Le Front de gauche : quels objectifs ?

, par  Bernard Trannoy

Le 20 avril 2011 à 09:25, par Bernard Trannoy En réponse à : Le Front de gauche : quels objectifs ?

Pour ma part je ne fais pas de Chassaigne ma tasse de thé. Il avalise une stratégie « Front de Gauche » qui n’a jamais reçu de mandat d’un congrès. Cette stratégie est que l’on le veuille ou non, un déni de démocratie. Néanmoins je considère que dans le champ de ruines dans lequel nous sommes, le soutien à la candidature Chassaigne est pour le moment, faute de mieux, le choix le moins mauvais pour faire échec à la nomenklatura en charge du PCF. Et je revendique d’un même mouvement l’exigence d’un congrès ayant à en débattre et en faire le bilan. Et arrêtons de nous voiler la face, l’enjeu aujourd’hui n’est pas dans le rassemblement, qui restera toujours second par rapport au projet. Notre recul n’est que la conséquence normale de notre intégration de fait au système (Les subventions de la commission européenne au PGE ne sont pas sans contre partie. Il suffit de constater l’acharnement déployé par P. Laurent pour défendre l’Euro). (Voir sur le site www.pcfbassin.fr l’article de Frédéric Lordon paru dans le Diplo de ce mois et qui pose autrement et avec pertinence le problème de l’Euro). Dans ces conditions, le vote communiste perd du même coup sa pertinence, ayant abandonné tout à la fois et notre fonction tribunitienne et tout projet transformateur. On peut même s’étonner que nous ayons encore des électeurs. Le VRAI PROBLÈME EST DANS LE MANQUE DE CRÉDIBILITÉ DE LA « GAUCHE » DANS SON ENSEMBLE ? PCF COMPRIS. Dans les sondages nos concitoyens mettent le capitalisme en cause, au moment même, où la gauche dans son ensemble, PCF compris, se refuse à changer quoique se soit à l’ordre social existant. (Le programme « partagé » est de ce point de vue d’une insondable banalité, voir même de médiocrité, du Keynes de seconde main) Cette dérobade porte en germe les risques les plus graves, y compris avec son cortège de déceptions et la porte ouverte à l’arrivée de Marine Le Pen en 2017 à l’Elysée. Si en Allemagne l’arrivée de Hitler au pouvoir s’explique par la division de la gauche, aujourd’hui cette arrivée pourrait s’expliquer par le REFUS DE LA GAUCHE D’ASSUMER SA FONCTION SUBVERSIVE, SON REFUS DE CHANGER L’ORDRE SOCIAL, SON INTÉGRATION DE FAIT AU SYSTÈME DE DOMINATION IMPÉRIALE OCCIDENTALE

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