Candidatures aux présidentielles : mon opinion sur la démarche d’Emmanuel Dan Trang

, par  Pascal Brula

Le 10 mai 2011 à 02:17, par Pascal Brula En réponse à : Candidatures aux présidentielles : mon opinion sur la démarche d’Emmanuel Dan Trang

Pourquoi la candidature de Dang Tran est une candidature sectaire, de division ?

Tout d’abord, il faut connaître un certain nombre de faits.

Lors de la préparation du 34ème congrès, un texte commun a pu voir le jour, mais ce n’est pas grâce à Dang Tran. Il a fait traîner sa participation au texte jusqu’au dernier moment, espérant sans doute que les autres se lasseraient et qu’il aurait la possibilité de l’écrire tout seul, comme le petit Lénine qu’il pense être. Nous avons tenu bon. Personnellement, le samedi, des camarades étaient obligés de répartir les tâches et me demandaient d’écrire un chapitre alors que le texte devait être déposé le mardi ou le mercredi (je crois). Ne pouvant faire autrement, il a fini par céder, mais nous avions compris que ce n’était pas de gaieté de cœur. De ce fait, une fois le texte déposé, il a essayé de tirer profit de la situation en récupérant un maximum de contacts de camarades qui donnaient leur soutien au texte, non pas de manière honnête, mais toujours avec l’idée de jouer sa propre partition par la suite.

Ce texte commun a permis la déclaration de Malakoff et la création du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF ». Tout en restant dubitatifs sur l’attitude de Dang Tran, nous pensions que le temps atténuerait ses réticences sectaires. Quelques mois plus tard, il y a eu « l’université d’été » de Saint-Chinian, admirablement organisée par les camarades de l’Hérault (encore merci à Paul). Toutes les sensibilités étaient présentes. A Malakoff, il avait été convenu que les élus au CN joueraient le rôle d’organe de direction national du réseau ; c’est dans ce cadre qu’il fut décidé de rédiger un quatre pages pour la fête de l’Huma de 2009. Fin août, à Saint-Chinian, deux ou trois camarades dont le dénommé Dang Tran, devaient apporter leur contribution rédigée afin de mettre un point final au tract à cette occasion. Dang Tran est venu les mains vides, laissant les autres camarades interrogatifs : allait-il nous refaire le coup du texte du 34ème congrès ? Il restait peu de temps avant la fête et Dang Tran promettait d’écrire sa contribution dans la foulée. Au final, rien n’est venu et il a fallu réaliser le quatre pages à la dernière minute sans ses écrits. Comme par hasard, un journal avait été édité par ses soins dans notre dos au nom du réseau et était distribué sur la fête. Mais le nôtre avait été aussi tiré à temps et ainsi, deux tracts différents étaient proposés : le réseau commençait déjà à se fissurer sous les coups de boutoir de Dang Tran. Mais qu’à cela ne tienne, cela ne semblait pas remettre en cause son existence, et puis nous serions unitaires pour deux.

La suite allait être moins évidente : comment être unitaire pour deux quand une partie refuse l’unité, voire même vous combat salement et nie votre existence ? Arrive le 35ème congrès, appelons-le congrès, même si ce n’en était pas un. Nous découvrons sur Internet que Dang Tran et quelques-uns ont décidé d’écrire un texte à cette occasion au nom du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF » sans avoir convié ni averti ni discuté avec aucun autre membre. Pour faire signer son texte, il a utilisé tous les contacts grappillés dans notre dos au 34ème congrès. Certains signeront sans savoir que nous avons été mis de côté ; ils le découvriront plus tard. Pour notre part, nous ne jugeons pas utile de produire un texte de congrès (aucun n’étant soumis aux adhérents par la direction), mais nous faisons signer une contribution utile à la discussion dans les cellules et les sections.
Il faut signaler qu’entre temps, Dang Tran a jugé utile de taper fort sur certains membres du réseau en les insultants. Gerin est littéralement traité de rouge-brun par Dang Tran et quelques groupies suite à sa juste bataille pour l’interdiction du voile intégral, et Karman est traité de trotskyste. C’est sa manière de justifier son sectarisme. Le maniement des insultes est bien le signe d’une certaine faiblesse politique.

Arrive le combat des présidentielles. Le dialogue ayant été rompu unilatéralement, le réseau se réunit à Aubervilliers sans Dang Tran et sa fraction et décide de lancer la bataille pour un candidat communiste, sachant que la direction a vendu le parti à Mélenchon. Notre appel ne prend parti pour personne afin de rassembler un maximum de communistes et de se donner les moyens de gagner cette bataille qui sera décisive contre la liquidation du parti. Notre démarche rencontre l’adhésion de nombreux communistes et crée une convergence avec les camarades qui soutiennent Chassaigne. En toute modestie et avec le poids de sa candidature, Gerin apporte sa pierre à cette démarche. Des débats avec les deux André sont organisés et rencontrent un fort succès. Il faut dire qu’entre temps, Dang Tran et les siens, dédaigneux et désertant le combat dans le plus pur style gauchiste, se sont fendus d’un texte appelant à ne pas participer à cette bataille. Mais se rendant compte qu’il est hors du coup, notre petit Lénine décide de se présenter à la candidature alors qu’il affichait quelques semaines auparavant un profond mépris pour ce « débat faussé des présidentielles ». Le problème c’est qu’il prend le train en marche (au passage, cela démontre la faiblesse de son analyse politique) et que la vraie bataille n’est pas de savoir quel sera le candidat le plus pur et de se compter à cette occasion, mais bien d’empêcher la candidature de Mélenchon et donc la liquidation du PCF en obtenant une candidature communiste, c’est-à-dire de quelqu’un capable de rassembler le plus largement possible. Et dans cette posture, c’est Chassaigne qui est le plus plausible. Je ne suis pas d’accord avec un certain nombre de ses positions, mais c’est le seul capable de nous éviter la catastrophe Mélenchon. C’est en cela que la candidature Dang Tran est une candidature de division, une candidature sectaire, qui objectivement, favorise les plans de la direction. Au vu de l’ensemble de son œuvre, on peut dire que le seul objectif de Dang Tran est de faire vivoter son petit pré carré. Cela s’appelle le gauchisme.

Brèves Toutes les brèves

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).