Je déclare officiellement ma candidature à l’élection présidentielle de 2012, répondant ainsi à l’appel lancé par le conseil national du PCF. Il serait en effet mortifère pour les forces de gauche et la France laborieuse, que le Parti communiste français soit absent de cette échéance qui constitue la clé de voute de la Ve République.
Ma candidature est destinée d’abord à rompre avec la politique pétainiste de Nicolas Sarkozy et de la majorité de droite de l’UMP.
Cette candidature communiste s’adresse le plus largement possible à l’ensemble de la population, un rassemblement non partisan, d’union, d’action, qui ne se limite pas à rester à côté ou autour du parti socialiste au nom de la gauche. Si nous nous adressons d’ailleurs seulement aux forces de gauche, le résultat est couru d’avance. Le Front de gauche perpétue, de ce point de vue, une démarche étriquée, périmée, au vu de ces 30 dernières années, qui nous ont conduits à l’échec de la gauche plurielle du gouvernement Jospin de 1997 à 2002. Il ne saurait être question de reproduire l’engrenage infernal élection-déception.
Ma candidature incarne la volonté de changer de modèle de société, par une nouvelle croissance créatrice de richesses, porteuse de progrès sociaux, humains, politiques, culturels, spirituels ; une croissance qui favorise la promotion de la personne à partir des principes de solidarité, de justice sociale, de respect de l’individu dans l’esprit de la République et de la laïcité.
L’objectif poursuivi : construire une République sociale autogestionnaire ; une Europe des nations ; rompre avec le capitalisme ; construire le socialisme à la Française, relever les défis de civilisation auxquels sont confrontés l’Humanité et la planète.
Il s’agit de partir à la reconquête de l’électorat populaire, du monde du travail qui se réfugie dans l’abstention ou le vote Front national.
Je veux placer cette bataille présidentielle sous le signe du changement de gouvernement, de politique, de société pour que la gauche enfin réussisse et construise des transformations progressistes solides et durables avec la volonté de tenir ses engagements et de vraiment changer la vie.
Nous devons le faire en tirant les leçons et en faisant l’inventaire de l’expérience de la gauche de ces 30 dernières années, après le changement du 10 mai 1981 et la victoire de François Mitterrand.
Ma candidature vise à animer une campagne du Parti communiste français qui s’adresse, sans exclusive, à tout le peuple de France, quels que soient ses choix, quels que soient ses votes, ses principes philosophiques ou religieux. Il s’agit de porter les valeurs d’une gauche authentique, de faire revivre, au XXIe siècle, les idéaux du socialisme et du communisme.
Mon ambition est de participer à la construction d’un grand mouvement social, puissant, déterminé, à vocation majoritaire.
Pour cela, je veux régénérer le Parti communiste français afin qu’il retrouve une place dans le paysage politique et qu’il puisse, dans un esprit républicain, être l’outil dont le peuple de France a besoin pour imposer les nécessaires transformations sociales.
André GERIN