Maastricht, une grosse épine dans le pied du réformiste Mélenchon

, par  Pascal Brula

Le 2 avril 2012 à 11:09, par Pascal Brula En réponse à : Maastricht, une grosse épine dans le pied du réformiste Mélenchon

Devant le regain de popularité de ce texte, je dois rappeler qu’il a été écrit il y a plus d’un an... Et que depuis, Mélenchon s’est défendu avec véhémence en disant à plusieurs reprises et ce de manière très nette, qu’il regrettait son vote relevant d’une erreur d’analyse et qu’il l’avait exprimé sans bavure, notamment en votant non au traité de Lisbonne (TCE) en 2005.

Toutefois, le doute subsiste. Car quels étaient les points principaux du traité de Maastricht ?
 Créer une monnaie dominée par le capitalisme Allemand, l’euro à l’image du mark, ouvrant la porte à plus de libertés pour la suraccumulation capitaliste et permettant un meilleur dumping social intra Union Européenne.
 Créer une Banque centrale européenne entravée par la constitution allemande et qui dépossède les peuples de leur souveraineté (car battre sa monnaie et s’autofinancer permet de décider de sa propre politique économique...).

En résumé, Maastricht est une étape de l’évolution du capitalisme pour se « garantir » d’éventuelles décisions institutionnelles des peuples qui iraient à l’encontre de sa survie, en cassant toutes les libertés et souverainetés que les États-nations peuvent encore laisser ouvertes. En défendant l’euro becs et ongles, et en prétendant « réformer » la BCE, Mélenchon ne remet donc pas en cause la logique de Maastricht. Et ses protestations, aussi véhémentes soient-elles, au mieux, nous laissent dubitatifs, au pire, nous font douter de sa sincérité... (petit rappel : il a rendu visite aux Fralib en lutte, leur promettant de fermer les frontières de l’Union Européenne pour lutter contre les délocalisations dont ils sont les victimes, leur usine étant délocalisée par Unilever... en Pologne !).

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