Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Où est l’arrière cour ?
...aujourd’hui la France de l’Europe est bien l’arrière-cour des États-Unis.
Tout récemment, lors de sa première en tant que secrétaire d’État, John Kerry a déclaré les que Etats-Unis devraient prêter attention à ce qui se passait en Amérique latine, parce qu’elle était l’arrière-cour de la puissance du Nord.
L’expression était profondément offensante pour nos pays. Kerry l’a utilisée avec l’arrogance éhontée qui a caractérisé de nombreux politiciens américains ou – ne serait-ce pire ? - avec l’ignorance de celui qui sous-estime tant son voisin qu’il ne se soucie pas des conséquences que peuvent avoir ses mots.
L’expression a été justifiée non seulement par la position géographique de l’Amérique latine par rapport aux États-Unis, mais parce que la grande puissance l’a minutieusement subordonnée à ses intérêts : en démolissant les gouvernements qui n’avaient pas été obéissants ; en lui imposant des tyrannies sanglantes, qui, oh oui, ont ensanglanté ses peuples tout en veillant exhaustivement aux intérêts yankees. Même, en créant une organisation – l’OEA - pour mieux la manier.
Mais cela a changé. Maintenant, les États-Unis ne peuvent - avec le Canada - s’opposer à une résolution de l’OEA condamnant la position servile des gouvernements du Portugal, de l’Espagne, de la France et de l’Italie, pour avoir été capables de refuser à l’avion du président Evo Morales, le droit de survoler leur pays, obéissant à l’ordre des Etats-Unis qui craignaient que l’avion présidentiel bolivien n’ait enlevé Edward Snowden, ancien agent du renseignement américain qui a dénoncé le programme nord-américain violant toutes les lois internationales en espionnant le monde entier.
John Kerry devrait corriger ses critères : l’arrière-cour des États-Unis, est devenue transatlantique : c’est la cultivée Europe, refusant le travail à ses jeunes et taillant leurs pensions à ses vieux, cette Europe qui ne fait pas payer d’impôts à ses millionnaires – celle qu’administre désormais Angela Merkel - qui est devenue l’arrière-cour américaine luxueuse, parce que les Latino-Américains se sont blasés de continuer à jouer ce rôle honteux.
Ce ne sera pas Somoza, mais Rajoy, pas Trujillo mais Hollande. Quel triste sort imposent-ils au Vieux Continent.
Voir en ligne : Sur Cubadebate, traductionde Maurice Lecomte
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