A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
UE : guerre des monnaies et guerre sociale...
En matière d’Union Européenne nous payons et nous paierons la mutation pendant encore un certain temps. Notons que la position européiste est cohérente avec la stratégie de parti de gouvernement et de primauté à l’activité institutionnelle. Le PGE est cohérent avec la primauté à l’union de la gauche et l’effacement des idées communistes.
Si en effet le capitalisme naît et se développe dans chaque pays, la CEE a été faite pour ouvrir un espace à la prédation des grandes entreprises du continent alors en développement, l’UE a été créée pour que le socialisme ne soit pas possible sur son territoire. Un ancien membre du BP (Henri Krasucki) l’appelait « Un terrain de chasse pour grands fauves ». La formule me parait dire clairement la réalité concrète.
Si en France le parlement est dorénavant soumis au Président et si la Ploutocratie a remplacé la monarchie, la situation est pire dans la petite Europe. Le conseil de l’UE et la commission, organismes non élus, constituent un double verrou inattaquable par un parlement complaisant et aux pouvoirs très limités. Je suis toujours surpris d’entendre des communistes dire que le parlement pourrait infléchir ou changer la politique de l’UE. Cela me parait une position très volontariste.
Sans l’intervention des masses le capitalisme n’est amendable à aucun niveau, mais sa liberté de mouvement est d’autant plus grande lorsqu’il opère dans des institutions éloignées des peuples.
Je suis plus préoccupé par les batailles qu’avec les communistes et les progressistes de l’Europe toute entière nous ne menons pas, que par les turpitudes des instances de l’UE.
Quant à la monnaie unique, si une monnaie est l’expression d’une politique, cela suppose l’existence de l’appareil politique, l’état qui décide de la création et de la politique monétaire. A ma connaissance, l’Allemagne voulait les deux pour l’UE, c’est-à-dire la monnaie unique et l’UE fédérale. La France était d’accord sur la monnaie unique, mais pas avec l’ UE fédérale, ce qui à terme est probablement intenable.
Tous les observateurs constatent que l’UE boite et certains préconisent d’aller plus loin dans la construction politique de l’UE. L’alternative me parait en effet soit, sortie de la monnaie unique, soit à terme UE fédérale.
La sortie pose des problèmes ? oui, bien sur ! Le remboursement des dettes des états, mais ces dettes sont devenues insupportables quand les états se sont contraints de n’emprunter que sur les marchés financiers. La monnaie unique interdisant toute marge de manœuvre.
La question des dettes est légitimement à renégocier et la possibilité de création monétaire par les banques centrales des états indispensable pour ne pas retomber dans l’enfer des dettes souveraines.
La déflation compétitive ? Et alors ! S’il y a déflation compétitive, c’est qu’il y a déséquilibre dans les échanges et les plus petits états n’ont que ce moyen pour tenter d’avoir une balance des paiements équilibrée en calculant bien leurs importations/exportations.
Faut-il se ranger sur le point de vue des grandes puissances ? La guerre des monnaies n’est pas pire que la guerre sociale à laquelle les états se sont contraint en donnant toute liberté de pillage aux sociétés transnationales.
Une monnaie commune serait un outil beaucoup plus performant. Je note qu’aucune autre instance supranationale ne s’est dotée d’une monnaie unique.