Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Pour 2017 : Mener un combat communiste.
Ne pas s’enfermer dans le piège de la Présidentielle.
Peut-on parler de simples élections ? Peut-on se contenter « d’arrangements électoraux approximatifs conclus au sommet » ? Evidemment, non !
Le capitalisme impose misère, déstructuration des emplois et des productions. Les guerres engagées dans des Etats souverains mènent au chaos. Le terreau du racisme, de la fascisation des opinions est là. La situation de la France est extrêmement grave. L’état d’urgence est instauré et renouvelé ; toutes les lois prises par le Gouvernement socialiste ont préparé le terrain à la Droite et l’Extrême-Droite.
La conférence nationale du PCF aura lieu dans moins de deux mois, le 5 novembre pour décider de notre stratégie aux présidentielles et aux législatives 2017.
Sortir du piège des primaires et de la Présidentielle
Face à un capitalisme dangereux et destructeur, tous les communistes ont la responsabilité de replacer le débat dans le sens des luttes qui grandissent. Ils ont, tous, la responsabilité de se positionner pour représenter les millions de travailleurs qui luttent au quotidien pour leurs emplois, pour vivre dignement. Pour s’opposer au fascisme rampant.
Qui fait la loi en France
Pour surmonter l’illusion de la présidentielle, le PCF peut porter des candidats représentatifs des millions de travailleurs qui ont combattu et qui ne veulent pas baisser les bras face à la Loi El Khomri (jusqu’à son abrogation). D’ailleurs, la détermination demeure : les derniers rassemblements de septembre ont été importants, les mobilisations contre la casse industrielle (Alstom….) La classe ouvrière reste mobilisée face à la répression syndicale.
Les luttes, terrain premier des constructions politiques. Le mouvement social ne peut tout, il lui faut une perspective politique.
Déjà, des candidats communistes (disponibles) ou soutenus par le PCF annoncent qu’ils combattront partout, dans la rue et dans les urnes, ceux qui ont approuvé par leur vote, ou ne se sont pas opposés à la loi scélérate de démantèlement du Code du Travail. C’est à ce prix que l’abrogation sera gagnée et que la Loi redeviendra réellement l’expression de la volonté générale. La question du travail est fondamentale.
Des voix s’élèvent pour un candidat communiste à la présidentielle.
Actuellement, sans candidat communiste, le PCF est inaudible et absent ; le constat est que la démarche initiée par la Direction a échoué.
De nombreux communistes expriment leurs inquiétudes, et prennent conscience du caractère inacceptable de la situation (effacement, pas de candidat, pas de position, pire pas de démarche pour prendre position). Cela dure depuis des mois….. Le piège des primaires pour la présidentielle (institutionnel, médiatique… populiste…) se referme.
Présidentielle : « ne lâchons pas la proie pour l’ombre ! »
Les positions prises sur le plan national depuis janvier, orientent vers le PS (pour le 2e tour, alors qu’il provoque un rejet profond) et nous laissent dériver vers Mélenchon et sa France insoumise, son projet, son organisation, son financement, etc…. Ce dernier se servant du vide laissé pour peser sur les communistes par sondages, opérations de communication, dénonciations du système, sur un programme décidé seul. Dans l’un au l’autre choix, les conséquences d’avoir de tels porte-paroles conduirait le PCF à un nouvel affaiblissement, avec le risque de ne plus avoir de députés…..
Faut-il replacer le Parti Communiste dans une situation de dépendance par rapport à des dirigeants ou des organisations très minoritaires ou bien devenir la xeme… tendance du PS ?
Certains communistes, en interne, agissent pour soutenir la création d’une autre organisation politique, ou mouvement confirmant la poursuite de la « mutation » venant en recours à la social-démocratie qu’elle s’appelle Podemos, Syriza, Die Linke….. Voire Insoumis, Indignés… Tournons nos regards vers la Grèce, l’Espagne… Le capitalisme a-t-il reculé ou bien est-il encore plus destructeur ?
Se dégager du poids de l’idéologie dominante et se battre pour gagner des élus
L’élection présidentielle n’est pas favorable au PCF. Elle conduit à sa marginalisation.
C’est pourquoi au congrès nous nous étions engagés à nous fixer comme priorité les élections législatives, afin d’inverser le débat, au profit des législatives, le seul qui devrait compter en démocratie. C’est un choix stratégique qui doit être porté par l’ensemble de notre Parti. Pourquoi est-il reporté de semaines en semaines ? C’est pourtant l’expression de la souveraineté des communistes.
Les batailles électorales et les élus nécessaires, doivent être pensés au service de l’intervention populaire.
La classe ouvrière doit prendre toute sa place dans la direction du pays pour la maîtrise des moyens de production et d’échanges, des conditions de travail et de vie autour de propositions compréhensibles (nationalisations des secteurs clés, pouvoirs dans les entreprises, réduction du temps de travail, augmentation des salaires… abrogation de la loi Travail, retraite, blocage des prix, non application des directives européennes, sortie de l’Otan, remise en cause de la dette publique…. Pour envisager la sortie du capitalisme et regagner une souveraineté politique, économique, financière et monétaire.
Cette question des candidatures (présidentielle et 577 candidats) doit donc être mise clairement à l’ordre du jour de la conférence nationale pour permettent aux communistes, dans leur parti, des faires les choix qu’ils seront capables de mettre en œuvre en toute souveraineté. A condition de ne pas s’effacer ni d’être effacés.
Tirant les leçons de l’impasse de la gauche et des formes d’union électorale, nous affirmons que seul un rassemblement populaire conscient et organisé peut imposer des ruptures politiques. Pour cela nous avons besoin d’un parti communiste bien identifié, qui fait le pari de son existence et de son influence avec les travailleurs et les quartiers populaires face au capitalisme, pour maintenant et au-delà des échéances électorales. Relançons ce défi, pour unir les communistes ! Nous ne baissons pas les bras !
Danielle Trannoy
PCF Bassin Arcachon Val de l’Eyre.
(Le 21 09 2016)