Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Condeil national des 22 et 23 octobre : intervention de Pasquale Noizet
Le mouvement qui se développe et s’enracine montre le rejet croissant des solutions libérales. Mais sans débouché politique ce mouvement peut retomber.
Pour être crédible, il faut avancer clairement nos propositions dans un large contexte d’union populaire. Le PS, par la voix de Martine Aubry, ne parvient pas à faire entendre une position radicale contre la réforme des retraites, et ce n’est pas étonnant. Sur cette question, apportons nos propositions de manière offensive.
Pour le moment, les médias invitent sur leurs plateaux Mélenchon qui joue les vedettes et ne parle qu’en son nom, et ils mettent à nouveau en avant Besancenot qui distribue dans les manifestations des reproductions de billets de 500 euros en copiant sur une de nos campagnes.
Pour rendre espoir aux travailleurs et au peuple de ce pays, notre parti peut être celui qui affirme la nécessité d’un socialisme du 21ème siècle. Pour cela il doit se donner les moyens d’ouvrir les consciences, d’apporter des arguments à partir du vécu des gens les plus en difficulté sociale et en lien avec les conséquences d’un système capitaliste qui débouche sur une crise de grande ampleur.
Dans cette dynamique, pourquoi ne pas déclarer que nous voulons aller au gouvernement et y rester dans le cadre d’une nouvelle majorité d’union populaire ? Prenons l’engagement d’abolir les contre-réformes qui se sont multipliées depuis 25 ans : retraites, sécurité sociale, précarisation, privatisation ! Finissons-en avec la casse industrielle et le chômage qui les ont accompagnés ! Tout doit être mis à plat.
Transformons la défense des services publics en une offensive pour créer une nouvelle société des droits partagés. Dans un petit pays pauvre étouffé par le blocus, ce que les cubains peuvent réaliser en matière d’éducation et de santé publique doit nous servir d’exemple à mettre en œuvre dans un grand pays riche et industrialisé comme le notre !
Mais cela implique aussi de rompre avec l’euro qui sape et ruine petit à petit les bases fragilisées de notre économie, de notre système social, et de notre souveraineté !