, artisans, marins pêcheurs, et jusque y compris les petits patrons dits « bonnets rouges » qui reportent sur leurs propres salariés le racket des grandes entreprises dont ils sont victimes.

L’arme de guerre de ces grandes entreprises c’est l’Etat et ses serviteurs.
Pour apaiser la soif de profit du CAC 40, il va jusqu’à financer et armer massacres et génocides en Afrique et au Moyen Orient, exciter les rivalités et provoquer la subversion au sein de l’Europe Centrale, quitte à s’appuyer sur les groupes les plus réactionnaires, soit intégristes islamistes, soit néo nazis. Cela indifféremment dans toutes les républiques bourgeoises, et plus récemment sous Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande… Quel respect peut mériter un tel pays dans l’arène internationale ?

Maintenant qu’est-ce qui est réellement réactionnaire, sinon laisser subsister des années durant l’illusion que le PS au gouvernement pouvait contrarier cette loi de la société selon laquelle l’Etat est l’appareil d’oppression des classes dominantes, laisser croire que les socialos pouvaient apporter « un peu de douceur dans ce monde de brutes ».
Foutaises ! Ils apportent surtout de l’éther pour nous endormir.
Et nous voici comme les économistes : « atterrés », c’est-à-dire rendus au sol, désarmés et impuissants en vertu de la foi en l’électoralisme et au passage pacifique au socialisme.

Commençons par tirer les leçons des erreurs passées, puis ne nous trompons pas de cible. Ne confondons pas les foulards des musulmans et les bonnets rouges avec les coupons des actionnaires.
Fraternellement
Xuan