PCF : quelle stratégie ?

, par  Xuan

Le 14 septembre 2021 à 08:16, par Xuan En réponse à : PCF : quelle stratégie ?

La question des rapports des communistes avec la Chine Populaire est très importante puisqu’il s’agit au fond de l’affrontement avec l’hégémonisme US et de tout l’édifice impérialiste, mais la ligne politique du PCF ne peut pas se réduire à ça parce que notre ennemi fondamental est ici et non ailleurs.

J’ai une interrogation sur « nos adversaires sont à droite et à l’extrême droite ».
L’expérience accumulée sur des décennies montre que les chefs de la social-démocratie sont des réactionnaires et que leur objectif fondamental est de détruire le parti communiste. Et ceci ne se limite pas à Mitterrand. Ce sont des ennemis, pas des amis.
Naturellement il en va autrement de leurs électeurs, mais on peut en dire autant d’une grande partie des électeurs de « droite » voire d’extrême droite.
Parce que si la moitié de la population était notre ennemie, on pourrait aller se coucher.
Le problème est que nous sommes obnubilés par les élections et que l’horizon politique se limite au parlement bourgeois.

Excusez-moi de remettre la Chine sur le tapis, mais le front uni et la victoire du PCC après plus de 20 ans de lutte armée reposent sur l’analyse de classe de la société chinoise et l’enquête à la campagne.
Avons-nous fait une telle analyse des classe en France ? Pouvons-nous nous contenter du slogan « la classe ouvrière du manœuvre à l’ingénieur » ? Slogan qui ne tient aucun compte de la place des uns et des autres dans les rapports sociaux de production, au point que des cadres supérieurs chiens de garde du patronat feraient partie de la classe ouvrière.
Quelle attitude devons-nous avoir avec les « catégories intermédiaires », notion extrêmement vague aussi ?Quelle est leur place dans la révolution, celle de dirigeant ou de dirigé ?
Et les paysans ? etc.

Les débats sur les alliances tournent essentiellement sur les alliances électorales et non sur l’ensemble des catégories sociales qui ont matériellement intérêt au socialisme. Le mouvement des gilets jaunes a réellement posé le problème en ces termes, même s’il s’est paumé idéologiquement et politiquement.
Il faut reconnaître que F. Roussel oriente le PCF vers davantage de pragmatisme, mais il faudrait écarter certains concepts comme « la gauche », vides de sens et d’ailleurs plutôt vomis par les masses, et remettre le socialisme à l’ordre du jour.
Les communistes ne doivent pas dissimuler leurs objectifs.

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