Le combat contre l’austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s’ouvrir !

, par  Xuan

Le 24 août 2015 à 18:31, par Xuan En réponse à : Le combat contre l’austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s’ouvrir !

De quelles postures parle donc Debu ?
Il faut lire avec attention et sans complaisance sa déclaration, et en mesurer toutes les conséquences, non seulement pour le peuple grec face aux usuriers franco-allemands, mais aussi pour le peuple français, confronté très directement à la soif de profit du CAC 40 et aux capitalistes « bien de chez nous ».

On ne va pas s’étendre sur un déni qui frise le pathétique :

En provoquant de nouvelles élections, Alexis Tsipras ne signe pas un aveu d’échec. Il reconnaît une difficulté, celle de faire plier la troïka.

La difficulté de Tsipras est que la signature de l’accord d’austérité a fait exploser Syriza et que son gouvernement n’a plus de majorité.
Sur ce point Lydia Samarbakhsh, responsable des Relations internationales, devrait accorder ses violons avec le Front de Gauche Pierre Bénite :

…Alexis Tsipras a démissionné le jeudi 20 août 2015. Pourquoi ? Parce que la Constitution l’oblige.
En effet, pour faire voter l’accord avec les créanciers (86 milliards) du mardi 18 août 2015, sa propre majorité Syriza+Anel a obtenu que 119 voix…

Debu continue de scier la branche qui le porte :

Il [Tsipras] démontre qu’on peut faire de la politique sans trahir ceux qui nous ont élus.

Ou plutôt qu’après avoir trahi ses engagements, il a le front d’en demander quitus au peuple.
Mais à quelles fins, et qui s’intéresse à la légitimité parlementaire perdue de Tsipras ?
Si on se place du point de vue des usuriers franco-allemands, cette légitimité n’est autre que l’habillage « démocratique » de leur dictature.
Cette réélection sur un programme d’austérité est une nouvelle garantie réclamée, au-delà des promesses de Tsipras, l’engagement du peuple grec tout entier acceptant « démocratiquement » le terrorisme économique des impérialistes européens.

Mais passons sur les mensonges éhontés de Debu car l’essentiel est ici :

Aujourd’hui, en Grèce, dans toute l’Europe et à touts les échelons, pour celles et ceux qui refusent l’austérité, il nous faut sortir des postures, affronter les réalités politiques et économiques de notre pays, mettre la démocratie et le rassemblement au cœur de notre action.

Il faut affronter la réalité en face en effet, et appeler un chat un chat.
Comment comprenez-vous cette conclusion, selon laquelle « celles et ceux qui refusent l’austérité » devraient « sortir des postures, affronter les réalités économiques de notre pays » ?
Sinon que derrière le bavardage sur la démocratie, Debu (en plein accord avec la direction révisionniste du PCF) tombe le masque et nous explique ici qu’il faut accepter l’austérité.
Voilà qui mériterait pour le moins une franche explication.

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