Franchement Alain, je crois que tu ne comprends vraiment rien à la bataille des communistes. A Vénissieux, on ne se battait pas pour sauver un bastion, mais on se battait justement pour que le communisme et le PCF ait un avenir.
Il y avait un enjeu essentiel dans ces élections pour le capital, sur lequel PS et droite sont d’accord, c’était d’effacer les villes communistes, parce qu’elles symbolisent un autre possible, ce qui reste du CNR et qu’elles sont une « anomalie » insupportable pour l’Union européenne. C’est pour cela qu’on s’est battu et si tu ne l’as pas compris, et bien c’est dommage ! Et à voir l’énergie qu’ils mettent à faire disparaître tout ce qui fait référence au communisme et au PCF, je me dis que ce fameux mort est encore bien dérangeant, si on veut regarder un peu plus loin que Pierre Laurent. Car on ne tire pas sur une ambulance !
Au lieu de nous envoyer tes condoléances, je pensai que tu allais nous féliciter pour la bataille communiste que nous avons menée !
Et tu devrais bien regarder les résultats, parce que ce n’est peut-être pas un hasard si on a tenu à Fontaines, Saint Martin d’hères, Vénissieux, regagné Aubervilliers ...et tout cela dans des conditions difficiles. C’est justement là qu’il y a des forces de résistance importantes pour faire vivre le PCF.
Et justement, dans cette bataille difficile, on a senti du neuf émerger pour construire le PCF. On a même fait des adhésions et nous avons été bien heureux d’avoir une section PCF capable de mener cette bataille.
Pour être plus positive, je connais par coeur ton couplet sur la mort du PCF et il me laisse indifférente. Par contre si tu veux qu’on discute de la violence de l’affrontement de classe dans ces municipales, des ferments fascistes qui montent dans le peuple au-delà de Marine Le Pen, du niveau d’engagement que cela exige de gérer une ville en communiste dans la période, de l’engagement de citoyens dans cette bataille bien au delà du PCF, du courage de la Maire communiste qui a affronté cette campagne pour la première fois, de la fierté d’être communiste et de n’avoir pas cédé dans cette campagne, il n’y a pas de problème !
Il parait que tout ce qui ne nous anéantit pas nous renforce ! Alors, l’ennemi de classe voulait notre peau et il y a mis les moyens. Il n’a pas gagné et on est en pleine forme pour se battre en communistes.
Fraternellement
Marie-Christine Burricand