Pourquoi les antinucléaires sont dangereux Ecrit par le mystérieux Descartes

, par  Descartes , popularité : 3%

Si quelqu’un doutait encore du caractère détestable du mouvement antinucléaire, l’expérience de cette dernière semaine aurait du lui ouvrir les yeux. Revenons sur l’affaire plus précisément, sur l’accident du travail à la centrale nucléaire de Fessenheim du 5 septembre dernier.

D’abord, les faits : dans le cadre des opérations normales d’exploitation, deux travailleurs de la centrale préparent une solution d’eau oxygénée. Ce produit chimique dont le nom savant est "péroxyde d’hydrogène" est en fait de l’eau qui au lieu d’avoir un atome d’oxygène pour deux atomes d’hydrogène en aurait deux. Sa formule chimique est donc H2O2 là ou celle de l’eau est H2O. A faible concentration, l’eau oxygénée est utilisée comme oxydant, par exemple pour décolorer des tissus ou les cheveux, puisque la plupart des colorants organiques sont détruits par oxydation. Dans les centrales nucléaires, ce produit est utilisé pour oxyder les effluents de certains circuits de la centrale, qui tendent à être riches en hydrogène.

Mais à plus forte concentration, ce produit est assez corrosif, et réagit avec les substances organiques provoquant un dégagement de vapeurs. Et c’est ce qui est arrivé à Fessenheim : une réaction pendant l’opération de préparation à provoqué des projections de liquide qui ont brûlé légèrement les deux préparateurs aux mains, et a provoqué un dégagement de vapeurs qui ont déclenché les alarmes incendie. La procédure en vigueur dans les centrales ordonne dans ces cas que les pompiers soient appelés en force immédiatement pour parer à toute éventualité. C’est pourquoi plusieurs dizaines de pompiers sont arrivés rapidement sur le site, pour constater qu’il n’y avait aucun début d’incendie, que les deux travailleurs n’avaient été que légèrement brûlés (au point de reprendre le travail le jour suivant) et que leurs collègues avaient été préventivement évacués du local concerné et n’avaient pas souffert en aucune manière.

Affaire close donc ? Non, pas vraiment. Avant même de connaître le déroulement exact des faits, nos militants antinucléaires ont ouvert tout grand leur clapet comme mus par un réflexe pavlovien. Peu importe que l’accident soit de nature chimique, du genre qui peut se produire dans n’importe quelle usine ou des solvants et des produits chimiques concentrés sont utilisés, et qu’il ne soit lié au caractère nucléaire de l’installation concernée ni de près ni de loin.

Prenons François de Rugy. Il déclare quelques heures après l’annonce de l’accident que "Ça rappelle à tout le monde, à tous ceux qui croyaient qu’avec le nucléaire il n’y avait pas de problème de sécurité, qu’il y a toujours un danger". Est-ce qu’il y a quelqu’un dans cette planète qui peut croire qu’on ne sait par quel miracle les usines nucléaires seraient miraculeusement à l’abri de tout accident industriel ? Qui a besoin de "rappel" pour se rendre compte que dans les centrales nucléaires il arrive aux gens de renverser leur café bouillant, de trébucher dans les escaliers ou de mettre les doigts dans la prise au moins aussi souvent que dans n’importe quelle autre usine ? Est-ce que De Rugy réagit chaque fois qu’un accident du travail de cette nature se produit en France pour nous rappeler qu’il y a toujours un danger ? Non, bien entendu. Ce n’est que dans les usines nucléaires que cela l’intéresse. Et il nous prend clairement pour des imbéciles, jouant avec les termes "danger" et "sécurité" pour nous faire entendre "danger nucléaire" et "sécurité nucléaire".

La manipulation est encore plus claire chez Noël Mamère : "Cet incident est la preuve qu’il faut fermer Fessenheim au plus vite. C’est aussi la preuve qu’il ne faut surtout pas se lancer dans une opération de soins palliatifs des centrales vieillissantes, comme Fessenheim". On voit mal comment une personne rationnelle pourrait tirer de cet accident ces deux conclusions. Prenons la première : si chaque accident de manipulation de produits chimiques prouvait qu’il faut fermer une usine, il n’en resterait bientôt plus d’usine en France. Faut-il arrêter les éoliennes parce que le peintre qui les entretien s’est intoxiqué en respirant les vapeurs de white-spirit ? Faut-il fermer les centrales solaires parce que l’ouvrier qui monte les panneaux se tape sur le doigt avec un marteau ? Quant à l’affaire des "soins palliatifs", on voit franchement mal le rapport avec l’affaire. L’âge de l’installation n’a joué aucun rôle dans le déroulement de l’incident de Fessenheim, et un tel accident pourrait parfaitement arriver dans une installation flambant neuve.

Le Parti de Gauche, sous la plume de l’ineffable Corinne Morel-Darleux n’est guère plus rationnel. Son communiqué commence par un titre révélateur : "Fessenheim : l’incident de trop. Fermeture et pôle public". Là encore, on fait semblant de croire que l’incident qui, répétons-le, n’est qu’un banal incident industriel qui peut se produire pratiquement dans n’importe quelle installation industrielle, révélerait en fait une faiblesse de la centrale qui justifierait sa fermeture. Mais Morel-Darleux va plus loin dans le terrorisme intellectuel :

« Les causes exactes, apparemment d’origine chimique à l’occasion d’une opération de maintenance, et ses conséquences sont encore floues. Rappelons néanmoins que Fessenheim est la plus ancienne centrale de France, que Nicolas Sarkozy avait décidé de prolonger l’an dernier ».

Que nous dit Morel-Darleux dans ce paragraphe ? Qu’elle n’a pas l’ombre d’une idée des causes exactes de l’accident, ce qui ne l’empêche apparemment pas de conclure que c’est "l’incident de trop" qui justifie une fermeture. Mais il y a plus intéressant. Ce paragraphe contient une grosse contre-vérité qui montre que Morel-Darleux ne connait pas le sujet dont elle parle : Nicolas Sarkozy n’a rien décidé du tout, tout simplement parce que la prolongation des installations nucléaires n’est pas de sa compétence. C’est l’Autorité de Sûreté Nucléaire, autorité administrative indépendante, dont le patron André-Claude Lacoste a été nommé non pas par Sarkozy, mais par Chirac, qui a pris la décision d’autoriser l’exploitation pour dix ans supplémentaires. Ce qu’il a fait après une visite décennale de la centrale, comportant des contrôles approfondis, et sous réserve qu’EDF fasse un certain nombre de travaux de modernisation. Mais évidement, Lacoste n’est pas un diable très convaincant. Sarkozy, par contre, oui. L’amalgame "Fessenheim=Sarkozy" fait partie de l’arsenal terroriste de la "gauche radicale" et vaut condamnation sans appel.

Et je pourrais citer des dizaines de réactions du même acabit chez les antinucléaires, toutes marquées par une méconnaissance et un désintérêt total pour les faits, associée à une volonté de manipuler l’opinion en jouant du terrorisme qui accompagne le mot "nucléaire" pour essayer de transformer un banal accident industriel en accident nucléaire.

Certains verront dans ces démonstrations de mauvaise foi un banal phénomène de récupération politique. Je pense que c’est beaucoup plus grave. Les antinucléaires sont dangereux non pas parce qu’ils sont contre le nucléaire - ce qui après tout est leur droit dans un débat démocratique - mais parce qu’ils pervertissent justement le débat en rendant toute confrontation rationnelle impossible. De la même manière que certains populistes sans scrupules exploitent la peur du juif ou celle de l’immigré, les écologistes exploitent la peur du nucléaire, de la technologie, de l’inconnu. Et ces peurs ne sont pas aussi éloignées les unes de l’autre qu’on le croit. Elles ont toutes en commun le rejet de l’esprit des Lumières et de sa principale conquête : celle qui consiste à affirmer que les hommes peuvent mieux se gouverner par l’usage de la Raison.

Malheureusement, cet obscurantisme a aujourd’hui pignon sur rue. Même le "quotidien de référence", qui a pour prétention de guider les élites gouvernantes dans leur réflexion, y sacrifie. Pour ne donner qu’un exemple, il faut regarder la page "Débats" dans l’édition datée du 8 septembre. Sous la plume de Jean-Jacques Dufour, "enseignant de culture générale (sic) à l’université Toulouse I", on peut y lire un étrange texte intitulé "La dangereuse imposture nucléaire" qui est la parfaite illustration de l’utilisation du terrorisme intellectuel pour essayer d’éteindre tout débat rationnel. Passons les aberrations orthographiques qui montrent que l’écrivain n’est pas tout à fait à l’aise sur son sujet ("cUrium" à la place de "cOrium", "Three MileS Island" et non "Three Mile Island"), quoique pour un "enseignant de culture générale" ça la foute plutôt mal, et venons au fond. L’éminent professeur commence par nous parler d’un accident inexistant :

« L’information commence à émerger : dans la centrale nucléaire de Fukushima, la piscine du réacteur 4, remplie de centaines de tonnes de combustible très radioactif, perchée à 30 mètres, au-dessus d’un bâtiment en ruine, munie d’un circuit de refroidissement de fortune, menace l’humanité d’une catastrophe pire encore que celle de Tchernobyl ».

On aimerait bien savoir d’où "émerge" cette information. Non, non, et non. La piscine en question ne menace nullement l’humanité d’une catastrophe "pire encore que Tchernobyl". C’est du n’importe quoi. Non seulement parce que la piscine en question ne menace nullement de s’effondrer, mais surtout parce que la comparaison avec Tchernobyl est absurde. L’accident de Tchernobyl a provoqué un très large relâchement dans l’atmosphère de radionucléides parce que l’incendie et l’explosion du graphite contenu dans le cœur du réacteur a propulsé ces matières dans l’atmosphère. Ce risque n’existe tout simplement pas à Fukushima. D’une part, même si par hasard la piscine en question devait s’effondrer ou cesser d’être réfroidie (deux événements fort improbables, mais enfin, admettons) il n’y aurait ni incendie, ni explosion puisqu’il n’y a pas de matière combustible. Mais surtout, l’accident de Tchernobyl s’était produit dans un réacteur en fonctionnement, et contenant donc des radionucléides très dangereux mais à vie courte, au premier rang desquels l’iode 131. Dans la piscine de Fukushima, on ne retrouve plus ces produits de fission, tout simplement parce que les réacteurs sont arrêtés depuis plus d’un an maintenant, et que ces produits ont des périodes de quelques jours (8 pour l’iode 131) à quelques semaines. On le voit, toute le bruit fait autour de la fameuse "piscine" qu’on compare à Tchernobyl n’a qu’un but : créer la panique.

A partir de ce tableau apocalyptique, l’auteur tire des conclusions :

« Les ingénieurs du nucléaire ne savent pas quoi faire face à tous ces problèmes. Ils ont déclamé que la sécurité, dans le nucléaire, était, est et sera totale, alors que, lorsqu’une catastrophe majeure a lieu, personne n’a de solution à proposer ».

Bien entendu, aucun "ingénieur du nucléaire" n’a jamais prétendu chose semblable. Je mets au défi quiconque de trouver une déclaration de cet ordre. C’est totalement ridicule : dès les années 1950 la sûreté nucléaire en France est définie réglementairement comme "l’ensemble des mesures destinées à réduire la probabilité d’un accident ou d’en atténuer les conséquences". Si l’on parle de "réduire la probabilité", et de "en réduire les conséquences", c’est qu’on admet que l’accident est possible. Autrement on aurait écrit "rendre l’accident impossible". La figure de l’ingénieur déclarant que l’accident est impossible est une figure traditionnelle du discours antinucléaire, qui ne correspond à aucune réalité. Mais cette figure est utile pour ensuite dévaluer le discours des ingénieurs. Pour nous en convaincre, regardons la suite du paragraphe :

« Telle est l’effroyable vérité que révèle Fukushima. Tchernobyl avait été mis au compte de l’incompétence technique des Soviétiques. Impossible de resservir la même fable politique. Si l’on fait usage de sa raison, il ne reste qu’une seule conclusion : l’incompétence des ingénieurs du nucléaire. En cas de panne du circuit de refroidissement, si l’échauffement du réacteur atteint un seuil de non-retour, il échappe au contrôle et devient un magma en fusion de radionucléides, de métal fondu et de béton désagrégé, très toxique et incontrôlable (le curium). La vérité, posée par Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, est que, une fois ce seuil franchi, les ingénieurs sont impuissants : ils n’ont pas de solution ».

Le "corium" (et non "curium") n’est pas "incontrôlable". En fait, les ingénieurs que notre auteur couvre de mépris ont réussi à le contrôler pas trop mal lors de l’accident de Three Mile (et non Miles) Island, où le fameux corium a commencé à ronger la cuve du réacteur mais n’en est pas sorti et où l’accident, pourtant très grave, n’a pas provoqué de fuite de radioactivité significative en dehors de l’enceinte de confinement. Ce fut aussi le cas à Fukushima, ou malgré le percement partiel de la cuve, le corium est sagement resté dans son enceinte de confinement. Et pour prendre le troisième accident cité, comme il a été expliqué plus haut ce n’est pas le "corium" qui a posé problème (il est resté sagement confiné dans le sous-sol du réacteur) mais bien l’explosion de graphite qui a projeté des fragments du cœur et des poussières dans l’atmosphère. Mais continuons notre lecture :

« Ils ont conçu et fabriqué une machine nucléaire mais ils ignorent quoi faire en cas d’accident grave, c’est-à-dire "hors limite". Ce sont des prétentieux ignorants : ils prétendent savoir alors qu’ils ne savent pas ».

Faudrait que quelqu’un m’explique ce qu’est un accident "hors limite" (quelle "limite" ?). Peut-être l’éminent professeur de culture générale veut parler des accidents "hors dimensionnement"... encore faudrait-il qu’il ait compris de quoi il s’agit exactement. En tout cas, on a du mal à se retenir le rire devant cet "enseignant de culture générale" qui se permet d’écrire un article pontifiant sur un sujet sur lequel il ne connait pas grande chose et qui en plus ose traiter les ingénieurs nucléaires en masse de "prétentieux ignorants". A l’heure de "prétendre savoir alors qu’il ne sait pas", notre auteur ferait mieux de voir la poutre dans son œil avant de chercher la paille dans celui du voisin. Et le festival d’idioties continue :

« Le fait fondamental est là, affolant et incontestable : les radionucléides dépassent les capacités technoscientifiques des meilleurs ingénieurs du monde. Leur maîtrise est partielle et elle devient nulle en cas d’accident hors limite, là où on attendrait un surcroît de compétence : telle est la vérité, l’incontestable vérité ».

Tremblez, braves gens, car les gens qui gèrent le nucléaire sont des incompétents et des imbéciles. Notez bien l’utilisation des termes : "incontestable", "vérité", "fait fondamental"... en fait, l’auteur n’a rien prouvé, rien démontré rationnellement. Il n’a fait qu’affirmer des contre-vérités ("corium incontrôlable"), salir ses adversaires ("prétentieux ignorants") et pour finir, fait appel à l’angoisse : "accidents hors limite", "leur maîtrise est nulle", "les radionucléides dépassent les capacités technoscientifiques" (sic, sic et resic...). Et le festival continue tout au long d’une demie page. Je ne fatiguerai pas mon lecteur en enfilant les perles [1]. Je saute donc à la conclusion, qui vaut son pesant en cacahuètes :

« Tout savoir scientifique ou technique est, par définition, incomplet et susceptible de modification. Affirmer l’infaillibilité d’un savoir technoscientifique ou se comporter comme si cette infaillibilité était acquise, c’est ignorer la nature du savoir et confondre celui-ci avec une religion séculière qui bannit le doute et nie l’échec. D’où l’effet psychotique de leurs discours (infaillibles et certains) et de leurs pratiques (rafistolages et mensonges). Tout observateur est frappé par cette contradiction et plus encore par son déni. Chacun est sommé d’un côté de leur reconnaître une science et une technique consommées et de l’autre côté de se taire malgré le constat de leur échec. Bref, le nucléaire rend fou. Mais ce n’est qu’un aspect de notre condition nucléaire. Contaminés de tous les pays, unissez-vous ! »

Ce genre de conclusion pompeuse fleure bon le devoir de "culture gé". Non, tout savoir scientifique ou technique n’est pas "par définition" incomplet et susceptible de modification. Il est vrai que la plupart des savoirs scientifiques et techniques sont incomplets et susceptibles d’améliorations. Mais cela ne résulte nullement d’une "définition", et ce n’est pas vrai de tous les savoirs. Ainsi, par exemple, lorsque le théorème de Pythagore affirme que pour tout triangle rectangle la somme des carrés des côtés est égal au carré de l’hypoténuse, ce savoir ne risque guère d’être "modifié". Mais passons sur ce détail. Le plus dangereux dans cette conclusion est que l’auteur s’invente un homme de paille pour pouvoir ensuite lui planter sa baïonnette. Aucun "nucléocrate" n’a jamais "banni le doute" ou pensé que "l’infaillibilité est acquise". L’accident a toujours été considéré comme une possibilité, et c’est d’ailleurs pourquoi les réacteurs sont munis de multiples lignes de défense pour faire face à un accident et en réduire les conséquences. Pourquoi croyez-vous que les réacteurs français soient tous pourvus d’une enceinte de confinement qui ne sert qu’en cas d’accident grave ? Et les "nucléocrates" sont si convaincus que leurs méthodes ne sont pas "infaillibles" qu’ils passent leur temps à les perfectionner. Le dernier exemple en date est celui du réacteur de Doel 3, en Belgique, où l’on a trouvé il y a quelques semaines des indications sur la cuve du réacteur qui n’avaient jamais été vues auparavant. Non pas qu’elles soient nouvelles : elles datent de la fabrication. Mais on les a vu en utilisant une nouvelle technique d’inspection, bien plus fine que les techniques existantes à l’époque de la construction. Pourquoi les ingénieurs se seraient fatigué à inventer et mettre en œuvre une nouvelle technique d’inspection s’ils avaient cru leurs méthodes "infaillibles" ou insusceptibles d’amélioration ?

Cette invention d’ingénieurs nucléaires croyant à leur infaillibilité et inaccessibles au doute n’est pas innocente. De la même manière que l’invention d’accidents "virtuels" qui ne correspondent pas à la réalité permet de faire peur dans les chaumières, l’invention d’ingénieurs "virtuels" incapables de remise en cause permet de dévaluer le discours des professionnels du nucléaire, ramenés à n’être plus qu’une bande de "psychotiques" et de "menteurs". Et cela étant fait, la conclusion est évidente : ces techniciens n’ont aucune place dans le débat.

On revient toujours au même point. Les antinucléaires prétendent empêcher le débat rationnel et lui substituer une confrontation des peurs. C’est pourquoi le premier pas est de chasser de l’Agora tous ces méprisables experts, tous ces ingénieurs "psychotiques" pour pouvoir ensuite discuter l’affaire entre les véritables connaisseurs, par exemple, les enseignants de culture générale...

Au point où nous en sommes, il ne faut pas négliger le danger que ces gens représentent, notamment par leur pouvoir de pression. Dans les mois qui viennent, des décisions fondamentales pour l’avenir du pays seront prises, sans que nécessairement ceux qui les prennent en aient conscience. La fermeture de Fessenheim, qui risque d’être bientôt décidée, ne sera pas un acte anodin. Ce sera la fin annoncée de notre industrie nucléaire, ce qui en soit est assez grave. Ce sera aussi l’acceptation du fait que les politiques ne sont plus le résultat d’un débat éclairé et rationnel, mais de la manipulation des peurs et de l’ignorance du public comme dans les pires périodes d’obscurantisme. Et si vous ne me croyez pas, relisez ce qui précède : si vous trouvez un seul argument rationnel et fondé sur des faits réels chez ces partisans de la fermeture de Fessenheim, je veux bien manger mon chapeau.

Descartes, le 7 septembre 2012

Lu sur son blog

[1Si, quand même, une pour la route : "La pollution nucléaire dans l’océan Pacifique ? Diluée, soutiennent-ils, alors qu’ils n’en savent rien". On a du mal à voir comment on peut éviter qu’une substance tombée dans la mer se dilue...

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