Vous dites : « Battre Sarkozy, ce n’est pas une rupture politique, mais une bouffée d’air nécessaire au peuple, nécessaire malgré l’impasse réformiste que représente Hollande, nécessaire pour poser la question d’un changement de société, d’un Front Populaire pour la résistance à l’Union Européenne, aux diktats de la BCE, à la guerre capitaliste contre le salaire. »
Mais encore faut-il que le peuple puisse respirer de l’air pur et non du gaz asphyxiant !
Le réformisme n’est pas un moindre mal, il sert les mêmes intérêts que la droite et que le FN : les grands monopoles.

Vous parlez de divorce et vous avez raison d’attirer l’attention là-dessus.
Mais il manque quelque chose à votre article, au-delà des statistiques et de votre étude très instructive, c’est le point de vue des « exclus » du Front de Gauche.
Il y a maintenant des lustres que ces opprimés ont définitivement jugé les socialos, (demandez donc à Jospin ce qu’il en pense) et on ne leur refera pas le coup du père François, même avec le « soutien critique » de Mélenchon, qui s’est immédiatement désisté sans contrepartie et sans la moindre hésitation.
[à propos du ralliement (reddition) sans condition de Mélenchon, il faut reconnaître que ça ne change pas grand-chose avec des conditions quand on voit comment le PS traite ses alliés verts.]
Or le communisme fonde son action sur les souffrances des plus opprimés, qu’il est naturellement le seul à pouvoir défendre.
Il serait temps d’écouter les masses et de rejeter définitivement la voie électoraliste de trahison, ou alors laisser le FN exploiter le silence et la complicité.
Parce que ce silence et cette complicité finissent par coûter très cher !
« Mais tandis que le FN montre à tout le monde le cul mal torché de Hollande, le Front de Gauche lui remonte les brailles et répand du déodorant ! »
http://jacques.tourtaux.over-blog.c...

Ce n’est pas tout. Chacun est conscient de la fascisation accentuée sous Sarkozy. Ce n’est pas le fait d’un individu mais une nécessité pour les monopoles dans la situation de crise et leur besoin vital d’Union Nationale.
De ce point de vue il faut s’interroger sur l’arrivée au pouvoir dans cet Etat policier d’un parti réactionnaire « socialiste », majoritaire au Sénat, à l’Assemblée Nationale et dans les régions, et de surcroît soutenu par les syndicats ! Bouffée d’air ou chambre à gaz ?

La Grèce qui est peut-être en avance de quelques mois sur nous pourrait nous instruire :
La Tribune vient de publier un article sur les élections en Grèce
http://www.latribune.fr/actualites/...
On lit par exemple :
… « traditionnellement les deux grands partis socialistes et conservateurs réunissaient 80% des votes. Cette fois-ci, il n’est pas certain qu’ils atteignent les 40% ! Signe qui ne trompe pas, les candidats ont mené campagne dans des appartements, dans leurs bureaux, dans des salles de réceptions d’hôtels cossus, loin des jets des yaourts et des insultes qui les attendaient dans la rue par les grecs extrêmement en colère. »
« Les Grecs veulent punir les deux grands partis tenus responsables de la situation actuelle. »